Partie 7

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  Pendant que la fille essayait vainement de vérifier ses plaies et que le père se reposait au pied d'un chêne, les gardes royales en armures noir et orange se faufilèrent silencieusement entre les arbres pour les encercler. Une fois qu'ils furent répartirent de manière à ce qu'aucune de leurs cibles ne leur échappent, le premier conseiller du roi ainsi que quelques hommes, sortirent de l'ombre. Le conseiller demanda aux gardes de menotter les futurs prisonniers et de les amener devant lui. Aussi tôt qu'il eut parlé, les hommes partirent chercher le père et la fille. Un premier groupe de deux hommes revint avec le paternel. Bizarrement, celui-ci ne bougeait pas, comme s'il s'était rendu à l'évidence. Ils allaient murirent. Lui et sa progéniture. Quelques minutes plus tard, le deuxième groupe également constituer de deux hommes revint. La fillette se débattait et les gardes avaient du mal à la maintenir. Le conseiller ordonna à l'homme qui était resté à côté de lui d'aller aider ses camarades. La jeune fille cria et continua à se débattre. Au bout de plusieurs minutes, elle s'arrêta en regardant méchamment l'homme en face d'elle.

- Je suis Ohanzee, le premier conseiller du Roi Tillon, entama celui-ci. Une fois qu'ils furent répartirent de manière à ce qu'aucune de leurs cibles ne leur échappent, le premier conseiller du roi ainsi que quelques hommes, sortirent de l'ombre. Par les droits qui sont en mon pouvoir, je vous arrête.

Les gardes les emmenèrent dans une sorte de cage tirée par des chevaux. Il était impossible d'en sortir. Kiona ne pouvait même pas passer son bras entre les barreaux et un sort protégeait la structure. Elle fit les cent pas à l'intérieur pour tenter de se calmer et de raisonner correctement, mais elle n'y arriva pas. Elle était énervée de ne pas les avoir entendu arriver. Comment les avaient-ils retrouvés ? Ils n'avaient pourtant laissé aucune trace de leur passage et avaient été prudent tout le long du voyage. Quand les chevaux démarraient, elle s'assit sur un des bancs, face à son père. Qui lui semblait détendu.

- Comment fais-tu pour être si calme ? Demanda-t-elle

Il la regarda droit dans les yeux, sourit affectueusement et détourna la tête. Elle ne comprit pas, puis continua à tenter de trouver une issue.

En fin de journée, les chevaux s'arrêtèrent et Kiona releva la tête. Malgré le jour qui déclinait, elle reconnut le Palais Royale. Une foule de personnes avec des caméras toutes plus sophistiquées, les unes que les autres entouraient la cage. Surement des journalistes. Les grilles s'ouvrirent et ils reprirent leur chemin à l'intérieur de l'enceinte du Palais. L'adolescente fut impressionnée par la beauté des jardins qu'ils traversèrent. Ils arrivèrent à un bâtiment à part, le plus éloigné possible des autres. La prison Royale, songea la jeune fille. Les canassons s'arrêtèrent encore une fois et des gardes royales vinrent les chercher. Ils rentrèrent à l'intérieur et tout de suite, la fillette fut agresser par l'odeur. Un mélange inexplicable entre les pires odeurs existantes. Elle avait déjà lu ça dans un livre, mais jamais elle n'aurait pensé que se serait si insupportable. En passant devant les autres cachots, elle vit des choses horribles que personne ne devrait voir un jour. Les conditions de vie des détenus étaient horribles, si bien qu'elle dût fermer les yeux. Arrivée à sa cellule, elle fut séparée de son père. Ce qui ne la dérangeait pas. Elle observa attentivement la pièce dans laquelle elle logerait pour une durée de temps inconnue. L'endroit était sombre, ce qui était normal puisqu'il était tard. Les murs étaient faits en pierre. Exactement, les mêmes pierres que celle des murs du sous-sol de sa maison. Il y avait une sorte de tapis dans un coin. Elle décida de s'asseoir dessus, dos au mur, les jambes repliées de façon à ce qu'elle puisse les entourer de ses bras autour et posée le menton dessus. Elle repensa à son enfance pour se remonter le moral, puis s'en alla au pays des songes.

Exactement, les mêmes pierres que celle des murs du sous-sol de sa maison. Surement la porte principale. Des bruits de pas se rapprochèrent de plus en plus. Certains s'arrêtèrent devant sa porte et d'autre continuèrent plus loin, elle leva la tête. Les mêmes hommes en armure qu'hier se tenaient là. Un des trois ouvrit le cachot et les deux autres vinrent prendre Kiona pour la faire avancer. Elle vit que derrière elle, deux autres gardes prenaient également son père. Ils la firent avancer et ils refirent le même chemin que la veille. La fillette ferma les yeux pour ne pas revoir cette horreur. Lorsqu'elle sentit le vent dans ses cheveux et le soleil sur sa peau, elle se permit de les rouvrir. Guidée par les hommes, elle traversa des multitudes de jardins et de parc, pour enfin arriver dans une sorte d'amphithéâtre. Une scène était installée à sa gauche et des milliers de personnes étaient assises dans les gradins qui formaient un arc de cercle autour. C'est à ce moment qu'elle comprit que ce qu'elle se cachait depuis hier allait arriver. Ils allaient la tuer. Elle décida de s'asseoir dessus, dos au mur, les jambes repliées de façon à ce qu'elle puisse les entourer de ses bras autour et posée le menton dessus. Parce qu'elle était une Vulnérable. Elle n'était pas comme la plupart de ces personnes et cela les dérangeait. Voilà pourquoi ils allaient la tuer. Pour pouvoir vivre entre eux. Les « gens normaux ». Ceux qui ont de la magie.

  Les gardes firent monter la jeune fille et son père sur la scène, un homme arriva.

- Aujourd'hui, est un grand jour, commença-t-il, nous avons ici la dernière Vulnérable de la planète ! Messieurs, dames, moi Bly Premier ministre du parlement je suis fière d'être ici en ce jour qui restera gravé dans le mémoire. L'histoire se rappellera de ce jour.

L'homme continua de parler pendant une dizaine de minutes, mais l'adolescente ne l'écoutait pas. Elle était bien trop concentrée à scruter les personnes présentes.L'homme continua de parler pendant une dizaine de minutes, mais l'adolescente ne l'écoutait pas. Certains n'avaient pas vraiment envie d'être là, mais ils se contentaient d'écouter et d'autre avaient l'air complètement en désaccord avec les dires de ce Monsieur Bly. Elle regarda ensuite le roi et la reine. Ils étaient justes en face de la scène, entourée de leur petite cour.

Le ministre eu finit de parler et les gardes emmenèrent son père au milieu de la scène. Le Roi se leva alors.

- Certes, tu as trahi ton pays en protégeant ta fille qui est une Vulnérable, mais tu n'as montré aucun signe de résistance, tu n'as même pas tenté une seule fois d'utiliser tes pouvoirs, alors j'ai décidé de te faire un cadeau, tu auras le droit de mourir rapidement, d'un coup d'épée.

Kiona y avait cru, elle avait cru qu'il n'allait pas le faire tuer. Mais au lieu de cela, un des gardes sortit une épée et transperça le thorax de son père. La fillette hurla, mais il était trop tard, il était mort, elle gigota pour tenter de se débarrasser de ses geôliers, mais elle ne réussit pas. Le Roi se leva de nouveau et annonça :

- Maintenant chers compatriotes, je vous propose de vous divertir en regardant la dernière Vulnérable de la planète mourir. Comme l'a si bien dit mon fidèle ministre, aujourd'hui est un jour que l'histoire reteindra. C'est pourquoi j'ai décidé qu'en tant que dernier spécimen de son espèce, elle serait torturée jusqu'à e que mort s'en suive. Que la fête commence !

Certes, tu as trahi ton pays en protégeant ta fille qui est une Vulnérable, mais tu n'as montré aucun signe de résistance, tu n'as même pas tenté une seule fois d'utiliser tes pouvoirs, alors j'ai décidé de te faire un cadeau, tu auras le droit de mourir rapidement, d'un coup d'épée. Pendant toute la matinée, elle résista, la douleur était vive, mais elle essayait de l'ignorer. Mais quand vint en début d'après midi, au cours d'un énième supplice, elle ne put tenir et lâcha un dernier soupir.

Lorsque la fille succomba, la planète entière explosa. Toute forme de vie disparue. La chose que les humains n'avaient pas comprise, c'est que la magie n'était pas là pour leur amusement personnel, mais pour un raison précise. Ils servaient à régulés la Terre. Il devait impérativement avoir un équilibre milieu entre les magiciens et les non-magiciens, comme le jour et la nuit. La planète avait trouvé l'équilibre parfait entre les deux. Lorsque les magiciens ont commencé à tuer les Vulnérables, la Terre à commencé à se dérégler. La chaleur pendant la saison froide par exemple. Puis lorsque l'équilibre qui ne tenait plus qu'à un fil fût totalement rompu, la planète bleue a explosée.

VulnérableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant