Chapitre IV

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Hello my darling !
Je voulais juste m'excuser pour la semaine d'absence, c'est pour quoi aujourd'hui vous allez avoir deux chapitres au lieu d'un !!
C'est génial non? :p
Allez, bonne lecture!
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Mes paupières sont lourdes, mais avec un effort surhumain j'arrive à les entrouvrir de quelques millimètres. Je cligne des yeux, soudain aveuglés par la lumière et j'essaie de voir ce qui m'entoure. Je suis dans une pièce blanche, entourée de rideaux blancs, dans un lit blanc, habillée d'une blouse blanche. Je suis à l'infirmerie, tout compte fait, j'ai quand même réussi à arriver ici. Mais soudain, je me souviens de la raison principale pour laquelle je suis arrivée là, cette garce va me le payer cher!

Un mouvement à ma droite me fait sursauter, je regarder d'un brusque mouvement de tête et soudain une douleur atroce se forme dans ma joue, mais pourquoi ça fait si mal? Ce n'était qu'une gifle après tout! Je me rallonge tout doucement et tourne la tête avec précaution, c'est William, il dort comme un bébé, il est tellement mignon et tellement reposé, je n'ose pas le réveiller alors je continue à le regarder. Il est assis dans un fauteuil, les bras croisés sur son torse, la tête penchée en avant, j'ai envie de le prendre dans mes bras, une envie tellement forte! Je reprends mes esprits en le voyant ouvrir les yeux, il les cligne plusieurs puis m'observe pour voir si je suis bien réelle. Il pousse un soupir de soulagement et me sourit.

- Tu vas bien? Me demande-t-il.

Mon coeur bondit dans ma poitrine au son de sa voix, elle est si grave, si séduisante et je crois que cette gifle m'a vraiment fait perdre la tête! Je le regarde et soudain je me rappelle ce qu'Olivia m'a dit à propos de leur relation.

- Non, et pas juste à cause de ma joue. Quand comptais-tu me le dire?

Il devient soudain très blême. Je culpabilise légèrement de le mettre dans cet état, mais de toute façon il fallait bien mettre le sujet sur la table et autant le faire maintenant, je n'ai pas le coeur à jouer aux hypocrites.

- Je suis désolé de ne pas t'en avoir parler, mais je ne pensais pas que c'était si important. Je l'ai quitté hier soir. Elle m'a terriblement déçu, mais je comprends que tu m'en veuilles.

- Oui mais moi ce que je ne comprends pas c'est pourquoi tu sortais avec cette fille? C'est la pire des garces!

- Pas faux... Mais avant elle n'était pas comme ça, crois-moi, avant elle était douce, gentille, attentionnée, je la connais depuis que j'ai huit ans et je suis de suite tombé amoureux d'elle, on a commencé à sortir ensemble à douze ans, mais depuis qu'on est arrivé dans cette école elle n'arrête pas de me parler d'une mission qu'elle doit entreprendre, puis elle s'est refermé sur elle-même, elle est devenue méchante et possessive mais je l'aimais toujours, ou j'en avais l'illusion du moins, mais je pensais juste que ça allait passer mais je me trompé, je l'ai compris que très tôt, cette fille est la vraie Olivia, celle que je connaissais avant n'était qu'une couverture, un masque et c'est toi qui m'a fait ouvrir les yeux, j'ai compris réellement ce que c'était d'être proche de quelqu'un, de toujours vouloir être avec lui, de toujours vouloir lui parler, respirer son odeur, rêver de lui...

Un ange passe... Il vient de m'ouvrir son coeur et moi comme une idiote je reste la bouche grande ouverte ne sachant pas quoi répondre...

- Et il a fallut qu'elle me gifle pour que tu t'en rende compte?

- Apparemment oui... Tu sais, il y a des gens qui disent que les garçons n'ont jamais été très forts dans les relations amoureuses.

- Et je crois que ces personnes ont raison.

On se regarde et on se sourit puis on rigole soudainement, à gorge déployée chassant la gêne oppressante. Une fois repris notre sérieux il dit :

- Elle ne t'a pas giflé Éléa... Elle..elle t'a explosé un vase sur la tête, tu étais trop sonnée pour t'en rendre compte je suppose... Mais elle a fait ça et il y avait du sang partout, c'était..juste...horrible. Ta joue s'est ouverte profondément mais ça n'a pas atteint l'oeil, disons que tu as de la chance... Tu vas avoir une cicatrice, à vie.

J'ai l'impression qu'il me raconte son pire cauchemar, au fond, je pense que personne ne voudrait voir ça, mais j'ai connu tellement pire...

- Je vais la tué!

Il sourit.

- J'aimerai pouvoir te laisser faire, mais tu sais comme moi que tu t'en voudra à vie, ce sera pire qu'une cicatrice sur la joue.

Un long silence s'installa, chacun de nous dans ses propres pensées...

- Tu ne l'aimes vraiment plus?

- Je te l'ai dit, la fille que j'ai connu est morte, ce n'est pas la même Éléa...

- Mais pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu sortais avec elle?

- J'avais déjà bien du mal à te faire parler. Tu crois vraiment que tu m'aurais dit un seul mot si tu savais que j'avais une copine...

- Je ne vois pas pourquoi tu dis ça.. Ça ne m'aurait pas..dérangée.

Il rigole et se lève pour se poster juste à côté de mon lit en me regardant droit dans les yeux.

- Ne me mens pas. Pas à moi, me dit-il d'une voix grave, très grave et terriblement sexy.

- Comment peux-tu faire l'hypothèse que je te mens?

- Ce n'est pas une hypothèse, c'est un fait. Je sais que tu mens. Je sais que ça t'aurais dérangée car je te plais.

Maintenant c'est à mon tour de devenir livide. Une seule phrase est en train de tourner en boucle dans ma tête : Il ne doit pas savoir. Il ne doit pas savoir. Il ne doit pas savoir...

- Ce n'est pas vrai.

- Si ça l'est, quand deux personnes se plaisent, les mots n'ont même pas besoin d'avoir lieu car le silence est notre plus grande trahison.

- C'est qui qui a dit ça ? *rire* non plus sérieusement tu es en train de me faire comprendre... Que je te plais?

Il rigole, son rire est le plus bel instrument que je n'ai jamais entendu, j'aimerai pouvoir l'entendre et goûter à son apesanteur jusqu'à mon dernier souffle.

- Bien sûr que tu me plais, ne fais pas comme si tu ne le savais pas. Mais tu es tellement imprévisible, dés que je m'approche un peu trop de toi tu t'enfuis et me laisse dans l'incompréhension...

- William, je ne peux pas te résister, tu le sais très bien et à chaque fois tu abuses de cette faiblesse pour que je revienne vers toi mais il faut que tu comprenne que c'est impossible.

- Mais dans ce cas explique-moi pourquoi c'est impossible!

Je vois aux traits sur son visage qu'il commence à perdre patience et je le comprend tellement, je décide donc de jouer franc-jeu.

- Parce que...parce que je suis promise à un autre homme... Depuis des générations dans notre famille chaque mariage est arrangé.

Il ne parle plus, il me lance juste un regarde d'incompréhension... Cette situation est tellement insensée... Et j'ai terriblement honte de moi, je pensais pouvoir garder tout ça pour moi mais je lance tout ce pourquoi nous nous battons dans ma famille au premier venu, je suis terriblement faible, ça me dégoute.

- Ce...ce n'est pas..po..possible. Mais tes parents ne peuvent pas changer ça? Ils ne peuvent pas une exception.

- Impossible.

- Mais pourquoi? Pourquoi tous ces secrets Éléa?

- Ils sont morts.

Voilà, j'ai lancé la bombe, je n'ai plus qu'à attendre qu'elle m'explose en pleine figure... Le silence tellement oppressant qui c'est soudain aventurer dans la pièce me suffit pour que je me mette à pleurer de toutes les larmes de mon corps. Je le sens l'enlacer dans ses bras, là où je me sens si bien. Il me dit des mots réconfortants mais je ne l'entends pas, la vague de tristesse s'est abattit sur moi aussi vite qu'un éclair et je ne peux l'arrêter, je n'en ai plus la force.

Le Requiem De L'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant