Enlèvement

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"L'obscurité ne chasse pas l'obscurité, seule la lumière peut le faire" ~ Martin Luther King

Kate POV :

Face à mon mutisme, il tira cette fois fortement sur ma chevelure pour plonger son regard dans le mien. C'est à cet instant que je le vis vraiment. Même si la lumière du lampadaire, j'en étais sûre ne lui rendait pas justice, je pus voir que cet homme était d'une beauté sans précédent.

Il était magnifique, on aurait dis un ange. C'était un homme grand, à la carrure musclé avec finesse. Son visage était un contraste de douceur et de virilité. Sa mâchoire marquée accentuait sa masculinité. Ses cheveux châtains décoiffés lui donnaient un air sauvage et ravageur et ses yeux verts semblaient transpercer mon âme. Ce n'était pas un vert banale, ou même un jolie vert. Non, c'était le genre de vert émeraude, un vert profond, plein de secret et d'élégance, le genre de verts hypnotisant, le genre de vert que vous pourriez admirer toute la sainte journée.

Mon éloge de la perfection masculine qui était juste sous mes yeux prit fin quand le sujet de mon expertise lui-même brisa en quelques paroles l'image idyllique que je venais de me faire de lui. 

- Si je dois encore une foi me répéter, je te mets nue, je t'attache à cet arbre et je te fais saigner avec ma ceinture, est-ce que je me suis bien fait comprendre ma belle ? Gronda-t-il.

Quoi ? Bon sang cet homme était prêt à m'attacher et me fouetter seulement parce que je suis un peu trop longue à répondre à sa question. Ma tête commençait à tourner, je voulais rentrer chez moi, qu'est-ce que j'avais bien pu faire pour qu'en un mois ma vie change autant et pour me retrouver deux fois avec une arme contre la tempe. Sauf que cette foi-ci ce n'est pas mon père qui tenait l'arme, c'était un criminel de la mafia New-Yorkaise qui n'éprouverait aucun remords à s'en servir.

Malgré mes tremblements, mes larmes et mon étourdissement, je parvins à lui répondre sans plus attendre.

- C'est un très bon ami de mon père, il travaille avec lui depuis aussi longtemps que je me souvienne monsieur. 

- On a pas tous la même définition de l'amitié apparemment, ricana-t-il moqueur.

Qu'est-ce que ça voulait dire ? J'avais trop peur de poser la question néanmoins, je fus assez brave pour tenter de le supplier encore une fois. 

- Il vous a dis que je ne savais rien. Je vous en prie laissez moi partir, je ne dirai rien de ce qu'il s'est passé, s'il-vous-plait monsieur..., pleurnichai-je.

Je croisais les bras sur ma poitrine pour me protéger de son regard transperçant.

Il fit mine de réfléchir mais j'avais le sentiment qu'il connaissait déjà la réponse.

- Désolé mais tu es beaucoup trop précieuse pour qu'on te laisse filer. Si tu savais combien de mafia te cherche depuis un mois... Maintenant qu'on te tient on a bien l'intention d'en profiter  !

Depuis un mois... Depuis que j'étais partie de chez moi. Que s'était-il passé chez moi depuis un moi ? Soit comme il le prétendait, mon père était un chef de mafia et il avait lancé toutes les mafias à ma recherche. Mais les mafias ne sont pas censées être 'amies' entre elles, et puis c'est mon père qui m'a forcé à m'enfuir, alors pourquoi me rechercherait-t-il. C'était incompréhensible !

Peu importe, c'est pas la priorité, je résoudrai ce mystère plus tard, l'important était de savoir qu'allait-il faire de moi... Comme si il savait à quoi je pensais, il m'annonça :  

- Tu vas venir avec nous, on va t'expliquer la situation, et tu vas nous expliquer ce qu'une jolie jeune fille fait loin de chez elle, dans Central Park a 3h00 du matin.  

Je secouais fortement la tête, je ne voulais pas partir avec eux. Il tira sur mes cheveux violemment pour me mettre debout, me faisait geindre de douleur. Je tenais à peine sur mes jambes, totalement paralysée par la peur. Je tremblais et perdis l'équilibre. Avant que je touche le sol, il me rattrapa par la taille et me balança sur son épaule comme si je ne valais gère plus qu'un sac à patate. Il commença à marcher en direction d'une Audi noir. Le parc s'éloigna de plus en plus de mon champs de vision et la panique s'empara définitivement de moi. Appelez ça instinct de survie ou stupidité et inconscience mais je me mis à me débattre. Je tapais mes genoux contre son torse et mes poings dans son dos. J'oubliais ses menaces, tous ce que je voulais c'était rentrer chez moi, si ils m'enlevaient s'en était fini pour moi, personne ne savais où j'étais alors personne ne me chercherait...

Il parvint sans trop de difficulté à me mettre dans la voiture mais je continuais à paniquer, j'essayais de l'enjamber lui et son acolyte assis de part et d'autre de moi mais sans succès. Je devenais irrationnelle avec mes tentatives inutiles alors que les quatre hommes dans la voiture restaient parfaitement calmes. La voiture démarra et je continuais à m'agiter jusqu'à ce que ma respiration devienne saccadée. Finalement, l'adonis/chef du clan assis à ma droite, visiblement lasse de mes gémissements attrapa une seringue, celui à ma gauche m'attrapa et m'empêcha de faire tous mouvements. 

- Non ! Je vous en supplie ! Arrêtez pas ça, m'entendis-je crier. 

Cela ne l'arrêta pas non plus puisqu'il planta d'un geste vif, son aiguille dans la chair de mon cou.

Soudain ma vision se brouilla, j'arrêtais enfin de lutter... ça faisait du bien. Je voulais dormir. Mais cette fois ce ne fut pas le footing qui m'y aida...
Désormais avachie dans les bras d'un inconnu, je sombrais doucement vers l'inconscience.

Eric POV :

C'est bon, on avait retrouvé Kate, Eléonor n'allait pas être contente. Je l'appelais immédiatement pour la prévenir.

- Halo

- Eléonor Trésor, je suis désolé mais ils ont trouvé Kate.

- Le clan Jordan a trouvé Kate ? Comment s'est possible ? Demanda-t-elle inquiète.

- Il semblerait qu'elle était sur le lieu d'un réglementent de compte, au mauvais endroit au mauvais moment. Il comptait l'a tué mais quand elle a décliné son identité... Il mon demandé de l'identifié et j'ai confirmé que c'était elle. Je suis désolé, je ne peux pas les trahir chérie.

- Je sais Eric, mais que vont-il faire d'elle ? Ils ne voudront jamais la laisser repartir... souffla-t-elle.

- Je pense qu'ils vont mettre sa tête aux enchères maintenant qu'ils savent qu'elle n'est pas du tout mêler aux activités de Zachary. Ils vont profiter du fait que les autres mafias l'ignorent et voudront à tous prix l'a récupérer pour se venger. Zachary avait beaucoup d'ennemis et de dettes a payer. On vient juste de découvrir qu'il a tué beaucoup de membre d'autres clans très importants pour aucune raison. On pense qu'il prévoyait d'exterminer certaines mafias pour prendre leur territoire. Si un autre clan trouve Kate, il risque de lui faire payer cher...

- Mon Dieu, non ... Elle n'aurait jamais du être mêlée à tous ça... Elle doit être totalement perdue, elle ne s'est jamais doutée de rien...

- Je vais faire mon possible pour les dissuader mais je suppose qu'ils ne voudront pas passer à côté d'une telle opportunité de se faire de l'argent.

- Demande-leur si je peux l'a voir s'il te plaît. Il faut que je lui explique cette situation et que je l'a rassure.

- ça doit être possible, je vais tout faire pour.

- Merci mon amour, j'ai tellement peur pour elle.

Je pris mes affaires et me rendait immédiatement au quartier général des Jordan, je devais convaincre Aaron de laisser Kate parler à Eléonor.

L'héritière (Sous contrat d'édition chez Lips & Co Editions)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant