Chapitre 9

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"J'ai l'impression d'être la seule personne civilisée dans un bus rempli d'animaux"-Ali.
Twenty One Pilots-Stressed out
Years & Years - Ready for you
Twenty One Pilots - Polarize

Thomas bougea, étendant ses jambes, ses pieds rencontrant soudain le vide. Surpris il ouvrit les yeux et se redressa dans son lit. Il libéra ses doigts avant de découvrir par surprise, à ses côtés, endormi sur le côté, son blond. Les premières lumières du jour inondaient sa chambre, baignant la chevelure d'or de Newt. Tom tentait de comprendre comment il était arrivé là. Il ne se rappelait pas. Il se releva et s'appuya le dos contre sa tête de lit, hébété devant la beauté endormie du garçon. Il glissa ses doigts dans les cheveux de Newt tout doucement, comme s'il découvrait quelque chose de nouveau. Il se rallongea ensuite en face de lui, pour avoir le visage assoupi du blond en face, de sorte qu'il puisse le détailler. Maintenant, il était sûr qu'il pourrait tout accepter de ce garçon, même qu'il débarque de nulle part et qu'il se réveille à ses côtés de le lendemain matin, leurs mains liées. Thomas souriait. Il regardait ce garçon en face de lui, sur son lit, alors que l'air frais matinal lui caressait la peau. Il était beau, endormi, inconscient et hors du temps. Il était là, juste lui, au carrefour de la vie. Il venait de tomber amoureux, et plus jamais il ne voudrait se relever et marcher loin de lui. Après, il fallait qu'il se l'avoue, ce qui n'était pas en soie, une mince affaire.
Deux orbites noires le fixaient dans la pénombre. Thomas se recula instinctivement, voyant que Newt l'observait aussi.

- Je ne vais pas te manger... Lui chuchota Newt avec un petit rire.

Thomas fronça les sourcils, rompant toute tendresse et délicatesse à l'égard du blond.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Lui lâcha-t-il sans pour autant bouger d'un millimètre.
- Je venais pour m'excuser. Dit simplement Newt sans lâcher Thomas du regard.

Thomas commença à se redresser, sans compter sur la vivacité de Newt qui lui grimpa littéralement dessus, s'asseyant à califourchon sur son ventre, les deux mains sur ses épaules, le plaquant contre son lit. Thomas frissonna au toucher de Newt, il avait l'impression que sa peau le brûlait mais d'un autre côté cette sensation lui plaisait. Il n'aimait juste pas cette situation, il se sentait pris au piège et ça l'angoissait plus qu'autre chose. Il ne pouvait pas séparer son regard de celui de Newt, un tel magnétisme les reliait comme des aimants.

- Ecoute-moi, juste une fois, après tu pourras gueuler, t'énerver et aller taper dans ton mur. Lui intima Newt. Je veux juste te dire que ce que je t'ai dit hier, c'était juste pour te taquiner. Que jamais de la vie je t'utiliserais pour me venger de mon père, Tommy...
Il avait coupé leur contact visuel, les joues de Newt rosissaient, et le cœur de Thomas s'emballa. Tommy. Il fronça les sourcils sur le blond qui relâchait sa pression sur ses épaules.

- Alors pourquoi tu l'as dit ? rétorqua Thomas septique.
- Tu connais le second degré ? le charria le blond en riant.
Il posa ses mains sur les hanches de Newt, brusquement, vexé d'être pris pour un con, surprenant le blond de la violence de la prise sur son bassin et avant qu'il ne puisse comprendre, Thomas le fit basculer dans le vide, tombant du lit de Thomas dans un arc de cercle brusque. Thomas se retrouvait au-dessus de Newt alors que celui-ci jurait entre ses dents du choc qu'il venait d'encaisser.

Ses yeux rencontraient ceux du brun, penché un peu trop proche au-dessus de lui, le regard incendiaire et les joues rouges. Les deux bras musclés de Thomas entouraient sa tête. Il sentait sur lui le poids de Thomas, sa présence et aussi l'envie qui résidait entre ses jambes. Qu'il se leurre ou non, le corps de Tom parlait pour lui, mais son esprit était trop borné pour l'admettre. Newt se mordit la lèvre, pour se retenir de l'embrasser sur le champ, car là, même dans cette situation délicate, il craignait franchement la réaction du brun, qui pouvait très bien être violente. Thomas fit un aller et retour entre les yeux de Newt et ses lèvres. Il se mordait la lèvre inférieure avec férocité. Thomas se sentait bien à ce moment-là, un peu gêné mais sans être mal à l'aise. Mais dans son cerveau, se chamboulait des milliards de choses, son cœur tambourinait avec ferveur, comme un démon dans une cage. Il se pencha un peu plus et embrassa Newt subitement, se demandant ce qui n'allait pas dans sa tête pour faire ça. Il s'insultait intérieurement d'avoir réduit l'espace entre leurs lèvres, que celles de Newt se meuvent si bien contre les siens. Les mains du blond trouvèrent sa nuque, ses cheveux.

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