Chapitre quatre.

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Le lendemain c'est toujours la même chose, la semaine entière se passe comme d'habitude. Ça me dérange pas. Je m'en fou enfaîte. Je garde toujours la tête baissé mais souvent les yeux lever. Et je l'ai vu. Plusieurs fois même, le nouveau. Il me regardait et ça me soûlai. Je veux pas moi. Je veux pas l'intéresser. Je fais tout pour être inintéressant. Alors ça m'a fait chier. Et je sais pas pourquoi mais quand il s'est approcher de moi, je lui est pratiquement cracher dessus tellement j'avais pas l'habitude de parler la journée.

-M'approche pas.

Il s'est arrêté.

-Pourquoi ?

Il demande en essayant de faire un pas vers moi. Mais je recule.

-Je veux pas, laisse moi. Me parle pas.

J'essaye d'articuler, mais ça fait longtemps.

-Mais moi, je veux te parler.

Je blêmis.

-Tu compte me forcer c'est ça ?

Il recule, choqué.

-Pardon ? Non ! Pourquoi tu veux pas que je te parle ?

Je ris.

-J'ai pas envie.

Je pars, la tête entre mes omoplates. Il est dingue. Il comprend pas. Je sais que les gens lui ont parler. Pas que John. J'entend des murmures touts les jours. Je sais ce que pense les gens de moi. Je m'en fou, je veux dire, tant qu'ils m'emmerde pas, je m'en tape de ce qu'ils pensent. Mais juste. Laissez moi tranquille.

-Attend !

Il cri, mais je l'écoute pas. J'attend personne et personne ne m'attend alors, je pars presque en courant. C'est mieux pour moi, pour lui et pour nous.

Mais il insiste, et souvent pendant le mois, il est venu me parler. A chaque fois, je l'envoi chier, mais il comprend pas.

-Tu m'harcèle.

Un jour je lui lâche ça. Et j'ai l'impression de lâcher une bombe. Il me lance un regard noir, et un doigt d'honneur. Et il part. Je souffle et ce son résonne en moi.

Puis il me laisse, pendant une semaine quand je le croise, je baisse encore plus la tête, si je pouvais je rentrerais dans un mur pour être invisible. Mais en vrai, j'ai pas besoin, il fait comme si j'existais plus. Et je sais pas si ça me soulage, ou ça me soûle. Je sais pas, sûrement un peu des deux. C'est pas grave.

Et j'ai compris, que finalement il me plaisait. Et j'aimais bien quand il me soûlait. Je m'en suis voulu directement.

J'ai carrément sécher ce jour, le jour de ma révélation. J'avais honte, je veux dire, je savais déjà que j'étais gay. Mais je pensais que je l'étais plus. C'est compliquer.

Alors je suis sortis de l'école, je suis parti dans la forêt, et j'ai croiser un sanglier. Au début j'avais peur, parce que je me souviens d'un jour quand mon ancien pote Micka m'en avait parler, il avait dit qu'ils étaient dangereux. Mais le sanglier quand il a relever le museau vers moi, qu'il a humer l'air, il a bien compris le petit salaud, qu'il craignait rien avec moi. Il a dû, je sais pas, sentir que j'étais trop faible pour l'attaquer. Que j'avais déjà du mal à porter ma carcasse tout seul. Peut-être qu'il a même sentis, que j'étais même pas assez courageux pour l'attaquer. Au final si il pensait tout ça, il avait pas tord.

Je crois, je suis rester dans la forêt une bonne heure. Ou trois.

Je me suis trouver un petit coin tranquille au bord d'une source d'eau, parce que, je sais pas si c'est une rivière, un lac ou un étang. Et je suis rester comme ça, trifouillant une tulipe, que j'avais trouver. Je me suis rendu compte que j'étais en retard quand j'ai vu la rosée du coucher de soleil. Au début je m'en suis voulu. Ma mère devait s'inquiéter.

Au final, je suis resté. Je me voyais pas faire le chemin du retour maintenant. J'allais devoir marcher la tête lever, et j'avais pas l'habitude. J'allais rater le levé des âmes. Et ça aussi j'avais pas l'habitude. Donc, j'ai attendu. Je me suis excusé parce que, je devais les quittés, le temps de rentrer chez moi.

Sur le chemin, j'essayais de me trouver une excuse. J'allais sûrement me faire démonter. Je comprendrais et fermerais ma bouche, enfin. C'est pas comme si je l'ouvrais souvent. C'est pas grave.

A piece of my soul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant