La vie est un chemin vers la mort.

- Chaque blessure laisse une cicatrice.

Comme tous les soirs Sawdâ allumait sa cigarette avant de la fourrer à la bouche. Après avoir fumiger ce pauvre déchet. Elle en allume un second, puis elle finit par enfumer un joint. Seule, elle est. Dans son monde. Elle a l'impression de s'envoler, comme un oiseau, elle veut prendre l'envol. La jeune fille se réfugie alors auprès de l'alcool.

Complètement ivre, Sawdâ déambulait sur les rues de cette ville inconnue. Elle prononçait des dires incompréhensibles à dire vrai et elle ne tenait presque plus sur ces deux jambes. Celle-ci s'adosse contre un mur crasseux. Cette fois ci, ces pensées vont loin, encore plus loin que ces parents. Vie de merde pensa t-elle. Une larme griffait son visage qui adoptait mélancoliquement de la nostalgie. Une larme de tristesse, une larme de regret, une larme de dégoût. Une larme amère. La jeune adolescente a froid, mais elle s'en moque. Tant que ses meilleurs amis sont là, elle va bien. Enfin, elle va un peu mieux. Ses meilleurs amis ? Oui, elle en a. L'alcool, le cannabis et la drogue sont ses alliés. Grâce à eux elle résiste un peu plus chaque jour à cette dure vie. Selon elle, elle ne vit pas mais elle survit.

Son cœur est crevé par la vie ainsi que par la mort. Il est blessé, son être est maladif. Parfois, elle pense à se suicider. Oui, se suicider. Elle pense qu'en se suicidant ça lui donnerai un peu d'espoir. A quoi bon ? Sawdâ veut mourir. Elle ne veut pas affronter la vie dans l'obscurité. Elle veut dominer la vie, seulement elle ne peut pas. La jeune fille n'avait pas les épaules assez larges pour lutter contre la réalité. Voilà son problème. La réalité.

Chaque blessure laisse une cicatrice. Et chaque cicatrice raconte une histoire. Une histoire qui dit : J'ai survécu.