Chapitre VII

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Je me réveille tout doucement, entourée par la chaleur de son corps qui m'apaise soudainement. J'ai fais un cauchemar, ça faisait tellement longtemps que je n'en avais pas fait.

Quand j'étais petite, ma mère me disait que les cauchemars existaient pour être plus fort car si tu te réveillais, cela voulait dire que tu avais survécu à tes pires peurs. Ça me rassurait sur le coup mais la peur revenait car j'en faisais chaque nuit, et le pire c'est que c'était toujours le même : du brouillard m'entoure et je cours le plus vite possible vers les voix de mes proches, une fois arrivée à eux, je les vois tous par terre, sans vie. J'ai cessé de croire que je devenais plus forte grâce à ses cauchemars depuis que ma mère est morte devant mes yeux. Mes cauchemars étaient plus des prémonitions et j'ai arrêté d'en faire depuis, jusqu'à maintenant. Et si les cauchemars reviennent, cela veut dire que quelqu'un va mourir et là je commence à sérieusement m'inquiéter pour William.

Je stoppe mes pensées quand je sens une main me caresser les cheveux, je lève la tête pour me retrouver nez à nez avec des yeux noisettes à croquer!

- Tu ne dormais pas? Je lui demande.

- Non, tu bougeais beaucoup trop.

Je le vois sourire. La culpabilité monte en moi mais elle s'arrête bien vite quand il commence à me donner un baiser sur la joue, puis sur le bout du nez puis sur ma bouche, un long baiser, doux, magnifique, le genre de baiser que l'on veut vivre toute sa vie.

- Ne t'inquiète pas, j'avais compris que tu faisais un cauchemar.

- Pourquoi tu ne m'as pas réveillé dans ce cas?

- On a essayé mais tu connais des coups dans tous les sens donc ça n'a pas servit à grand chose.

- On?

Il tourne sa tête vers la droite et je fais de même, je vois Rose toute sourire qui nous regarde avec plein d'amour. La scène est à mourir de rire.

- Excuse-moi si tu n'as pas dormi...

- Arrête donc de t'excuser tout le temps Éléa, je viens d'arriver mais ça va vite m'énerver ! Et d'ailleurs qu'est-ce qu'il fait là lui? Il n'a pas le droit!

Mais c'est qu'elle a du caractère la p'tiote!

- Tu as intérêt à ne rien dire, d'accord? Il ne devait pas rester là au départ...

- Mais t'inquiète pas, oh la la, tu veux que je le dise à qui de toute façon?

Puis elle pouffa doucement et se leva pour commencer à faire ses affaires. À mon oreille, j'entends William rigoler.

- Je ne trouve pas ça marrant William.

- Il faudrait déjà que tu trouves quelque chose de marrant!

Je lui fit une petite tape sur le torse, indignée!

- Non mais oh! Je rigole souvent, qu'est-ce qui te prend de dire ça William!

Il rigole encore devant mon ironie à deux balles... Et puis il dit d'une voix grave:

- J'adore quand tu prononce mon prénom...

Mon coeur fond et loupe un battement car moi je paralyse quand il prend cette voix-là. Perdant tous mes moyens, je me lève d'un bond et commence à faire pareil que Rose en faisant mon sac pour les cours, je l'entends rigoler derrière moi. Cet homme rigole beaucoup trop...

- Encore une fois, ce n'est pas marrant, et si on te retrouve ici tu vas te faire tuer donc file dans ta chambre délinquant.

Il se lève d'un bond et ouvre la porte en disant:

Le Requiem De L'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant