Chapitre 4.

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« Les grands esprits sont sûrement de proches alliés de la folie, et de minces cloisons les en séparent. » John Dryden

Lily se réveilla en sursaut après un cauchemar. Elle transpirait et son t-shirt lui collait à la peau. Elle essaya de calmer sa respiration, elle sentait son cœur battre dans sa poitrine. En posant sa main sur son front, elle se rendit compte qu'elle été brûlante de fièvre. Tremblante, elle se leva dans l'obscurité et descendit les escaliers. A tâtons, elle alla dans la cuisine pour se servir en verre d'eau. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain et fut horrifiée de découvrir son reflet.

Ses cheveux roux, emmêlés était hérissés sur sa tête, quant à ses yeux verts, leur éclat habituel était complètement éteint et de grosses cernes se dessinaient sous ses paupières. Elle avait un teint blafard. On aurait dit un cadavre, elle faisait peur à voir. A nouveau, elle souleva son t-shirt pour regarder son tatouage dans le miroir. Elle en dessina les contours de l'index en frissonnant de douleur.

Elle repartit dans la cuisine pour prendre un deuxième verre, l'eau fraîche lui faisait du bien. Ses tremblements se calmaient ainsi que son rythme cardiaque, elle respirait normalement à présent. Elle remonta les marches en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller sa mère. Une fois dans sa chambre, elle se coucha. Il était trois heures du matin. Elle soupira en fixant le plafond. Sans avoir le temps de se perdre dans ses pensées, elle tomba dans un sommeil profond.

La sonnerie de son réveil retentit sur sa table de nuit. Encore à moitié endormie, elle tendit la main au hasard mais fit tomber son téléphone portable.

- Rah, merde, râla-t-elle dans son oreiller.

Prenant son courage à deux mains, elle se leva et alla le ramasser. Il était sept heures. Shadow émit un miaulement plaintif en se rendant compte que Lily avait quitté le lit. La jeune fille se rapprocha pour le caresser et il en ronronna de contentement.

Quittant sa chambre, elle descendit. En bas, elle retrouva sa mère qui l'accueillit avec un grand sourire, comme toujours.

- Bonjour ma puce, bien dormi ?

- Pas vraiment.

Lily haussa les épaules et se laissa tomber sur une des chaises autour de la table. Sa mère lui posa quelques questions auxquelles elle répondit vaguement, en grognant. Mary lui servit une tasse de café. En buvant une gorgée du liquide brûlant, Lily commença à sortir de sa torpeur. Elle sourit en humant la bonne odeur de sa boisson du matin.

- Tu as mauvaise mine. Tu ne serais pas malade ? demanda sa mère d'un air inquiet.

Secouant ses boucles rousses, Lily lui fit non de la tête.

Elles échangèrent des banalités avant que Mary ne parte travailler en souhaitant une bonne journée à sa fille. Une fois seule, cette dernière réalisa qu'elle allait devoir se rendre au lycée après les événements de la veille. A cette idée, elle hésita sur la démarche à suivre avant de se résoudre à faire comme si de rien était. Faire le mort, stratégie paternelle.

Lily retourna dans sa chambre une fois son petit déjeuner avalé afin de s'habiller. Elle choisissait toujours soigneusement ses vêtements mais ce matin-là, elle n'avait pas envie de se casser la tête et de faire un effort. Elle était fatiguée et quoi qu'elle porte, les autres continueraient de la regarder de travers.

Parfois, elle avait l'impression de ne pas faire partie de ce monde. Elle se demandait si elle n'était pas un extraterrestre venu d'une autre galaxie. Elle n'avait pas le sentiment d'appartenir à l'humanité. Elle se trouvait trop différente et mal à l'aise dans les rues et les foules. Avec fantaisie, il lui arrivait de songer à une autre vie, ailleurs, quelque part où elle aurait le sentiment d'être à sa place. Mais hélas, elle savait que ce genre de choses ne pouvaient aller au-delà de son imagination et ne feraient jamais partie de la réalité. Elle enfila un pantalon noir ainsi qu'un t-shirt large, noir lui aussi et se sentit à l'aise dans ces vêtements simples. Dans la salle de bain, elle nettoya son visage fatigué et entreprit de se maquiller, se limitant à un trait d'eye-liner sur la paupière et du mascara. Elle se brossa les dents et retourna dans sa chambre, prête à partir. Elle prit son téléphone et son sac avant de dire au revoir à son chat et de descendre. Dans le hall d'entrée, elle sortit une paire de Rangers noires du placard et se chaussa. Elle sortit et ferma la porte derrière elle, rangeant les clefs dans la poche d'un gilet à capuche noir pris en sortant. Une fois dans sa voiture elle sourit à son reflet dans le rétro viseur histoire de se donner un peu de courage. Elle alluma la radio et démarra, direction Franklin.

Les Mondes Parallèles - DivinationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant