Plenae Lunae EN PAUSE/7PARTIES

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Ça t'es déjà arrivé de regarder les étoiles ? Je veux dire, le soir, calmement, tu les regardes et t'es comme aspiré vers elles. Tu es seul. Seul mais aussi bien accompagné.
C'est tellement apaisant.
L'univers est une chose qui m'a toujours passionné, et j'aime la nuit. Je me sens mieux quand le soleil est couché, comme si un filet de calme m'envahissait.

Le jour où je me suis réellement rendu compte de la mort de mon père était un soir de fête. Une soirée stupide avec des gens stupides. La pire soirée de ma vie, à peine deux semaine après son décès. Je ne sais même plus pourquoi j'y étais allée, encore est-il que je me suis retrouvée debout sur le toit, à pleurer la lune mon père décédé, à rejeter la faute sur ces étoiles.
Et je me suis rendue compte que ce n'était que perte de temps parce que jamais ces astres ne me le rendrait. Rien ne me rendra mon papa.

J'ai sûrement appris à vivre avec, et j'ai toujours prier pour que ça soit la dernière personne qu'on m'enlève.

Alors, quand la directrice vient me chercher en classe, qu'elle me transmet un appel de l'hôpital, qu'on me conduit en voiture chercher mon frère dans son école, que tous les deux on se rend à l'hôpital parce qu'un être humain de merde ne fait pas attention quand il conduit et blesse des gen, je n'y crois pas. Alors qu'Elliot commence à paniquer parce qu'il ne comprend rien, je n'y crois pas.
Quand on m'explique avec calme que ma mère s'est fait renversé par une voiture, qu'elle est en salle des opérations, je ne veux pas y croire.

Le cerveau humain fait des blocus. Quand les informations sont trop profondes, qu'il ne veut pas assimiler ce qu'on lui dit, il rejète alors l'information.
C'est exactement ce que je suis en train de faire en ce moment.

Et c'est mal, c'est mal pour mon Elli', mais je n'arrive pas. Je ne veux même pas essayer. Tout le monde me parle en même temps, les voix s'amplifient dans ma tête. Ça bourdonne à l'intérieur, j'ai du mal à tenir debout. Je ne comprend rien, quand une femme en blouse m'attrape par les épaules fortement et me fait la regarder droit dans les yeux.

? : Tu t'appelles Cameron c'est ça ? Je suis le docteur Mélissa McCall, et tu vas m'écouter attentivement. Ta mère a des côtes cassées, et un poumon semble perforé. Elle est au bloc opératoire avec des très bons chirurgiens.
Tout va bien se passer c'est compris ? Tiens le coup.

J'hoche la tête, encore un peu dans les vapes. On s'éloigne du couloir principale où j'étais juste avant, et elle me fait m'assoir dans un couloir plus calme.

Dr McCall : Un de mes collègues s'occupe de ton petit frère. Ne t'inquiète pas pour lui. Et ta mère est entre de bonnes mains.

J'acquiesce encore une fois la tête. Une autre femme m'apporte un verre d'eau avec un médicament que j'avale d'une traite. On me dit que c'est un cachet contre le mal de tête.

Cameron : Quelle heure est-il ?

Dr McCall : Bientôt 18 heures et demi. On peut te donner une chambre pour te reposer si tu veux ?

Cameron : Je veux voir mon frère.

Je me lève d'un coup et marche en direction de l'entrée, là où je l'avais laissé tout à l'heure. Mélissa me rattrape et me dis de me calmer. J'envoie bouler quelques personnes en marchant, quand je vois une petite tête brune plus loin.