Chapitre 14 : Semaine de sursis

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Nota : le texte en italique est dit en français, l'action se situant aux USA, le reste étant censé être dit en anglais.

Le repas fut animé et joyeux. Les quatre hommes parlèrent du match que Stiles avait disputé dans l'après-midi et surtout du score sans appel qui avait sonné la victoire des Cyclones de Beacon Hills. Stiles raconta comment s'était passée la fête improvisée dans les vestiaires. Le coach qui avait pleuré comme une fille, tellement il était en joie. Joie d'avoir enfin une équipe valable, doublée d'une technique imparable. Le match retour aurait lieu deux semaines plus tard à Mystic Falls, la ville des Buffalos. Pierre et Marc assurèrent à leur neveu qu'ils feraient également le déplacement pour venir supporter l'équipe et saluer l'écrasante victoire des Cyclones qui ne faisait aucun doute à leurs yeux.

– J'espère pouvoir revoir Melissa, dit Marc l'air rêveur.
– Marc ! râla Stiles. C'est la mère de mon pote.
– Et alors, cela ne l'empêche pas d'être ravissante, répliqua l'intéressé en faisant un clin d'œil à Derek.
– Peut-être mais c'est la maman de Scott !
– Qui est libre...
– Marc ! couina Stiles.
– Avec de si belles boucles brunes...
– Pierre ! Fait le taire ! supplia Stiles.
– Et de ses courbes ! poursuivit l'aîné des oncles.
– Tu n'es qu'un sale lubrique !
– Lubrique ? Moi ? répliqua Marc avec un regard acéré vers Stiles, puis Derek.

Le sous-entendu à peine voilé fit rougir l'adolescent qui, prétextant avoir mal aux côtes, ce qui était en fait vrai, s'éclipsa de table avec Derek. Les deux amis montèrent à l'étage sans demander leurs restes. Une fois arrivé dans sa chambre, Stiles s'écroula sur son lit avec une grimace. Il était tout de même bien fatigué.

– Ça va ? demanda Derek qui sentait bien que le plus jeune ne simulait pas.
– J'ai tout le côté qui me lance. Et je suis lessivé !
– Je vais te soulager, dit le loup en ôtant sa chemise. Ensuite tu te coucheras tôt, car tu as cours demain.
– Hé ! Hier tu m'as dit que ce soir tu restais pour...
– Oui, mais tu as mal et tu es fatigué Stiles. Cela ne serait pas raisonnable, répliqua doucement Derek en s'approchant.
– Mouais, tu te défiles, réfuta le français boudeur.
– Je ne me défile pas, c'est pour ton bien, soupira Derek.

Stiles ne répondit pas, marquant ainsi sa déception. S'il ne voulait pas forcer Derek dans cette relation que l'Aîné semblait encore trouver contre nature, il avait tellement pensé à cette soirée, qu'il ne pouvait s'empêcher de se sentir frustré. En soupirant, il laissa Derek lui enlever son tee-shirt, puis le prendre dans ses bras. L'adolescent finit par se caler confortablement contre son loup préféré, savourant l'instant et aussi la douleur qui allait en diminuant. Au bout d'une heure sans parler, ses paupières se firent de plus en plus lourdes. Il avait du mal à lutter contre le sommeil. Derek tira la couette et installa Stiles avant de le recouvrir.

– Reste, murmura faiblement le français.
– D'accord... soupira le loup.

Le lycan fut troublé par son incapacité à rejeter sa supplique. Il le trouvait si vulnérable dans son lit, qu'il se sentait animé d'un besoin de le protéger. Certes, Stiles était trop fatigué pour qu'ils fassent quelques folies ce soir, mais l'adolescent réclamait sa présence de manière si déconcertante, que Derek ne pouvait lutter. De plus, rien ne l'empêchait de rester avec lui, car lorsqu'ils étaient montés, Pierre leur avait souhaité de passer une bonne nuit. Comme s'il s'attendait à ce que Derek ne redescende pas et reste. Il fit donc le tour du lit, se déshabilla et se coucha au côté de Stiles qui vint immédiatement se blottir contre lui. Le loup le serra doucement dans ses bras, toujours étonné que son propre corps agisse presque instinctivement quand il était près du français. Sa main lui caressait la joue doucement. Stiles ne mit pas longtemps à s'endormir. Tout en réfléchissant sur la situation, Derek le suivit peu de temps après, non qu'il était fatigué mais simplement parce qu'il se sentait apaisé et en confiance. La vie du français lui importait beaucoup. Il savait maintenant qu'il pouvait faire beaucoup pour Stiles. Pour ses oncles également. Il souhaitait qu'ils fassent partie de sa vie.

I'm The Alpha [Teen Wolf]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant