Chapitre 18 : Temps du pardon

8.5K 516 78
                                    

Nota : le texte en italique est dit en français, l'action se situant aux USA, les dialogues sont censés être dit en anglais.

Cinq fois que Stiles essayait d'attraper son paquet de biscuits qui avait glissé au sol. Il se trouvait dans le canapé du salon. Pierre lui avait disposé tout ce dont il avait besoin autour de lui. Cela allait d'une bouteille d'eau, à ses médicaments contre la douleur, une pile de livres, son ordinateur, une console de jeu flambant neuve et ses cours que Scott lui apportait chaque jour. D'ailleurs le français se disait que son ami n'allait pas tarder à passer. Les cours étaient terminés depuis un bon quart d'heure. Seulement pour l'instant, il tentait désespérément de récupérer ces maudits biscuits en se servant d'un livre. Entre le plâtre qui lui montait jusqu'en haut de la cuisse et le corset, sa mobilité était réduite au minimum. Alors qu'il était dans un équilibre instable, penchant dangereusement au-dessus de l'accoudoir du canapé avec son livre au bout des doigts, la sonnette retentit.

– Entre Scott ! C'est ouvert ! cria Stiles toujours concentré sur sa cible. D'ailleurs, tu ne pourrais pas m'aid...

Il se tut en reconnaissant son visiteur, fit une grimace pour sa position ridicule et la douleur qu'elle entraînait. Le livre lui échappa des doigts, rejoignant deux autres qui avaient servi aux tentatives précédentes.

– Flute ! râla le français.

Stiles se redressa tant bien que mal. Plus mal que bien d'ailleurs, les coussins qui lui soutenaient le dos avaient glissé lors de ses tentatives pour récupérer son encas. Pour ajouter à son malaise, son ventre se manifesta dans un gargouillement sonore. Stiles soupira.

– Euh... Salut, dit-il au loup.

Derek oublia son malaise initial, en regardant le chantier qui régnait autour de Stiles. L'endroit habituellement si bien rangé, était devenu pire qu'une chambre d'adolescent. Il comprit ce que Pierre sous entendait par devenir pénible. Il s'avança et montra la pochette plastique qu'il avait entre les mains. C'étaient les cours que Scott lui récupérait. L'alpha les posa sur la table basse devant le canapé. Puis faisant le tour de celui-ci, il alla ramasser le paquet de biscuits convoité, ainsi que les livres, trois crayons et une règle. Sans un mot il tendit le paquet au français et posa le reste sur la table basse.

– Merci, dit Stiles un peu penaud.
– De rien, répondit le loup.

Un silence embarrassé s'installa. Stiles grignota un biscuit. Mais il était mal installé et totalement de travers. Après un temps d'hésitation, Derek remit les coussins d'aplomb et redressa Stiles pour le caler correctement. Le mouvement tira une grimace au français.

– Désolé... fit le loup.
– C'est bon, dit Stiles.

L'alpha se recula, il ne savait pas trop quoi dire. Il était venu s'excuser et ne savait comment s'y prendre. Stiles finit par lui faire signe de s'asseoir. Au lieu de prendre le fauteuil indiqué, Derek s'assit sur la table basse juste face à Stiles. Il tendit la main, laissant le choix au français de la saisir et d'accepter l'aide. Scott le soulageait de sa douleur quand il passait, cependant Stiles savait que Derek était bien plus efficace pour cela. Avec un sourire gêné, il saisit la main tendue. Aussitôt les veines de Derek se teintèrent de noir. Le soulagement fut immédiat.

– Merci, murmura Stiles de nouveau.
– Stiles... Je suis désolé... Je suis allé trop loin.

Le français ne répondit pas immédiatement. Oui, il en avait voulu à Derek quand il avait compris ce qu'il se passait, voyant Jackson et Isaac s'effacer devant la défense adverse qui le chargeait. Après, la douleur avait balayé toute forme de pensée cohérente. Mais depuis, il s'était ressaisi. Il le devait, c'était son rôle, le rang qui lui avait été assigné.

I'm The Alpha [Teen Wolf]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant