Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip !!!
Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip !!! (tonalité de mise en attente)
- Allô
- Oui Allô bonjour Ma perle noire !
- Bonjour comment tu vas ?!
- Y a quoi ? C'est moi qui ai appelé alors laisse moi demander comment tu vas ?
- Ahoo babah j'ai compris
- Nagadef ma fée ? (Comment tu vas en sénégalais)
- Je vais bien merci et toi ?
- On joue le maintien oh, on veut pas être relégué
- Hummm
- J'ai oublié que tu connais rien au foot toi prrrrrrrrrrrrrr
- Tu sais ça et tu me fatigues avec ça pourquoi
- Comment ça va à la maison ?
- Ça va oh, on est là !
- Je t'appelle pour le RDV que je t'avais proposé là
- Hummmm d'accord ! Tu viens me chercher ce soir.
- Pas de soucis.
Disons à ce soir alors ?!
- Si si à ce soir
- Bye je t'aime !
- Moi aussi je t'aime. Bisou********
Je mettais remis de mon coup de vent de N'dèye, j'en étais comme libéré et reconcentré à jamais sur mes études. L'année avançait allègrement vers sa fin et les examens pointaient à l'horizon. Et qui dit fin d'année dit forcément Bal ! J'étais assez connu de mon bloc alors avec des élèves du Lycée d'en face on a organisé le Bal de fin d'année un peu plus tôt. Pour donner une chance aux élèves des classes intermédiaires d'y prendre part et à nous autres en classe d'examen de finir ça ensemble pour ensuite nous reconcentrer sur les préparatifs. Cette année là on avait choisi comme lieu de la fête Le Beau Rivage House sis à Cocody les ambassades. J'étais dans la communication de mon secteur avec Malika, et Muss et Didier vendaient les tickets. Ce qu'ils aimaient bien car cela leur permettait de parler aux filles. Puis arriva la nuit de la fête, j'étais vêtu d'un haut veste et d'un pantalon jeans un peu comme mes deux acolytes. Quand nous sommes arrivés aux environs de 22h tout allait bien, l'ouverture du bal était prévue pour minuit. Arrivé, on chercha à nous s'installer...enfin pour Muss et Didier car moi je devais encore bouger pour regler deux trois trucs. Les gens étaient venus nombreux, la fête était vraiment belle. J'avais tellement tourné ici et là que j'en étais épuisé. Aux environs de minuit je décidai d'aller enfin rejoindre mes amis histoire de grignoter quelques trucs. Je ne les retrouvai pas où ils étaient assis, j'ai alors commencé à les chercher partout jusqu'à tomber sur notre sous délégué qui me dit qu'ils sont à la même table avec Malika et trois autres personnes. Je me dirigeai vers là-bas, arrivé grande fut ma surprise. Qui vois-je ? N'dèye.
Je restai 1 minute environ debout sans pouvoir dire mot. Je rêve ou quoi ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? Que fait-elle ici ? A cette fête ? A cette table ? Pourquoi ? Comment ? Depuis quand ?- Votre type bizarre la a quoi même ? C'est comme ça que Malika m'appelait (Type bizarre)
- Djo kessia tu as vu fantôme ou bien ? Demanda Muss
Je ne répondis pas, je retournai d'où j'étais venu ! Tout ce que j'avais oublié me revint comme une vague de souvenir. Le même attrait refit surface, le même desir et aussi la même peur ! Didier vint me rejoindre !
- Djo tu as quoi ?
- C'est elle !
- Qui elle ?
- La go la
- Quelle go ?
- Celle dont je vous ai parlée là !
- Hannnnnnnnnnnnnnnnn !
- Oui elle me tétanise, elle me fait perdre mes moyens.
- C'est pourquoi tu es parti comme un voleur la ? (il se met à rire)
- Toi la c'est pas le moment deh !
- Mais tu fuis une fille dont tu ne sais rien ! Peut-être que tu lui fais le même effet...
- Ça je n'en suis pas si sûr, elle au moins ne devient pas raide à ma vue !
- C'est normal, elle n'est peut-être pas puceau et bête comme toi ! ( il se met à rire encore)
- Didier y a quoi ? tchrrrrr
- Ça tombe bien, vient on va gérer ça !
Avec Didier j'ai rejoint la table ! Comme vous vous en doutez Malika allait me demander pourquoi je suis reparti comme ça. Je lui expliquai que je devais urgemment retourner régler un truc pour ne pas être dérangé une fois installé. Sans plus tarder elle me présenta ses amies (N'dèye, Victorine et Eudese). Je compris alors que N'dèye et Malika était des amis de longue date et très intime ayant fait toutes leur études secondaires premier cycle ensemble jusqu'à la classe de 2nde où le choix de série a fait qu'elle (Malika) est venue faire la Terminale scientifique et N'dèye en Terminale littéraire mais aussi que N'dèye avait raté une année pour des raisons qu'elle ne m'a dit, du coup elle était en 1ère contrairement à ses deux autres amies. Au depart j'arrivais avec assez de difficulté à m'adresser à N'dèye. Je suis un perfectionniste dans l'âme, chaque detail compte alors quand je sais que je ne suis pas en pleine possession de mes moyens, j'évite de m'étaler parce que je sais que je vais balbutier. Petit à petit tous les deux on a commencé à se lâcher. Pour mes deux amis ? Oh c'était déjà fait, ils avaient déjà fait passer un moment de spectacle d'humour aux filles. Quant à moi je parvins en fin de soirée à prendre le numéro de N'dèye. J'ai même pu m'isoler avec elle pour m'entretenir, elle n'y a vu aucun inconvenient. J'avais progressé même si ça demeure de l'auto satisfaction. A 4h du matin on a raccompagné les filles et on est rentré. Je venais de vivre mon plus beau bal de fin d'année.Après deux trois rendez-vous, je commençai à decouvrir N'dèye. Elle était exactement ce que j'avais imaginer, tous les moments passés avec elle était de pur bonheur. Elle me parlait d'elle sans jamais oublier de me demander d'en faire autant. Ce qui naturellement était synonyme d'intérêt qu'elle avait pour moi. On se fréquentait de plus en plus, elle était juste à Treichville et venait vendre ses parfums les mercredis, son jour de repos. Les autres jours elle prenait les cours dans un collège privé qui était juste à coté de mon Lycée. Ses parents avaient les moyens de supporter le coût d'un collège privé, alors que nous autres avions prié pour être orienté au Lycée. Alors à ses pauses je passais la voir, mes amis comprenaient mon indisponibilité et n'y voyaient aucun inconvénient. Je me souviens de ce jeudi où je l'invitai au Garba, tout l'après midi mes amis m'ont torturé parce que je sommeillais à cause de l'effet secondaire du garba. Chaque fois que mes paupières se fermaient, ils me pinçaient les oreilles avec cette phrase « Arrêtes de découcher, tu iras dormir à la maison » et moi je répondais « Hein ?! Ooorh laisse moi dormir un peu salauds là ». Petit à petit allait commencer une véritablement amitié entre moi et N'dèye, on se comprenait si facilement que j'avais l'impression que notre rencontre avait ouvert nos univers l'un à l'autre. N'dèye me trouvait trop sérieux à la limite vieux-jeu.
A ce propos elle ne manquait pas d'occasion de me dire « Ris un peu oorh monsieur sérieux, sinon tu vas trop vite prendre des rides », on ne manquait pas de temps pour se taquiner, j'avais ce don de la faire rire jusqu'aux larmes. Un seul regard, une seule mimique et N'dèye éclatait de rire, j'avais ce don, et elle n'avait qu'à me sourire aussitôt tous mes problèmes se volatilisaient, elle avait cette magie. Il était né une sorte de complicité entre nous qui donnait l'impression d'avoir toujours existé. Je commençai à découvrir toute la beauté de l'amitié avec une femme, N'dèye avait en si peu de temps démenti toutes me théories selon lesquelles une quelconque relation avec une femme en dehors de la famille mettait un homme en retard. Je commençai à croire à cet instant qu'au fond la femme n'était pas aussi abjectes que ça, elle avait du bon en elle, N'dèye en était l'exemple typique. Ce nouveau sentiment m'était à la fois étrange et familier. Je me disais alors que soit c'est moi qui m'étais toujours voilé la face soit c'est N'dèye qui savait s'y prendre avec moi. Peu à peu N'dèye prenait la même importance à mes yeux que mes études et ce n'était pas près de s'arrêter. N'dèye avait franchi mon premier rideau de défense, je savais que cela allait contre les principes de vie que je m'étais donné, je savais que c'était dangereux mais je m'en foutais en quelque sorte. Seul le moment présent, cette nouvelle sensation, N'dèye...comptait.
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Les Épines De L'amour
RandomJe raconte ici mon histoire avec une perle de beauté aussi rarissime qu'envoutante, qui me fera connaitre toute l'extase et le bien-être de la magie de l'amour, du premier amour, mais aussi et surtout toute l'amertume et le dégoût de ce même sentime...