Chapitre un.

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Donner à quelqu'un un morceau de votre âme est mieux que de donner un morceau de votre cœur. Parce que les âmes sont éternelles.
-Helen Boswell.

On parle souvent des étoiles comme des âmes, des personnes qui veillent sur nous. Ils sont rares les personnes qui parle de faits scientifiques. Parce qu'en réalité, on s'en fout de leurs avis, on croit à ce que l'on veut. Alors oui, pour moi les étoiles c'est des âmes.

Quand je les regardes la nuit à travers la fenêtre de ma petite chambre, je me demande si l'une des personnes que j'ai connue et perdue, est là haut et veille sur moi. J'essaye de me convaincre qu'ils m'aiment suffisamment pour veiller sur moi pendant la nuit, quand je suis inconscient. Ensuite je me couche, et la dernière pensée que j'ai avant de m'endormir c'est que : oui. Ils veillent sur moi. Et je dors bien, paisiblement. Le matin quand je me réveil et que je vois le gros soleil ou les gros nuages, j'ai peur. Parce qu'ils ne sont plus là. Et que je dois veiller sur moi seul. J'aime pas ça. Parce que je le sais, je le sent au fond de mes tripes. Je suis incapable de prendre soin de moi. J'ai jamais sue, j'y suis jamais arriver.

-Louis ?

Je relève la tête, et regarde ma mère dans les yeux, elle m'a fait peur. J'ai constamment peur.

-Oui maman ?

Elle fronce les sourcils.

-Tu vas bien ?

Non.

-Bien sûr.

Elle sourit légèrement, et j'essaye de faire la même chose.

-D'accord, descend quand tu est prêt. Je vais réveiller tes sœurs.

Je hoche la tête comme réponse. Je retourne la tête vers la fenêtre et souffle. Je n'aime pas la journée. Trop de choses à affrontés au quotidien. Je me lève du lit et me traîne dans la salle de bain. Je me lave, et me sèche. Quand je me coiffe, je me regarde pas dans le miroir. Si j'aime pas la journée, je déteste mon corps. Je veux pas d'un énième combat avec mon miroir. Alors je baisse les yeux, et sort de la salle de bain.

-Louis ?

Je sursaute encore.

-Oui ?

Lottie ou L'ortie comme je l'a surnomme lève les yeux au ciel.

-Maman m'a demander de t'emmener au lycée. Soit prêt dans dix minutes.

Je hoche la tête et descend dans la cuisine. Je suis seul, et je sais que ça ne va duré que quelques minutes avant que tout le monde arrive. Je regarde encore par la fenêtre, le monde est encore endormi. Comme les étoiles.

-On y va ! Prenez vos déjeuner et on se dépêche.

C'est ma mère. Je me retourne et regarde le monde se réveiller, je suis un spectateur de ma vie.

-Bisous Louis ! Les jumelles disent en même temps.

-Bisous, les filles.

Je prend une petite bouteille d'eau dans le frigo et une pomme qui traîne sur le plan de travail et je sort à mon tour, sans prendre la peine d'attraper le sac de déjeuner que ma mère m'a fait. J'attend L'ortie dans sa voiture et attend.

-Je finis plus tard ce soir, donc soit tu m'attends, ou tu rentre seul à la maison.

Je me frotte le visage des deux mains en réfléchissant.

-Je rentre seul.

Je veux pas prendre de risques.

-Ok.

Elle met la musique plus fort et je tourne la tête sur le côté et ferme les yeux. C'est pas grave. C'est jamais grave.

-Tu sais, peut-être que si tu parlais plus, ils feraient pareil.

Elle dit ça en baissant la musique.

-J'aime bien être seul.

Je répond les yeux toujours fermer.

-Personne aime être seul, Louis.

Je tourne la tête vers elle.

-Tu peux pas savoir. Tu l'a jamais été.

Elle sourit.

-Oui. Pourquoi ? Parce que je sais que personne ne veut l'être.

Je pouffe.

-Ah oui ! Personne, c'est toi enfaîte ? Tout tourne autour de toi. Comme d'hab'.

-Non. C'est pas ma faute si on m'aime. Je vais pas me plaindre.

-Bien sûr que non. Tu comprend jamais rien.

Elle s'arrête à un feu. Et tourne à son tour la tête vers moi.

-Je comprend jamais rien ? Je comprend que t'es relou comme mec. Je comprend que tu te plains constamment. Je comprend aussi pourquoi t'a pas d'amis.

Je ferme les yeux et répond :

-C'est pas grave.

Elle rigole, et redémarre. Quand on arrive au lycée, je me donne du courage. Je peux pas être cette personne qui broie constamment du noir, parce que je suis pas le plus malheureux, y'a pire. Les gens crèves non ? Des gosses meurent de faim dans le monde. Alors je dois être courageux.

A piece of my soul.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant