Chapitre 5

81 10 1
                                    

Je sors la tête de mon livre en entendant la sonnette de l'entrée. Je regarde ma montre, il est 14h pile. Si c'est Bastien, on peut dire qu'il est très ponctuel. Je décide donc de descendre voir, avec mon sac sur le dos.

Effectivement c'est bien lui qui se tient sur le pas de ma porte, en train de discuter avec ma mère. Il est visiblement assez gêné mais cela ne suffit pas à perturber ma mère qui continue de l'interroger. Quand il me voit, un sourire s'affiche sur son visage. Ma mère suit son regard et tourne la tête.

-Ah ! La voilà !, fait-elle, toujours avec son air ravi.

-Hey ! Ta maman me demandait à quelle heure on comptait rentrer.

-Salut ! Euh... je ne sais pas. Je t'enverrai un message au pire.

-D'accord ! Ma mère est visiblement satisfaite de ma réponse. Faites attention à vous les jeunes !

-T'inquiète Maman !

Nous traversons l'allée pour rejoindre sa voiture. C'est une Polo VOLKSWAGEN noire. Ça fait beaucoup moins pompeux que celle de mon frère, et j'aime bien. Il vient m'ouvrir la portière, tel un gentleman, ce qui m'arrache un petit rire et le fait sourire en retour. Il contourne le véhicule et s'installe côté conducteur. Il démarre et prends la direction de la salle de sport que je me rappelle avoir vu en me promenant dans la ville.

On discute un peu de tout et de rien durant le trajet.

Une fois arrivés devant l'immense complexe, il se gare et nous descendons. A l'intérieur, il se présente à l'accueil et sort sa licence. Il précise que je suis avec lui et que c'est la première fois que je viens ici. La dame nous laisse donc entrer et nous nous dirigeons vers les vestiaires. Lui non plus n'est pas en tenue et a apporté ses affaires pour se changer.

Nous nous séparons et j'entre dans une pièce munie de nombreux bancs et casiers avec les murs couverts de posters et d'affiches représentant toutes des sportifs.

Je me dépêche de me déshabiller et d'enfiler ma tenue de sport. Je range mes affaires dans mon sac, fourre le tout dans un casier que je ferme à double tour et mis la clé dans ma poche. Je me fais un rapide chignon et sors rejoindre Bastien. Il m'attend déjà devant la porte du vestiaire. Quand il me voit sortir, il regarde sa montre et applaudit, ce qui me surprend.

-Félicitations!, me lance-t-il. C'est la première fois que je vois une fille se changer aussi vite.

-C'est parce que je ne suis pas comme toutes les filles!, rétorqué-je avec un petit sourire.

-Je sais, c'est ce que j'aime d'ailleurs.

Je ne réponds rien, un peu gênée par ses mots.

Il passe son bras autour de mes épaules et m'entraîne vers la salle des machines. Elle est immense et remplie d'appareils de tous types, parfaitement alignés.

-Aller viens! Je vais te coacher un peu!

-Ça marche.

-Mercredi, 16h30-

Je suis enfin changée et je sors rejoindre Bastien qui m'attend dehors. Je ne m'approche pas trop de lui car il est en train de fumer et que je ne veux pas sentir le tabac, surtout que ma mère me demanderai des comptes ensuite.

-Tu veux aller manger quelque chose avant que je te ramène?

-Pourquoi pas?, réponds-je pendant qu'il écrase sa cigarette par terre et déverrouille les portes de sa voiture. Nous nous y engouffrâmes et il démarra.

Après cinq minutes de trajet, nous arrivons devant un glacier. Nous descendons et entrons. Une petite dame, la quarantaine environ, brune à la peau mate arriva derrière le comptoir. Elle prépare nos commandes à emporter et nous les tend. Comme je n'ai pas prévu d'argent, c'est Bastien qui paye ma glace, une italienne à la vanille et à la fraise. Lui il a pris un sorbet pistache-citron. Original, je sais, mais visiblement c'est mangeable.

-New Life-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant