Le gala

330 22 3
                                    

"Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous" ~ Paul Eluard


Kate POV :

Au moment de partir, j'empruntai le grand escalier pour rejoindre le halle quand je l'aperçu, impeccablement habillé et plus élégant que jamais dans son costume noir, ses Italiennes et ses cheveux qu'il avait probablement tenté de coiffer. C'était sa tenue habituelle mais je détectai dans son regard quelque chose de différent. Ses yeux semblaient plus chaleureux, plus expressifs, peut-être était-ce la manière dont il me regardait ce soir comme si il me voyait sous un nouveau jour.

Quand j'arrivai en bas de l'escalier, il s'approcha et me proposa son bras.

- Tu es divine dans cette robe Katerina.

- Merci beaucoup, répondis-je sans pouvoir m'empêcher de rougir malgré toute l'animosité que je ressentais à son égard.

J'étais assez anxieuse de passer la soirée avec lui...compte tenu de notre dernière entrevue. Je voulais lui demander pourquoi j'étais toujours de ce monde alors que j'avais raté son test, mais je n'osai pas me lancer.

Au moment de franchir la porte Jake nous interrompit :

- Excusez-moi, Madison a laissé ça pour toi.

Il me tendit une pochette assortie à la robe.

- Merci Jake.

- J'ai aussi trouvé ça sur la table basse de la véranda.

C'était le petit carnet de création de Madison, je le pris et le glissai dans ma pochette, j'irai le ranger dans ma chambre à notre retour.

- C'est à Madison, heureusement qu'on ne l'a pas perdu, c'est très important pour elle.

- Qu'est-ce que c'est, s'enquit mon patron soudainement intéressé.

- C'est...sa passion !

Ça ne le regardait pas, pourquoi voulait-il savoir ça ?

- Mon assistante et toi me faites des cachotteries ? s'enquit-il.

- Non monsieur, je suis simplement évasive.

Je gardai un ton très neutre et détaché pour qu'il voit bien a quel point je souhaitais tout sauf l'avoir avec moi ce soir, tout en restant courtoise avec lui pour lui prouver que j'avais bien compris qu'il décidait et que j'obéissais peu importe mes réticences à être près de lui. J'étais même à deux doigts de l'excès de zèle.

Dans la limousine aucun mot de fut échangé. En arrivant devant le somptueux hôtel, le portier m'ouvrit la porte de la voiture le temps que monsieur Jordan sorte et m'offre son bras encore une fois. Une fois à l'intérieur, je ne savais même plus où donner de la tête. Des dizaines et des dizaines de tables étaient dressées de manière à laisser un espace vide au milieu de la pièce dédié à la piste de danse. Une ambiance très chaleureuse et élégante régnait dans la salle couverte de dorure et de bleu roi.

Il y avait déjà pas mal de monde et nous commençâmes à nous pavaner entre les convives où monsieur Jordan me présenta comme étant son 'amie', il discutait business ou politique avec les hommes ou les femmes d'affaires tandis que je faisais la conversation avec ceux qui les accompagnaient. Au bout d'un moment je commençai à m'ennuyer. Je ne lui servait absolument à rien j'étais juste la greluche qu'il promenait à son bras. Pour m'éclipser une seconde je lui glissai à l'oreille que j'avais besoin d'aller aux toilettes.

En me dirigeant vers les toilettes, une voix m'interrompit.

- Vous portez une robe magnifique très chère, elle est très raffinée et simple, j'aime beaucoup. C'est de qui?

L'héritière (Sous contrat d'édition chez Lips & Co Editions)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant