Chapitre 4

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J'entendais le planché craquer à chacun de mes pas. En ouvrant la fenêtre de ma chambre, la douce lumière de la lune vint donner à ma chevelure des reflets bleutés... L'air tiède d'une brise d'été soulevait les premiers voiles de ma nuisette... Je respirais à pleins poumons... Peut être que la nouvelle vie que je vais mener avec Josh, loin du gouvernement, me plairais... Dès demain, nous aurons quittés la ville.
J'aime la lune. Elle m'appaise. Elle m'as toujours appaisée.
Je refermais délicatement la fenêtre de ma chambre et
d'un pas léger, je déçendais les escaliers.
Devant moi, un miroir était accroché. Je me regardais.
J'avais vraiment des airs angéliques dans cette tenue. Ça me réussissais de prendre soin de moi comme ça, même si il ne fallait pas que je le fasse souvent.
Car, même si je mène une vie facile, depuis quelques années, nous n'avons que très peu d'électricité et d'eau courante. La plupart du temps, nous nous éclairons à la bougie, et nous lavons avec de l'eau chaufée. C'est ça dans tout le pays, nous sommes loin d'être les seuls avec ce problème.
Je continuais ma descente. Je me rendis compte que pour la première fois, que j'appréhendais de voir mes parents.
Sûrement parce-que c'est la dernière fois que je le fesais...Mais je ne voulais pas gâcher se moment.
Une fois devant la porte du salon, j'inspirais à fond. Décidée, j'empoignais la clanche et la poussais.

Mon père se balançais sur sa chaise a bascule, devant la cheminée. Ma mère, mettais la table tout en chantonnant un petit air.
Une délicieuse odeur de bouillon de légumes vint me chatouiller les narines.

Je me souviens de ma grand-mère. Enfant, quand elle venait à la maison pour un week-end, elle m'en préparais sachant que j'adorais en manger... À côté de mon bol, elle me mettais toujours une tranche de pain sec que j'émiettais au dessus de mon bouillon. Les miettes flottaient à la surface, puis se regroupaient en s'imbibant. C'était délicieux... Rien que l'idée d'en remanger me transforme brièvement en l'Ella que j'étais ce matin - surexcitée vis à vis de la nourriture. " C'est le meilleures des derniers des repas en famille!" Me dis-je, heureuse.

- Maman! Tu as fait du bouillon!
D'habitude tu n'en fait jamais!
- Oui j'ai pensé que ça te ferais plaisir. Et, (elle se rapproche de moi) je voulais m'excuser pour tout à l'heure. Tu devient une jeune femme. Je ne dois plus te surveiller en permanence, c'est normal.
En guise de réponse, je la pris violament dans mes bras est la serra tout aussi fort que mon cœur se serrait...
C'était une grande coincidence qu'elle me dise ça maintenant, alors que j'étais sur le point de fuguer pour toujours. C'est comme si elle l'avais présenti. Mais je doutais qu'elle sache ce que je vais faire. Elle aurais déjà tout fait pour m'en dissuader. Une larmes perlait sur ma joue. Je l'essuyais rapidement.
Mon père qui nous observait, -ou plutôt qui m'observais - me dit d'un air pensif :
- Tu es magnifique, Ella...Où as-tu eu cette tenue? J'ai comme l'impression de l'avoir déjà vue...
- Oui, chéri, c'était la mienne il y'a des années. C'est amusant que tu t'en souvienne. Fit remarquer ma mère.
Et mon père qui a un humour pourri et provocateur, dit tranquillement :
- Et tu ne flotte pas dedans Ella?!
Ma mère et moi le regardions avec des yeux découragés. Je ne sais pas vraiment vers qui cette vanne était dirrigées car aucune d'entre nous n'a de rondeurs.
Je n'avais même pas envie de lui demander tellement c'était pathétique...

Nous mangions dans le calme : sans disputes sans remarque sur quelque chose que j'aurais fait de mal. Au contraire, nous parlons joyeusement de tout et de rien.
Les saveurs de mon repas n'étaient pas les même qu'autrefois mais c'est très bon quand même.
Puis, mon père me dit qu'il est tard et que je dois aller me coucher. Alors, je les prends chacun dans mes bras et leur chuchotent : " Je vous aimes".

Je part dans ma chambre et attend qu'ils se couchent. Après ça, je mis ma veste, laissant ma nuisette sur moi. Je mis des chaussures.
La lettre de mes parents en main, je marche jusqu'à leur chambre. Me poste devant leurs lits, et leurs fait mes adieux silencieux. Je repense à tout ce que j'ai pu vivre avec eux : la tristesse, l'envie, la colère, la culpabilité, la peur, la joie , le bonheur, l'amour... Je déteste ces militaires qui, indirectement, m'on forcé à faire ça. Des larmes invisibles coulaient de mon cœur. Je me retirais en silence et remontais jusqu'à ma chambre, et attendais. J'attendais ce qui me paraissait une éternité.
À présent, il devait être 3 heures du matin. Josh ne devait plus tarder... Je commençais à m'endormir quand j'entendis vaguement un bruit. Puis, ce bruit repris une deuxième fois. Mon cerveau me dit que se n'était pas normal, alors, à la 3 éme fois, je sursaute.

Des caillous! Quelqu'un lançait des caillous à ma fenêtre ! Je savais évidemment qui c'est alors je m'approchais de la fenêtre, mes affaires toujours en mains. Je l'ouvre, adresse un sourire à Josh et saute.

J'atteri accroupie, et me redresse. Il me pris dans ses bras, m'embrasse, et me chuchote avec une pointe de tristesse :
- Alors, prête pour une nouvelle vie?
- Oui, je l'espère...
- Je sais que c'est dur. Mais, on a pris la bonne décision avec nos parents...
Je me réfugie dans ses bras et laisse couler la larme de mon cœur...
Nous marchions mains dans la main jusqu'à la mer ou la l'une était pleine.
Sur son sable, je décidais d'enlever mes chaussures pour que l'eau vienne jusqu'à moi. Nous jetions un dernier regard simultané sur nos dunes, espérant pouvoir y retourner un jour, et y échanger encore nos secrets...

Une ÉtincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant