*Chapitre 7*

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La nouvelle avait frappé en plein cœur, là où ça fait mal. Je ne pouvais savoir ce que ressentait James, pas à 100%, mais je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir moi-même une grande peine. Je n'osais pas croiser son regard, de peur de voir mon petit cœur fondre. Le médecin avait déserté la pièce après avoir parlé deux minutes avec James, comme si je n'existais pas. C'est donc quelques secondes après son départ que je me suis approchée du lit de James, sans pour autant y toucher. Quand j'osai poser les yeux sur lui, je remarquai que son expression avait changé et qu'il fuyait mon regard. Son visage était fermé, ses yeux agressifs et ses traits offensés. J'ai l'impression qu'il se passe des tas de choses dans sa tête, mais elles sont pour moi invisibles et incompréhensibles. J'ouvris plusieurs fois la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sortait. J'en était tout simplement incapable.

-"Si t'as besoin..."

-James:"Non."

-"James, tu n'es pas seul, si tu veux parler-"

-James:"Non! Laisse moi tranquille!"

-"Ne le prends pas mal-"

-James:"Va-t'en!!"

Je ne comprends pas sa réaction. Ça fait mal, vraiment. J'essaye de me convaincre que c'est justifié, mais c'est sans succès. J'essaye de retenir mes larmes, mais c'est sans succès.
Je sors de la pièce en prenant soin de fermer doucement la porte. Je suis restée une longue minute plantée devant cette dernière avant de courir vers je ne sais où. Ayant trouvé les toilettes, je m'y enferme et laisse courir sur mes joues les gouttelettes salées. Évidemment, je n'avais pas mon téléphone et je ne savais même pas où je me trouvais, du moins, je n'avais pas retenu le chemin que j'ai emprunté. Bièce fille...  J'ai préféré oublier les 10 dernières minutes pour l'instant, car je sais que je vais vite m'en souvenir.

~•~

Je me décide enfin à sortir de la petite cabine. Je regarde mon reflet dans le miroir parfaitement propre: j'ai vraiment l'air d'une droguée. L'odeur du désinfectant qui règne dans la pièce me pique soudainement le nez, et je sors définitivement de cet endroit. Je dois être invisible, personne ne me voit. En repassant devant la porte bleue, les images et ses phrases coupantes telles des couteaux me reviennent en pleine face. La porte est entre-ouverte, peut-être que le médecin est revenu. Je passe mon chemin et retrouve ma chambre étroite, plus que celle de James, où mes parents semblaient commencer à s'inquiéter.

-Papa:"Te voilà enfin! Où étais-tu?"

-"Aux toilettes."

J'ai répondu froidement en me recouchant sous les draps fins et puant le vieux. Ils n'ont plus la même saveur qu'à mon arrivée. Je mettrai ma main à couper qu'un septuagénaire cancéreux y a déjà pissé. Je bâillai bruyamment mais sans gêne et demandai mes écouteurs et mon téléphone à mon père. Le retour sur Terre fut violent, il m'a dit:"Mais Sarah, ton téléphone est mort et tes écouteurs sont au chalet." Merde. J'enfouis ma tête dans l'oreiller en soupirant mais le monde ayant décidé de m'ennuyer (pour être polie) jusqu'au bout, le médecin débarque et je remarque avec peine qu'il s'agit du même que James. Il avait l'air embarrassé.

-Médecin:"Rebonjour, Sarah. Comment vas-tu?"

-"Ça pourrait aller mieux."

Je n'avais ni la force de le regarder, ni la force de parler, mais je devais me forcer.

-Médecin:"J'ai entendu ta petite dispute avec James. Ne t'en fais pas, il est sous le choc, c'est normal. Laisse-lui le temps de s'en remettre avant de lui reparler. Vous devez tous les deux rester trois jours ici, tu auras l'occasion de le revoir."

Christmas LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant