Jour n | Épilogue

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Mineworld, première et seule suggestion avec le mot-clé "dortogiel". Normal.

Mineworld, troisième suggestion avec le mot-clé "brigrim". WUATH ?

Mineworld, deuxième suggestion avec le mot-clé "unstiteuf". WUAAAAATH ?

Mineworld, 215ème au classement Fanfictions sur Wattpad. *décède*

Cet épilogue, il est pour vous. Parce que vous êtes folles, parce que vous l'avez mérité. Et parce que vous m'avez harcelé. Ça, par contre, ne le refaites plus, okay ?

**********

*Siphano*

J'avais fermé les yeux un instant, alors que le Nether finissait de s'auto-détruire. Je les rouvris sur mon plafond.

Stupéfait, je réalisai que j'étais allongé dans mon lit, dans mon appart' à Lille, celui que je partageais avec Clémence. Une faible lueur, venue de la fenêtre, m'indiqua qu'on devait être le matin. Je m'assis immédiatement, attrapai mon réveil. 28 juin, 8h47.

Merde, en fait c'était pas un rêve... ça fait bien trois jours...

Un cri surpris me parvint, provenant probablement du coin cuisine. Je me tirai du lit, notant que j'étais déjà habillé - preuve de plus que je ne sortais pas juste d'une bonne nuit de sommeil - et accourus.

Blondie était là, regardait la table avec émerveillement, et serrait notre chat, Cheshire, dans ses bras. Elle se retourna vers moi quand elle m'entendit arriver ; ses yeux étaient remplis de larmes, mais elle souriait. Elle pleurait de joie. Elle lâcha le pauvre Shishi qui alla se réfugier sous la table, terrorisé, pour se jeter dans mes bras.

- C'est fini... l'entendis-je sangloter. C'est vraiment fini !

- Oui, chou. C'est fini. Il n'y a plus de jeu.

- J'ai eu si peur...

- Tu n'imagines pas la peur que tu m'as fait à moi ! ajoutai-je. Tu es morte d'une chute, chou ! J'ai cru que je t'avais perdue !

- Moi aussi, j'ai eu peur... j'ai eu peur...

- Tu n'as plus à avoir peur. Plus jamais, jamais.

Je la sentis hocher la tête contre mon cou, la serrai encore plus fort contre moi. Moi-même, j'avais du mal à le réaliser, mais tout était fini. Ces trois jours m'avaient semblé durer une éternité, et notre quotidien n'était presque plus qu'un lointain souvenir. Mais la vie allait continuer. Les tournages, les montages, les abonnés, les réseaux sociaux... et notre petite vie de couple, dans un petit appartement à Lille, avec un chat idiot mais adorable.

Nous serions restés comme ça, l'un contre l'autre, des heures durant, si le téléphone n'avait pas sonné. Je me détachai à contrecoeur de ma chérie et allai répondre.

- Oui ?

- Julien ? Oh mon dieu, vous êtes rentrés aussi !

- On est tous rentrés, François ! m'exclamai-je, euphorique. On est tous rentrés.

- Alors c'était pas un rêve, hein ? On l'a tous vécu ?

- Tous. On l'a vécu, et on ne le revivra plus jamais.

- J'espère ! La prochaine fois que t'as un message à propos de tester un jeu...

- ... poubelle direct, complétai-je.

- Et t'appelles les flics.

- Je doute qu'ils nous croiraient !

Je restai un moment à discuter avec Xef, tandis que Blondie, sur mon téléphone portable, recevait des messages de tout le monde. Quand je raccrochai, je vis qu'elle était soucieuse.

- Les autres vont bien ? m'enquis-je.

- Je crois. Par contre, Dortos ne répond pas aux messages, et Unster non plus. Même pas à ceux de NT.

- C'est juste une question de temps, j'imagine. Si NT est revenu, alors Unster aussi.

- Il n'avait qu'une vie...

- Ça, c'était dans le jeu, chou !

Je me rendis compte, avec effarement, que mes mots sonnaient creux. Mais en soi, il n'y avait aucune raison pour qu'Unster ne revienne pas...

... n'est-ce pas ?

Le téléphone s'excita de nouveau, et ce fut Clémence qui alla répondre. Son visage s'illumina quand elle entendit la voix à l'autre bout du fil.

- Perrine !

Je souris, avec comme l'impression que le téléphone allait l'occuper un bon moment. Je pris donc mon portable, l'éteignis, décidai de faire un tour sur l'ordinateur, pour régler la seule chose qu'il me restait à voir. Les réseaux sociaux. J'avais programmé des vidéos en avance pour le 25 après-midi, mais pas au-delà. Et j'avais en plus, l'espace de trois jours, disparu de Twitter ; les abonnés allaient croire au meurtre...

J'ouvris le navigateur, tapai l'adresse de Twitter, me préparant à une avalanche de notifications.

Et fus sidéré de voir... que ce n'était pas du tout le cas. Mais pas que pour les notifications, non... "ce n'était pas le cas" pour tout ce que j'avais pu penser.

Sur mon compte, des messages avaient été postés. D'autres avaient été retweetés. Même des annonces pour des vidéos... je me dépêchai d'ouvrir YouTube. "Siphano" avait posté des vidéos. Deux par jour. En me penchant dessus, je me rendis compte que c'était des vidéos enregistrées en avance sur mes séries principales, ainsi que des vidéos détente que je gardais sous le coude en cas de manque de contenu.

Je reposai mon derrière dans le fauteuil de bureau, confondu. Quoique, à la réflexion, ce n'était pas si mal que ça. Je n'aurais pas à justifier mon absence des réseaux sociaux. En parlant de ceux-ci d'ailleurs, les tweets que j'avais prétendument envoyés étaient des choses que j'aurais pu dire, ceux que j'avais retweetés, des messages que j'aurais aimés si je les avais lus...

- Julien...?

Je me retournai vers Clémence, qui venait de rentrer dans la coin bureau. Elle était blême, et tenait le téléphone entre ses deux mains, les doigts crispés et tremblants. Je me levai immédiatement, lui pris les épaules, et demandai :

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Dortos... Dortos a envoyé une photo de lui à Perrine...

- Oui, et ?

- Et... il a changé d'apparence...

- Non... soufflai-je. Me dis pas...

- Si. Blond, cheveux mi-longs, yeux violets...

Elle éclata en sanglots. Je voulus la prendre dans mes bras, elle me poussa gentiment et pointa un doigt vers la fenêtre.

- C'est pas fini... regarde dehors...

Je craignais ce que j'allais voir, mais lui obéis, me postai à la fenêtre. Un frisson parcourut immédiatement mon échine.

Les rues étaient désertes. Il n'y avait aucun passant, aucun animal, même aucun oiseau sur les câbles électriques. Et en plus de ça... ce n'était pas la vue habituelle que nous avions à partir du bureau. Ce n'était pas notre ville.

- C'est... c'est pas possible... bafouillai-je en reculant.

Un grésillement, surgi de nulle part, rompit soudain le silence absolu de la ville, quelle qu'elle soit. Suivi d'un bruit mat semblable à celui d'un choc contre un micro. Et enfin, une voix synthétique.

Passons maintenant à la deuxième partie du test auquel vous avez consenti. Chers douze gagnants de Mineworld... joueurs, joueuses... bienvenue dans World is Mine.

**********

STOP ! On ne me frappe pas. On ne hurle pas. On ne spamme pas. Bref, on évite les réactions absolument abusives que je craignais avant de poster le prologue. ON SE CALME, OKAY ?

Ça y est, calmé(e)s ?... j'vous avais dit que cet épilogue était pour vous, non ? ♥

Au fait, prochainement, j'ouvrirai un ouvrage de non-fiction pour pouvoir causer affaires (façon de parler) sans polluer mes fics officielles. Stay tuned !

Mined Games I : MineworldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant