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- Alors ? Tu l'as fait ? demanda Clay lorsqu'elle aperçut Harry.

Accompagné d'Hermione, il rentrait de sa journée à Pré-au-Lard. Pour la Saint-valentin, l'école avait prévu une petite sortie. Mais Clay n'y était pas allée, elle n'avait pas été d'humeur à voir tous les couples mielleux de l'école se bécoter alors qu'elle, était toute seule. 

- Oui je l'ai vu ... Et j'ai fait l'interview ... J'espère que Skeeter ne déformera pas tout. Enfin, on verra. 

- Et hum ... Ton rendez-vous avec Cho ? 

- Je n'ai pas envie d'en parler, je montre prendre une douche, dit-il précipitamment.

Il tourna les talons et se dirigea vers le dortoir des garçons. 

- Bah, qu'est-ce qu'il s'est passé ? 

- Aucune idée, répondit Hermione. Mais je ne pense pas que cela ce soit bien passé. Il faudra lui demande à un autre moment, mais pour l'instant je dois te parler Clay. Durant l'interview, Harry a donné tous les détails de ce qu'il s'était passé. Absolument tous. 

- Oui, très bien. C'est ce qu'il fallait faire. 

- Tu ne comprends pas. Il a donné les noms des Mangemorts. 

- Eh bien ! Tant mieux ! Les gens sauront enfin à qui ils ont affaire, je ... Oh ! Je viens de comprendre ...

- Lucius Malefoy va être cité. 

Un silence pesant s'installa. Clay réfléchit, elle savait qu'Harry avait fait ce qui était le mieux. Jamais il ne lui aurait dit de couvrir le père de Drago, même si, eh bien, c'était le père de Drago. Mais ce dernier ne le prendrait vraiment pas bien, elle le savait. Il lui en voudrait énormément, parce qu'il saurait qu'elle était au courant. Il saurait qu'elle aurait peut être pu essayer d'empêcher ça. Et Lucius ... déjà qu'il la détestait ... Peut-être la détestera-t-il plus encore qu'il ne déteste Harry Potter. 

- Drago ne va pas aimer cela ... Tu crois que je devrais le prévenir ? 

- Je ne sais pas si cela changera quoique ce soit. Au contraire ...

*** 

Au dîner du lundi soir, Clay et Hermione apprirent enfin ce qu'il s'était passé entre Cho et Harry. 

- Et à ce moment là, elle se lève d'un bond et me dit :"A un de ces jours, Harry." Et puis elle s'en va en courant ! Je me demande ce qui lui as pris ? Qu'est-ce que ça signifie ? 

Les jeunes filles regardèrent Cho et s'échangèrent un léger sourire. Hermione soupira. 

- Oh Harry, dit-elle. Je suis désolée mais tu as un peu manqué de tact. 

- Moi ? Manqué de tact ? s'indigna-t-il. Tout allait très bien et brusquement, elle me raconte que Roger Davies l'a invitée à sortir avec lui et qu'elle venait souvent dans ce stupide salon de thé pour s'embrasser avec Cédric. Comment je dois réagir à ça, moi ? 

- Eh bien voilà, tu n'aurais pas du dire que tu voulais voir Hermione au beau milieu de la journée, dit Clay patiemment. 

- Mais ... mais ..., balbutia Harry, c'est toi Herm qui m'as demandé de te retrouver et de venir avec elle. Il fallait bien que je lui dises non ? 

- Tu aurais dû t'y prendre différemment, dit Clay.

- Oui, poursuivit Hermione. Tu aurais dû lui dire que c'était vraiment assomant mais que je t'avais fait promettre de venir aux Trois Balais, que tu n'avais pas du tout envie d'y aller, mais que malheureusement, il le fallait bien, et s'il te plaît, s'il te plaît, je voudrais tellement que tu viennes avec moi, comme ça ce serait plus vite fini. Tu aurais peut-être dû lui dire aussi que tu me trouvais très laide, ajouta-t-elle après un instant de réflexion. 

- Mais je ne te trouve pas laide du tout, répondit Harry déconcerté. 

Les filles éclatèrent de rire. 

Une semaine plus tard, ils eurent enfin une réponse du Chicaneur. Une horde de hiboux étaient arrivés, portant des lettre pour Harry. Celui-ci avait réussit à dénicher un exemplaire du journal sur lequel on pouvait lire, sur une photo :

          HARRY POTTER PARLE ENFIN : LA VÉRITÉ SUR CELUI-DONT-ON-NE-DOIT-PAS-PRONONCER-LE-             NOM ET LE RECIT DE LA NUIT OU JE L'AI VU REVENIR 

Clay arriva, quant à elle, encore une fois en retard. Lorsqu'elle arriva, Harry, Ron, Hermione et Fred le frère de Ron avaient des lettres étalées partout devant leur table. Elle vit Ombrage qui tenait dans ses mains le magazine, le teint violacé. En s'approchant, Clay entendit : 

- Cinquante points de moins pour Gryffondor et une nouvelle semaine de retenue. 

- Quoi ??

- Un problème Miss Doge ? 

- Je ... Non. 

Le crapaud s'en alla alors. 

- Et dire que je n'ai même pas eu le temps de lire l'article !

- T'inquiètes pas Cloudie, il y en aura d'autres. 

Vers le milieu de la matinée, d'énormes écriteaux avaient été placardés partout dans l'école, pas seulement sur les tableaux d'affichage mais également dans les couloirs et les salles de classe, interdisant quiconque de lire Le Chicaneur. Mais comme l'avait fait remarqué Hermione, le fait de l'interdire incita tous les élèves de l'école à se jeter dessus, si bien qu'à la fin de la journée, tout le monde avait lu l'interview et ne parlait que de ça. 

La journée passa alors, et les quatre amis rayonnaient. Mais alors que Clay se dirigeait vers son cours d'arithmancie, un bras l'attira dans une salle vide. Remise de ses émotions, elle vit que c'était Drago qui l'y avait entraîné. Mais ce n'était plus du tout le Drago, doux, calme et joyeux qu'elle connaissait. Ni même le Drago moqueur qu'elle avait côtoyé si longtemps. Elle avait en face d'elle un Drago furieux, un Drago dévasté et, cela lui brisa le coeur, un Drago blessé. 

- DIS MOI, hurlat-t-il et Clay sursauta, DIS MOI QUE TU N'ÉTAIS PAS AU COURANT.  

- Je ne peux pas ... répondit la jeune fille avec une toute petite voix. 

- TU L'ÉTAIS ? 

Les mots lui manquaient. Il se calma légèrement et reprit, d'une voix dure, mais sans crier : 

- Tu étais au courant et tu n'as pas jugé utile de me prévenir. Sais-tu qu'il a cité le nom de mon père ? Qu'il a salit le nom de ma famille, mon nom ? 

- ...

- Tu ne te rends pas compte de ce que cela implique. 

- Ton père a salit son nom tout seul lorsqu'il s'est fait tatoué cette marque sur son bras. Ta tante a salit votre nom en faisant toutes les choses qu'elle a faite. Harry a dit la vérité. 

- RETIRE TOUT CE QUE TOUT CA ! TAIS TOI ! TU N'AS PAS LE DROIT DE DIRE CA ! 

- Drago ... Calme toi je t'en pries ... 

Clay parlait d'une voix tremblante, les larmes lui étaient venues et elle avait peur du blond en face d'elle. 

- NE ME DIS PAS DE ME CALMER ! TAIS TOI, TAIS TOI ! JE T'AI FAIT VENIR CHEZ MOI, JE T'AI FAIT RENCONTRE MA FAMILLE, JE T'AI PARLE d'ELLE ! 

Lui aussi pleurait, mais il pleurait de haine, de rage. On ressentait dans chacune des ses paroles une terrible souffrance qui brisait Clay. Cette-dernière s'était tapie dans un coin, renonçant à calmer Drago et attendant la fin de la tempête. 

- TU AVAIS DIT QUE TU NE JUGERAIS PAS, QUE TU M'AIMERAI QUAND MÊME, ESPÈCE D'HYPOCRITE ! TU ES EXACTEMENT COMME TA SALE BANDE DE GRYFFONDOR, TOUJOURS PARFAIT, TOUJOURS LES HÉROS ! VIVE POTTER ET SES AMIS QUI TRAVERSENT TANT D'ÉPREUVES ! JE TE DÉTESTE CLAY, JE TE DÉTESTE DE M'AVOIR RENDU FAIBLE, DE M'AVOIR FAIT T'AIMER ! JE N'AURAIS JAMAIS DU, JAMAIS, POSER LES YEUX SUR TOI ! ENDOLORIS



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