Jeu mortel

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PDV Danaelle

Mon frère est le 4e joueur.

Je me réveillai avec un affreux mal de tête et la gorge sèche. J'appliquai délicatement mon index sur mon front et remarquai que je saignai.

Je grimaçai de douleur quand je me relevai difficilement sur mes deux jambes pour observer autour de moi.

J'étais encore dans la forêt et la nuit était tombée. Seulement la lune éclarait les arbres et je remarquai que je n'avais plus mon sac avec moi.

Mon couteau.

Le stresse se mit à m'envahir quand je compris que je n'avais plus rien pour me défendre de ses trois malades. Mon dos percuta violemment l'arbre quand j'entendis des pas venir dans ma direction.

Mon souffle se coupa quand j'aperçus une chevelure brune, puis les trois garçons m'encercler comme des prédateurs envers leurs proies.

Un sourire complètement sadique et terrorisant se dessina sur le visage de Simon et les larmes se mirent déjà à couler sur mes joues.

Celles-ci redoublèrent quand j'aperçus Alec tenir un couteau dans sa main et mon sac.

-J'avoue que tu es la première qui a pensé à ammener quelque chose pour se défendre, mais ça te servira à rien, rigola Alec.

-Pourquoi ? demandai-je d'une voix basse en ignorant le commentaire d'Alec.

Sébastien me lança un regard noir et se mit à jouer avec un couteau de chasse qu'il maintenait fermement dans sa main droite.

-Pour le plaisir.

-Vous êtes malades ! Vous tuez pour le plaisir ? La mort est un jeu pour vous ? hurlai-je désormais folle de rage.

-On tous nos passe-temps, grogna Alec.

-Et les premières filles mortes ? Qui les a tué ?

-Nos frères, répondit glacialement Simon.

-C'est impossible, marmonnai-je, ton frère n'aurait jamais pu faire ça Sébastien.

-Pas à toi, dit-il avec dégoût, mais aux autres filles, oui.

-Pas à moi ? dis-je d'une voix tremblante.

-Non puisque mon frère t'aimait ! Mon propre frère aimait ma copine ! hurla-t-il avec une lueur de folie.

Il se mit à rire d'un rire sans humour même jusqu'à dire froid et hystérique. J'en avais des frissons et mon cœur battait avec violence contre ma poitrine.

Je compris soudainement pourquoi il avait essayé de me violer deux ans plus tôt.

Flashback

J'attendais patiemment sur le canapé tandis que j'entendais les voix de Sébastien et Vincent retentir dans le hall. Curieuse, je me décidai à aller voir et collai mon oreille contre ma porte.

-Je vais l'avoir, crois-moi.

-Elle est à moi, que tu l'aimes ou non, ça ne change rien, grogna la voix de Sébastien.

-Crois-moi, elle va bientôt être avec moi. Tu penses qu'elle va continuer de sortir avec un petit garçon comme toi ?