Chapitre trois.

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Je suis souvent dans mon jardin au moment du dîner, je préfère regarder le soleil se coucher que manger. J'attends dans le froid ou dans la chaleur, les étoiles se réveiller. Et c'est le plus beau moment de ma journée. Quand je regarde la rosée, je commence à m'exciter, je sais qu'elles arrivent, je sais que je vais être soulagé. Une fois là, je leur parle, raconte ma journée. Pleure parfois mais c'est rare. J'aime pas me plaindre, alors quand je repense à ce que L'ortie m'a dit ce matin, je ris. Parce qu'elle ment. Je lui parle rarement.

Puis ma mère m'appelle, me demande de rentrer.

-Louis il est tard.

Et c'est le seul moment de la journée que j'ai la tête lever.

-J'arrive dans cinq minutes.

Mais elle sait, que les cinq minutes dure une heure. Mais elle s'en fout. Elle bien me voir sourire, et ça aussi elle le sait, c'est que la nuit tomber que mon visage s'éclaire. Alors elle me laisse, et repars le visage trempée de larmes.

La pauvre.

Je voudrais lui dire que ça va. Mais elle me croit pas. Peut-être qu'elle a raison de pas me croire. Je sais pas.

Quand je rentre à la maison, j'ai un plat qui m'attend dans le four. Je mange un peu. Pas beaucoup parce que j'ai pas très faim. Ça fait longtemps que j'ai rarement faim. Ma mère c'est une bonne cuisinière, avant elle était incapable de faire cuire des pâtes seule, mais quand mon père est mort, elle a pas eu le choix. Alors elle a prit des cours, et au début ça me faisait rire. Maintenant je m'en fou.

Après avoir manger, je fais le ménage. J'aime bien, ça m'occupe. Quand les filles ont comprit que j'aimais ça, elles ont arrêter de ranger derrière elles. Au début je m'énervais, j'aimais bien mais fallait pas abuser. Mais maintenant je m'en fou aussi. C'est pas grave.

Ensuite je retourne dans ma chambre pour me mettre en pyjama, chaud ou froid c'est toujours un pantalon et un haut à manche longue qui me tient compagnie dans mon lit. Puis je vais à ma fenêtre et regarde les étoiles. Ça fait deux ans que je fais ça, j'en est vue des étoiles filantes passer. J'ai jamais fait de vœux parce que ça sert à rien. Les étoiles c'est des âmes, et celles qui partait aussi vite, elles allaient à mon avis, simplement retrouver leurs âmes sœurs.

Je sais pas pourquoi, mais aux étoiles j'arrive à leur sourire. C'est naturel. C'est évident pour moi. C'est tellement simple, c'est pas forcer, je suis sûr que mes yeux brillent, que mon sourire est éclatant.

J'adorais ça avant, sourire. Je le faisais souvent.

-Louis ?

Je soupire.

-C'est pas le moment L'ortie.

Elle avance dans la chambre malgré ma protestation.

-Je voulais m'excuser pour ce matin.

Je regarde mes étoiles et je souris.

-C'est pas grave.

Je me retourne pas, je sais que si je le fais, mon sourire s'éteindra comme touts les matins. Et je suis pas prêt pour ça.

-Je m'en veux, j'aurais pas dû dire ça. Je te comprend.

Non, non tu comprend pas. Peu de personnes pourrait me comprendre, et tu fais pas parti de ce petit groupe.

-C'est pas grave, je te dit.

Je le sent, elle a envie de parler, elle a envie que je lui parle. Que je me confie à elle.

-Referme la porte derrière toi.

Je lui dit, collant mon visage à la vitre, pour être plus proche d'elles.

Elle bégaye.

-Bonne nuit, Lou.

Je ferme les yeux. Je la déteste, elle a pas le droit de m'appeler comme ça. Je suis plus Lou, je suis Louis maintenant c'est tout.

A piece of my soul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant