Les Épines De L'amour

Les moyens justifient la fin

Toc toc toc
- Qui est là ?
- C'est Youssouf
- Entre tonton...
- Non non excuse moi, N'dèye est là ?
- Ouiii, de l'appoler pour toi
- Oui Oui !
10 min après N'dèye sortit
- Bonjour Bebe
- Bonjour
- Comment tu vas ?
- Je vais bien merci et toi ?
- Ça va pas vraiment...
Je t'appelle, tu ne prends pas, je t'envoie des SMS c'est pareil, tu n'y réponds pas. Qu'est-ce qui ne va pas ma puce ?
- Humm Rien rien !
- Stp dis moi ce qui ne va pas, je te trouve quelque peu refroidi
- Ah bon ? Ahooo c'est pas ça !
- C'est quoi alors ?
- Rien
- Stp dis moi qu'y a-t-il ?
- Youssouf tu me fatigues, je dis il n'y a rien. Tu veux quoi même ? Écoute il fait chaud hein ! D'ailleurs même au revoir!
- N'dèye !
N'dèye !
Je t'appelle non ?
Elle ne se retourna pas alors je repris mon chemin. Voilà le genre d'attitude dont j'avais de plus en plus droit de la part de N'dèye.

Après la semaine passée avec mes amis, je retrouvai N'dèye me disant qu'elle admise en Tle et moi ayant obtenu mon BAC, se seraient les vacances les plus folles qu'on passerait ensemble. Mais bizarrement ma copine était de moins en moins dégourdie et enthousiaste, elle était comme si elle cherchait à m'éviter ! Je la voyais difficilement, pour entrer en communication avec elle c'était un problème. Et quand c'était le cas, ça se terminait pratiquement toujours comme ça. J'étais avec N'dèye pour deux ans car elle m'avait dit dès le départ qu'elle était destinée à rejoindre ses parents en France. Mais je gardais espoir me disant qu'on pouvait s'aimer à tel point que même étant aux bouts du monde on ne s'oublierait jamais, pour cela il fallait vivre la relation à fond. Le truc c'est que ses parents vivaient en France (toute sa petite famille, elle était ici en grande famille). Ses parents voulaient qu'elle ait d'abord son BAC ici et après elle irait continuer ses études en France vu qu'avec l'avènement du nouveau gouvernement, le BAC ivoirien avait l'accréditation internationale. L'établissement de ses papiers avait quelque peu connu des difficultés jusqu'en Août 2012 où ses papier sont sortis à mon insu d'ailleurs. Et la séparation que je pensais vivre dans deux ans allait se produire dans quelques jours.

J'ai aussitôt été pris de peur, de panique et surtout d'angoisse. Mais à l'opposé, N'dèye était dans une joie indéfinissable. Si la journée elle ne sortait pas faire des achats, les nuits elle allait en boite avec des amis que je ne connaissais pas bien-sûr. D'après elle des amis. Le départ devait se faire quelques jours après. Elle me l'a annoncé avec une grande joie j'ai compris qu'elle ne rêvait que de ça et c'était normal, mais ce n'était pas à l'idée de revoir ses parents car ils étaient là y a pas longtemps. Autre chose rendait heureuse ma copine, quelque chose ou quelqu'un d'autre qu'elle reverrait . Mais ce qui pour moi devait être un moment d'au revoir où on devait vraiment vivre nos derniers instants ensemble était devenu un moment d'éloignement. J'étais devenu le cadet des soucis de ma copine et c'est en ce moment précis que j'ai commencé à connaitre et comprendre certaines chose de la fille que je qualifiait d'ange.

Elle était fausse, perfide et surtout menait une vie de chatte sauvage, très grande joueuse et manipulatrice que j'ai pue voir de toute mon existence. Ma situation financière lui avait toujours posé problème, je n'étais pas son seul copain. Et ça je n'allais pas tarder à le savoir. Ses nombreuses virées nocturnes, mon incapacité à pouvoir la voir me poussait au bout. Je n'en pouvais plus vraiment. Alors je décidai un jour comme ça de lui rendre une visite à l'improviste sans vraiment l'en informer. Arrivé aux environs de 19h à quelques pâtés de maisons de chez elle, qu'est-ce que je vois, un monsieur bizarre les épaules larges lui donnant une forme de rectangle on aurait dit un placard, entrain d'embrasser ma fée, ma dulcinée, ma N'dèye. Un baiser qui a duré 30 à 40 secondes comme pour lui dire au revoir. Un vent de colère m'a traversé que si j'étais armé, j'aurai commis un crime sur place. Mais par un procédé que j'arrive difficilement à m'expliquer je parvins à me calmer, attendis que le gars en question s'en aille avant de me pointer.