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Janie Chapdelaine.

J'avais tout ramassé et lavé, alors qu'il était parti je ne sais où. Sûrement pour ne pas me tuer dans sa colère. Il m'avait laissée avec une menotte au poignet -l'autre bracelet pendait à côté de ma main et tintait à chacun de mes mouvements-, je savais qu'il allait me rattacher au lit lorsqu'il rentrerait.

Je me demandais pourquoi il était si froid et si obsédé par le fait que j'ai lu son dossier. Et la note à côté de la Mission Pandore... Il ne l'avait jamais terminée. Peut-être que ça avait un rapport ?

Quels rôles jouaient Michael et Luke, mes anciens voisins de palier ? Les deux avaient tenté de me tuer juste avant qu'Ashton ne me kidnappe. Et Calum ? C'était-il remit de la balle qu'il avait reçu ?

- Mais qu'est-ce que...?, fit une voix inconnue.

Je sursautai, relevant la tête pour voir qui était cette personne.

C'était un homme d'une quarantaine d'année, les cheveux grisonnants. Il avait un manteau de chasse, avec des motifs camouflages partout sur lui.

Des larmes de joie noyèrent mes yeux. Enfin, une aide extérieure.

- A-Aidez moi., murmurais-je, la voix cassée, suppliante.

Il fit un pas dans ma direction, une expression horrifiée sur le visage. Mais d'un coup, il retomba sur le sol, assommé.

Ashton se tenait derrière lui, une batte de baseball à la main. Mes yeux s'exorbitèrent sous la surprise et la peur qui me noua de nouveau l'estomac.

      Mon kidnappeur l'attrapa par les pieds et le traîna jusque dans la salle de bain. Il avait dû le balancer dans le bain, parce que j'entendis le son d'un corps percutant une surface dure.

      L'homme était-il mort ?

     J'étais restée debout durant tout son déplacement, mais j'étais tellement choquée par ce que je venais de voir que j'étais incapable de bouger.

- On s'en va !, s'exclama Ashton, de nouveau dans la pièce.

     Je sursautai à l'entente de sa voix.

- Janie ! Bouge toi !, grogna-t-il.

     Je me dépêchais d'obéir, ne voulant pas encore qu'il soit de nouveau en colère.

     Puis je réalisais que nous partions. Enfin, qu'il partait et qu'il m'emmenait avec lui.

- Q-Quoi ?, bégueyais-je.

- Prend tes affaires, discute pas !, grogna-t-il.

     Je me grouillais à rassembler toutes mes affaires, soit trois vêtements. Et il prenait son ordinateur portable, le fourrant dans le sac que Calum lui avait donné.

- Mets ça là-dedans., me dit-il en me lançant un sac.

     Il finissait de mettre ses choses dans son sac, et quand il passa devant moi, sa main attrapa le bracelet d'argent qui était accroché à celui à mon poignet, me tirant avec lui.

Don't Stop Runnin' • afiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant