Ils se croient tout permis
Parce qu'ils m'ont donné la vie
Croient qu'ils ont tous les droits
Car sont responsables de moiIl m'étouffent, donnez moi de l'air
Je n'en peux plus, je payerai cher
Pour m'enfuir avant ma majorité
Ne plus souffrir, recouvrir ma libertéJe ne leur avais rien demandé
Ni d'exister, ni d'être né
Ils ont décidé le quand, le où, le nom
Ont tout décidé sans mon approbationSe sont auto proclamés mes parents
Dictent mes mouvements depuis bien trop longtemps
Sont coincés dans leur temps avec leurs avis divergents
Ne voient pas que nous ne sommes pas de même générationOù est la démocratie quand élus par nuls
Tracent à l'avance, décident de mon destin
Donnent des gènes qui n'apporteront de bien
Rien à l'enfant enfermé dans sa bulleLeurs maisons, leur règles
Enfermé sans réussir à m'échapper
Un prisonnier qui n'a jamais tué
Une marionette sans cesse contrôléeMoi je suis là, obéissance forcée
Là comme un esclave qui peine à respirer
Ranger la chambre, bien étudier, pas rouspecter
Le faire pour eux, car moi, ça m'est égal d'abandonnerLa vie est un privilège
Qu'ils disent pour m'amadouer
Et bien je la donnerai volontiers
Ma place dans ce monde effrénéPas assez bon pour eux, jamais
Quoique je fasse, toujours mauvaisPour me rabaisser, ils usent de ruse
Tu es trop jeune, n'en as pas assez appris
Apparemment, ils n'ont pas encore bien compris
Qu'eux non plus ne possèdent pas la science infuseTu me remercieras plus tard
Je fais ça pour ton bien
Moi j'écoute leurs bobards
Hoche la tête mais n'enregistre rienPourquoi aurais-je à payer
Le prix de leur désir d'enfanter?
Pur égoïsme que de mettre au monde
Et s'attendre que le plaisir soit partagé
Par bébé qui était bien mieux quand il n'existaitIls sont trop vieux
Me pensent trop jeune
Se disent adultes
Ne sont qu'incultesIls m'ont créé pour combler un vide
Avoir un enfant avant que ne viennent les rides
Mais en cherchant à améliorer leur vie de peu
C'est la mienne qu'ils ruinent à petit feu(Sans s'en rendre compte jusqu'à l'incendie
Impossible pour les pompiers à éteindre
Je fugue sans ne plus craindre
Sans regard en arrière, je cours, je m'enfuis)
***Dernière strophe entre parenthèse parce que je ne sais pas encore si je devrais la garder...