Chapitre 4

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J'étais allongée dans mon lit, les yeux fixés sur le plafond. Je repensais à cette entrevue dans les bois. Et je me suis rappelée. Rappelée que quelques mois auparavant j'y avais été mais qu'il n'y avait aucun village, personne. Et donc je me demandais ce qu'ils faisaient là et qui ils étaient. Pourquoi prendre autant de risques ? Tout le monde sait que lorsque des habitants se déplacent en groupe pour s'installer près d'autres villages ; ils sont abattus et leur village est détruit. Puisqu'en l'occurrence, ils n'avaient prévenus personne de leur arrivé en forêt, sinon le Chef nous aurait prévenu.
Enfin, rien de tout ça ne changeait ma position ; un humain avait découvert mon secret et le seul moyen que j'avais pour qu'il ne se répande pas était de le tuer. Oui, je devais le tuer et ça sera fait demain. Cela sera plus difficile que d'habitude puisque je ne pourrais pas entrer dans le village sans attirer l'attention. Sur cette décision je m'endormis.

Le lendemain matin, je me lève lorsque le soleil commence à se lever dans le ciel. Je remis la robe que j'avais la veille, et allais comme à mon habitude chez Louisa pour régler les derniers détails de la fête. Nous avions bien travaillé, nous allions terminer le travail bien avant la fête, ce qui me rassurais. Je n'aimais absolument pas me sentir stressée. En sortant de chez Louisa, je me sentais plus légère. Je rentrais chez moi le sourire aux lèvres, et allais manger un sandwich que j'avais préparé le matin même, puis me changeais en une tenue adaptée à la forêt. Je mis donc un pantalon similaire à celui de la dernière fois, un haut manche longue qui me collait au corps, avec les mêmes bottes qui m'arrivaient à mi-mollet. J'étais fin prête. Ah non, j'oubliais mon couteau porte bonheur, que je logeais dans une de mes bottes. Je parti en direction de la forêt.
Quand j'arrivais devant son village, je m'arrêtai et me positionnai de façon à ce qu'on ne puisse me voir mais à ce que moi, je puisse voir et j'attendis. J'attendis encore et encore. La légèreté que j'avais éprouvée et le sourire qui était plaqué sur mon visage depuis que j'étais sortie de chez Louisa disparaissaient au fil des heures qui s'égrenaient. La fatigue prenait place mais je voulais remplir ma tâche le plus vite possible pour qu'aucune fuite ne survienne, j'attendis donc... encore. De toute l'après-midi, je ne le vis pas même une seule fois.
Je dû me résoudre à partir, il se faisait tard ; le soleil commençait à décliner dans le ciel et je ne pensais pas avoir plus de chance en restant encore une heure de plus. De retour chez moi, je plongeais dans la rivière encore toute habillée ; j'étais trop énervée et trop frustrée pour pouvoir dormir. Trop énervée contre moi, pour m'être mise dans cette situation et trop frustrée car j'ai attendu toute l'après midi et je n'ai pas vu ma proie une seule fois. Je me demandais combien de temps j'allai encore devoir attendre avant de pouvoir passer à l'acte.
Au bout d'une heure dans l'eau froide, je sortie et rentrais chez moi. Je ne passais même pas par la cuisine, la colère coulait dans mes veines m'empêchant de manger. J'allais ainsi directement dans mon lit après m'être déshabillée dans la salle de bain et laisser mes vêtements entièrement mouillés après ma petite folie. Ne trouvant pas la sommeil, la tête pleine de pensées, je passai le début de ma nuit à fixer mon plafond. Au bout de quelques heures, la fatigue l'emporta et je sombrais dans un sommeil sans rêve.
La semaine qui suivit se déroula normalement et samedi arriva enfin.

L'aube D'un Jour NouveauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant