La vie est un chemin vers la mort.

- La vie solitaire est triste.

Sawdâ arriva enfin devant leurs cercueils. Elle effleurait ces pavés droits garnis de marbre noire, lisant les diverses inscriptions finement gravés par dessus. Ils étaient dedans, morts, complètement éteints. Lors de la cérémonie Sawdâ gardait son plus grand silence, car, le silence est le meilleur des mépris. Elle ne pouvait pas parler. Elle n'avait pas la force de le faire, prise d'horribles émotions. Sa famille, la réconfortait, se consolant réciproquement, et se mouchant machinalement.

Elle dépose enfin des bouquets de fleurs sur leurs cercueils. Leurs fleurs préférées, pensa t-elle intérieurement en lâchant un léger sourire. Elle se remémorait tous les bons souvenirs comme les mauvais qu'elle avait put passé avec eux. Tous ses moments passé à leurs cotés. Elle espérait les revoir ne serait ce qu'une seconde. Mais elle savait très bien qu'elle n'allait plus jamais les revoir.

C'est avec le visage inondé de larmes qu'elle s'accroupit alors face à leurs tombes. Puis, elle se mit à éclaté littéralement en sanglot. Ses proches la cajolait mais elle est triste. Son cœur va mal, il est morbide. Ils sont morts, et elle aussi. Elle veut les rejoindre au delà des cieux.

Leurs tombes sont maintenant sous terres. La jeune fille est anéantie, elle est accablée. Elle ressent un mal être. Son cœur lui même pleure, ses larmes, sa tête, son âme et ses yeux pleurent. Son défunt cœur est déchiré, il est égorgé par la mort. Son âme est meurtrie, avec les leurs. Elle veut mourir, sa vie est en enfer. 

- Tout ça c'est à cause de toi. Tu as baissé dans mon estime. Ils sont morts à cause de toi. A partir d'aujourd'hui tu te casses. Je m'en fou, fais ta vie. Je veux plus te voir. C'est de ta faute, je te déteste. s'écria son grand frère haineux.

Pour elle, s'en était trop. Ses larmes traversaient ses joues synchroniquement. Comment peut-il me dire ça, se questionna t-elle en pleurant sa haine. Lame tranchante de ses mots qui lui transperce son cœur assommée par sa propre vie. Sur ces dernières paroles elle s'écroule au sol. Sawdâ était désormais à terre.

La vie solitaire est triste, aime pendant qu'il est temps, plus tard il est trop tard.