Prey

Chapitre 8

- Tu as très bien entendu.

Les questions se bousculaient dans ma tête. Carter ne pouvait pas s'intéresser à moi. Il était simplement le garçon le plus populaire du lycée, il surplantait même les dernières années. Il était beau, et les plus jolies filles de l'établissement lui couraient après. Alors qu'il m'aime MOI, Ashley Smith, c'était impossible.
Et puis, il était réputé comme le connard qui jouait avec les filles. Il ne faisait qu'enchaîner les conquêtes. Et je ne voulais pas faire partie de cette liste.
Je doutais sincèrement de la sincérité de ses sentiments, mais quand je plantai mes yeux dans les siens, je devinai un amour sincère, quelque chose de fort. Et puis, je ne pouvais pas dissimuler mes sentiments. Carter ne me laissait pas indifférente.

Qu'avais-je à perdre ?

- Je... Moi aussi Carter.

J'avais rapproché mon corps de sien, et il m'avait embarrassée, d'abord d'un simple baiser rapide, qu'il avait ensuite intensifié.
Je peinais à y croire. Je ne savais pas si nous étions vraiment ensemble, mais ce n'était pas vraiment le lieu pour en discuter.
Quand il quitta mes lèvres, il arbora un sourire tendre, avant de m'emmener vers le terrain d'entraînement. J'avais revêtu une tenue confortable le matin, composée d'un jegging noir et d'un pull Nike gris. Je portais mes baskets de la même marque et de la même couleur, avec une touche de bordeau à l'arrière.
Carter me lança le ballon, et m'ordonna de faire des jongles et de tirer dans les cages, qu'il gardait. J'acquiesçai et m'exécutai. Au moment du tir, je fis une frappe relativement puissante et précise, que Carter manqua de quelques millimètres. Je sautillais de joie, quand des applaudissements me stoppèrent. Je me retournai pour savoir d'où ils provenaient, et tombai nez à nez avec Josh.

- Bravo, je ne m'attendais pas à un tel niveau. me félicita-t-il.

- Merci beaucoup.

- De rien. On va jouer tous les deux. Des dribbles, ça te dit ?

- D'accord.

- Carter, le ballon !

Mon ami/petit copain lança le ballon à son coach, qui commença à dribbler.
Je n'avais réussi à lui prendre la balle que trois ou quatre fois, et l'avait gardée le même nombre de fois. Il était bien trop rapide. À la fin de notre partie, il m'offrit son plus beau sourire.

- Bravo. J'espère que tu pourras rejoindre le club. Ça te dérange que je prenne ton numéro pour que je puisse te contacter ?

- Bien sûr que non.

À ces mots, il sortit son téléphone à la pomme, et je lui donnai mon numéro. Il me remercia, et m'informa qu'il me donnerait un formulaire d'inscription avant que je parte.
Carter qui était parti se changer vint vers moi, il m'enlaça tendrement.

- Josh est vraiment excellent. Dis-je en arborant un sourire amusé.

- Oui. Il devrait être en équipe nationale. Mais bon, une blessure détruit une carrière.

- C'est dommage.

- Ouais. Ne me trouves-tu pas sexy dans ma tenue ?

- Bien sûr que si mon cher, cela vous va parfaitement.

- J'en suis ravie ma bien-aimée.

Je ris gaiement en levant les yeux au ciel. Je l'aidai à s'occuper des enfants qui voulaient jouer. Je pris un petit groupe et leur fis faire des exercices simples. Je jetai régulièrement des regards vers Carter.
Je n'allais pas le voir pendant plus d'une semaine, c'était les vacances et je repartais à Los Angeles.

Vers 13h, je décidai de rentrer. Je pris un formulaire, adressai un signe de la main à Carter, qui gérait des tirs au but, en guise de au revoir et repartis vers ma voiture.
Une fois arrivée chez moi, je me fis couler un bain et me commandai une pizza, en leur précisant bien que je ne la voulais que dans une heure et demi.

-Ellipse de la journée-

Alors que je comatais sur mon lit, un message me tira de ma torpeur.

Carter
On fait quoi alors ?

Ashley
Comment ça ?

Carter
Tu as très bien compris. On se met ensembles ou on reste de simples amis ?

Ashley
Hm... On essaye ?

Carter
Avec plaisir, princesse. ❤

J'étais vraiment en couple avec Carter Hollis. Je pinçai mon bras pour m'assurer de ne pas rêver. Non, tout était réel. Je m'étirai longuement en soupirant de plaisir.

Tout n'était pas mauvais, finalement.