Le vent la décoiffait, carréssait ses cheveux
Comme le faisait sa mère
Doucement, comme on chuchote un vœu
Avant de quitter la terreLe vent séchait les perles de diamants
Qui, de ses yeux mis-clos,
Coulaient sans fin à un rythme constant
Incessamment et à flotsElle seule venait chaque semaine visiter
Ce cimetière délabré
En pensant que panserait avec le temps
Son cœur ravagé d'un trou béantLe vent s'était éteint
Sa mère l'était aussiLes yeux mouillés,
Le souffle coupé
Elle déposa les orchidées
Et s'en alla le pas presséTournant le dos à son passé
Pour de bon
Pour pouvoir aller de l'avant
Finalement