Le soleil se levais sur le Royaume de Naldarode. Plus particulièrement, en ce qui nous concerne, sur le petit village rural et pittoresque (et surtout minable) du nom de Padhsou, perdu au milieu de vastes prairies où pouvaient paître les bêtes, et entouré de champs cultivés avec acharnement par les hommes têtus et bornés qui vivaient là.
Le village s'éveillait lentement, les bruits matinaux, émanant des activités diverses mais quotidiennes des habitants, résonnaient dans l'air encore chargé de rosée. Les hommes, en bâillant, se préparaient à leur journée de travail aux champs, rassemblant leurs outils, chargeant leurs bêtes, attelant les bœufs, et discutant du programme de leur journée. Les femmes aidaient leurs maris, où s'occupaient du pain, qu'il fallait emmener cuire au four commun, où bien trayaient les vaches et les brebis, dont les cloches s'agitaient, carillonnaient dans l'aurore. Les enfants enfin couraient déjà entre les maisons, occupés aux jeux qui caractérisent la jeunesse, et qui la rend si incompréhensible aux yeux des adultes. Les plus âgés ou âgées aidaient leurs parents dans leurs tâches respectives, grave et sérieux, montrant bien par là qu'ils étaient grands, et que les jeux de l'enfance n'étaient déjà plus que des souvenirs lointains et gênants.
Le village s'éveillait, calme et reposé, et se préparaient à une journée banale, pareille aux journées précédentes, entraînant une routine connue d'eux tous et bien huilée.
Les pauvres.
- J'veux qu'on s'arrête ! J'ai mal aux pieds, j'ai mal aux jambes, j'veux faire pipi, j'suis fatigué, J'VEUX QU'ON S'ARRÊTE !!!! hurla Harry dans le soleil levant.
- C'est-t-y qu'mon Héros a raison, approuva la jeune paysanne, en croisant les bras. Nous n'irons pas pus loin, tant qu'on n'aura point fait de pause. C'est-t-y pas pac'que c'est un héros qu'y doit marcher tou'l'temps à pieds comm'ça, sans s'plaindre ! Faut s'arrêter.
- Toi, la Mocheté, t'es pas d'accord avec moi ! T'as pas le droit d'avoir le même avis que moi !
- J'veux t'aider, mon amour !
- Ta gueule !
- Et c'est reparti, maugréa le chevalier, qui se tapait les cris des deux gamins depuis qu'ils avaient quitté leur campement de fortune.
Astrid ricana. Comme d'habitude.
Mandalf, quant à lui, marchait devant le groupe, en sifflotant, et en sautillant de temps à autres, cueillant une fleur par-ci, s'extasiant devant un trou par-là, bref semblait au comble du bonheur. Il brandissait son bâton dans tous les sens, et le chevalier avait décidé de s'écarter de ce danger ambulant, ne souhaitant pas rajouter des bosses et des bleus à sa collection déjà bien riche de blessures et de malédictions en tous genre.
Il avait essayé de déterminer quelle malédiction lui avait lancé la vieille sorcière de la clairière aux champignons dégueux, mais il n'avait pas réussi à en déterminer la cause. Il ne souffrait d'aucune tare physique ou mentale, il n'avait pas plus la poisse que d'habitude, aucun cataclysme ne semblait le poursuivre, aucun esprit vengeur n'était venu le déranger pendant la nuit. Il avait fini par conclure que la sorcière devait être aussi nulle que Mandalf en magie (ce qu'il n'aurait pas cru possible), et qu'il n'y avait pas eu d'autres effet que sa projection en-dehors de la zone de combat.
Aussi aurait-il pu être un tantinet joyeux, s'il n'y avait pas eu ses compagnons de route pour le ramener à la triste réalité.
- Cette fois-ci, c'est TERMINÉ, je ne n'avance plus d'un pas, lança soudain Harry, en s'asseyant précautionneusement sur le chemin caillouteux. Vous pouvez aller où vous voulez, je ne vous suivrai plus.
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Il était une fois...
HumorQu'est ce que peut donner la rencontre entre une peste insupportable, héritière d'un seigneur puissant, un vieux magicien renvoyé de l'académie avec une case en moins et une taupe de combat, un chevalier de première classe vaniteux, une petite paysa...