Don't Stop Runnin' • afi

16

Janie Chapdelaine.

Je me sentais comme du chiffon. Mes yeux étaient ouverts mais je ne comprenais pas ce qu'il se passait autour de moi. Les sons retentissaient dans mes oreilles, mais je les oubliais immédiatement, je voyais, mais je n'arrivais pas à me souvenir de ce que je venais de voir, à la miliseconde près.

Le temps paraissait s'être simplement arrêté.

*   *   *

Extrêmement lentement, je commençais à retenir des petites informations. Je me sentais un peu tirée par l'arrière, comme par une traction. Un léger bruit de fond emplissait l'air, on aurait dit de la musique. Mon côté droit était appuyé contre une matière relativement ferme, tout en étant confortable un minimum.

Je crois que je suis couchée sur un canapé.

Après mes perceptions, je perçus mon environnement grâce à ma vue.

J'étais dans une voiture...?

Je me redressais légèrement, regardant devant moi. L'intérieur d'une portière me fessait face. Une vitre teintée noire et l'intérieur en tissu gris foncé...

Le tilt se fit dans mon esprit encore embrumé.

J'étais dans la voiture de Michael et Luke.

Ashton Irwin.

Je conduisais depuis une bonne heure quand un cri strident provenant de l'arrière me sorti de ma tranquillité. Je sursautai sur mon siège et je me retournais.

Janie était revenue à elle.

- LAISSEZ MOI PARTIR !, hurla-t-elle en s'acharnant sur la portière.

- Janie, c'est fini, calme toi !, m'exclamais-je, me reconcentrant sur la route du mieux que je pouvais.

- Non, je veux pas, non !

Elle tapait dans la vitre en pleurant et en hurlant et j'avais peur qu'elle ne la brise de ses poings.

Je ralentissais et je m'arrêtai sur le bas-côté de la route. Je retirai la clef du contact et la mis dans le support à breuvages, retirait ma ceinture de sécurité pour me retourner vers elle.

- Non ! NON !, hurla-t-elle.

- Janie, Janie... c'est fini., dis-je doucement, passant sur la banquette arrière.

Elle se pressa contre la portière, le plus loin possible de moi, les larmes coulant sur ses joues alors qu'elle remarqua qu'elle n'avait plus son t-shirt, mais seulement ma veste de cuir par dessus ses épaules.

- Laisse-moi, non, je ne veux pas, laisse moi partir...!, sanglota-t-elle.

Elle devait penser que j'allais abuser de sa personne, ce qui n'était absolument pas dans mes envies.

- Janie, je ne te ferai pas de mal..., lui dis-je en m'approchant lentement.

- Ne me touche pas !, cria-t-elle presque, ses larmes redoublant.

Je continuais d'avancer alors qu'elle commençait à trembler, se requocvillant sur elle-même.

- Jane... fais-moi confiance..., chuchotais-je, à quelques centimètres d'elle.

- I-Ils disaient l-la même c-chose...!

- Je ne suis pas comme eux.

- T-Tu es un meurtrier, toi...!, cracha-t-elle à travers ses larmes.