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PDV Danaelle

Sébastien stationna la voiture de l'autre côté de la rue puisque qu'il n'y avait plus de place dans le stationnement du restaurant chic.

Il me fit signe de rester là, puis passa devant la voiture pour m'ouvrir la porte tel un gentleman. Il essaya de me prendre la main, mais je la repoussai en lui lançant un regard noir.

-T'es certaine de ne pas vouloir prendre ma main ? me demanda-t-il.

-Certaine Point, dis-je arrogamment.

-Comme tu veux, dit-il, frustré.

Il se retourna pour traverser la rue, mais au dernier moment, il se retourna vers moi, puis me plaqua violemment sur la portière de sa voiture. Je ne bronchai pas et le fixai dans les yeux.

-Écoute-moi bien. Tu es à moi. Peut importe le p*tain de jeu qu'on joue, tu es à moi. Tu m'obéis, tu ne touches à aucun autre mec, n'adresse la parole à aucun autre mec, ne flirte avec aucun autre mec et tu ne regardes même pas un autre mec que moi. Tu es à moi, compris ? murmura-t-il dans mon oreille avec toute sa dominance.

Ses ongles s'enfoncèrent dans ma chaire laissant des traces de sang et des marques. Il continua de serrer encore plus fort jusqu'au moment où une jeune fille arriva près de nous.

-Excusez-moi, vous allez bien ? demanda-t-elle, inquiète, en me fixant.

J'allai répondre quand Sébastien le fit à ma place.

-Oui, on allait justement manger. Hein chérie ?

Ses mains se baladèrent sur ma taille et il se rapprocha de moi pour cacher mon bras blessé. Il resserra plus fort encore pour me faire signe de dire quelque chose.

-Ouais, mais merci d'avoir demandé, dis-je vêtue d'un faux sourire.

La jeune fille nous jeta un dernier regard avant de reprendre sa marche. Sébastien soupira, puis enleva sa veste en me la passant.

-Mets-la.

Je ne rajoutai rien et passai mes bras à l'intérieur de la veste de cuir. Ensuite, il m'attrapa par la main et je me laissai faire après son discours de psychopathe de plus tôt et la blessure qu'il m'avait faîte.

-Bonjour, vous avez fait une réservation à quel nom ? demanda un serveur.

-Sébastien Point.

Le serveur hocha la tête et nous fît signe de suivre. Il nous montra une table éloignée des autres.

Sébastien tira ma chaise et je m'assis sagement tandis qu'il fit de même devant moi. On commanda notre repas rapidement, puis ce fût le silence entre nous deux.

Je vous mentirai en vous disant que mon cœur ne battait pas à une vitesse inhumaine dans ma poitrine. Je savais que Sébastien ne me ferait pas de mal en public, mais j'avais peur pour après.

-T'es silencieuse.

-Je n'ai rien à te dire, si je suis ici c'est parce que je n'ai pas eu le choix, répondis-je franchement.

-Alors tu n'as aucune question sur le jeu dans lequel tu es prise ? me demanda-t-il un peu surpris.

Je restai silencieuse et il sourit un peu en me disant de lui poser quelques questions, mais les bonnes.

-Qui est dans le jeu à part Alec et toi ?

-Mauvaise question.

-Pourquoi vous faîtes ça ?

-Mauvaise question.

-Comment vous choisissez vos victimes ?

-Mauvaise question, dit-il, ennuyé.

J'arrêtai soudainement de parler en hésitant à lui poser une autre question.

-Tu m'aimais vraiment ?

Sébastien me regarda, une expression de surprise au visage, mais l'a fit rapidement disparaître avec une expression neutre.

-Mauvaise question.

-P*tain arrête ça, répond à une question.

Sébastien ne répondit rien, puis les repas arrivèrent et on mangea en silence durant tout le repas.

On ne se jeta même pas un regard. Mon ex copain paya la facture et on sortit à l'extérieur. Aucun mot ne se dit jusqu'à temps que nous soyons à la voiture.

-Pour s'amuser.

-Quoi ? dis-je, confuse.

-Tu m'as demandé pourquoi on faisait ça, j'ai répondu pour s'amuser.

-Tu sais que je pourrais aller tout dire à la police et...

-Ton frère se ferait tuer.

J'avalai difficilement la salive dans ma gorge et montai dans la voiture sans rajouter quoi que ce soit. Le moteur démarra et j'aperçus Sébastien me jeter des coups d'œil.

-Quoi ? lançai-je, irritée.

-J'avais oublié comment t'étais magnifique.

Je sentis mes joues virées au rouge et je regardai par la fenêtre pour que Sébastien ne le remarque pas.

La voiture s'arrêta soudainement, puis je remarquai que nous étions déjà arrivé chez moi. Je fixai ma maison, puis mon regard tomba de nouveau sur Sébastien qui m'observait.

Je me mis à le fixer moi aussi et mordis inconsciemment ma lèvre.

-Je sais pas quoi dire, avouai-je, si je suis ici c'est parce que je fais parti de votre jeu alors dire merci serait le pire truc à dire.

-Alors qu'est-ce que tu vas dire ?

-Rien du tout.

Je lui lançai un dernier regard, puis ouvris la portière. Quand je m'apprêtai à la fermer, j'entendis une voix dire :

-Oui.

Confuse, je laissai la portière se refermer sur elle-même et me dirigeai vers ma maison.

Oui.

La réponse était oui.

Jeu mortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant