5. Welcome Home

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Adrian en média

J'ai mis toutes mes tripes dans ce chapitre car cela faisait longtemps qu'il fallait que je poste, j'espère que vous aimerez tout autant que moi :)

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5. Welcome Home


    Roza savait qu'elle allait mourir. Le Maître n'accordait que peu de fois sa clémence. Et c'était pour de petites choses, alors la trahison ne passerait pas aussi facilement. Alors que Roman la poussait vers la salle des jugements, la foule se pressait autour d'elle espérant l'engloutir. Elle avait l'impression que tous le monde la touchait, la frappait, lui criait de repartir aux Etats-Unis là où était maintenant sa place. Oui, c'est ce qu'elle aurait voulu, mais elle n'échapperait pas une seconde fois à son devoir. La salle des jugements était entièrement blanche. Les murs de celle-ci étaient partiellement recouverts de longues  tapisseries des armoiries de la famille royale. De grands bancs étaient disposés en colonne essayant de reproduire la salle des tribunaux d'autrefois. Cependant, le pupitre du Président avait été remplacé par un grand trône de marbre noir, en plein centre, face aux bancs pour le public.

    La tête baissée, Roza s'avançait vers sa mort prochaine, soudain, une voix se fit entendre.

    — Alors c'est toi la petite Colombe Anassenko ?

    Évidement que c'était elle ! Avait-elle envie de rétorquer, mais cette voix n'était pas celle du Maître.

    Se redressant, elle l'aperçut enfin. C'était son fils, l'héritier, l'homme le plus convoité du pays. Celui que peu de personne avait pu apercevoir. Il venait d'entrer par la porte de derrière et il s'approchait d'elle.

    — Assied toi.

Elle obéit, il s'assit sur le siège de marbre face à elle.

    — Boïkov, c'est bien ça ? Vous pouvez disposer. Dit-il le chassant d'un geste vulgaire de la main.

    Tiens, il a l'air très bien élevé celui là... se dit-elle à elle même. Alors que la lourde porte de la salle se referme derrière Roman, le Prince se lève et s'assit à quelques centimètres d'elle.

    — Roza, c'est bien ça ?

    Mal à l'aise due à leur proximité elle hoche simplement la tête.

    — Tu sais ce que ma décision sera prise suite à ce qui se passera ici ?

    — Oui. Epargnez-vous cela, ne gâchez pas votre temps pour moi, la morte ne m'effraie pas. Dit-elle d'un ton dur.

    Il rit, puis se lève et arpente la pièce. Ignorant sa requête il poursuit.

    — Pourquoi avoir cherché à s'enfuir ?

    — J'ai trahi mon pays, j'ai fuit parce que c'était la guerre. Et ça l'est toujours. Si je le pouvais je recommencerai. Je suis une traîtresse. Je mérite de mourir. C'est le châtiment qui m'est destiné. Je vous demande juste d'épargner mes souffrances. Je vous demande de mourir rapidement, si vous me l'accordez, bien que je n'ai pas vraiment le droit de vous supplier de faire une chose...

    — Ne dis pas des sottises. La coupe-t-il. La vie est bien trop précieuse pour demander à mourir. Je ne comptais pas te tuer, même si tu m'avais agressé, ou si tu m'avais mal parlé. Je souhaite juste connaître tes motivations.

    Roza détestait le fait qu'elle soit obligée de le vouvoyer alors que lui non. De toute façon elle était inférieure, c'était l'héritier, pas un simple Talys.

    — Je viens de vous le dire. J'ai trahi mon peuple pour protéger ma vie.

    — Tu ne sais pas mentir. Tu te contredis quand tu parles. Réfléchis bien avant de parler, car tu t'es trahie en disant que tu avais fuit pour survivre, alors qu'ensuite tu me demandes de te tuer.

    Effectivement. Elle n'avait pas réfléchit. Elle voulait juste que sa sentence soit prise et qu'elle puisse quitter ce monde sans qu'elle ne soit obligée de faire ce qui la répugnait. Épouser Roman. Voyant qu'elle reste silencieuse, il continue.

    — Dis moi tes vraies raisons Roza. Parce que je crois les avoir devinées.

    Plissant les paupières, elle répondit d'une voix blanche ;

    — Je n'ai donc pas besoin de vous le dire. Vous savez très bien que ce que vous soupçonnez est vrai. Dites moi ce que vous comptez faire de moi, je ferai ce que vous direz.

    — Bien. Suivez moi, j'ai quelque chose à vous montrer. Cela se trouve dans mes appartements..

    Ouvrant les yeux, Harlow découvrit qu'elle se trouvait dans une chambre très luxueuse. Était-elle morte ? Se trouvait-elle au paradis ? Entendant des voix derrière sa porte, elle se redresse et court vers la porte espérant s'enfuir. Elle émit un clic quand Harlow abaissa la poignée, puis la tira vers elle. Un long couloir servait plusieurs portes et en face d'elle se trouvait de nombreuses fenêtres, elle aperçut deux hommes parlant plus loin. Cela devait être eux qu'elle avait entendu. Pourquoi la porte était-elle déverrouillée ? Puis se remémorant ce qui c'était passé elle comprit. Elle se trouvait maintenant en Russie et sûrement dans une grande bâtisse, peut être même un château. Courant jusqu'aux fenêtres, elle en ouvrit une. Le vent frais s'engouffre dans ses cheveux alors qu'elle regarde ce qui s'offre à elle. De somptueux jardins sont recouverts de neige, et des gardes arpentent la cours. Elle doit se trouver au troisième étage du bâtiment. Refermant la vitre, elle retourne dans la chambre où elle se trouvait quelques minutes plus tôt. Elle entreprend de fouiller les lieux. Tous les meubles sont vides à l'exception de l'armoire. Un mot est posé sur l'étagère face à elle.

« Vous trouverez tout ce dont vous avez besoin dans cette armoire. Utilisez le bouton près de la porte pour que l'on vienne vous chercher. Vous êtes attendue pour diner, si vous le souhaitez. »

    La calligraphie du mot est parfaite, toute en volutes d'encre. Wow, se dit-elle, je suis vraiment dans un palais...

    Décidant qu'il serait mieux qu'elle se rende au diner, elle cherche une tenue dans les vêtements qui lui sont proposés. Elle n'a rien à perdre, alors autant s'y rendre. Ce n'est pas une obligation, elle n'était pas enfermée, ils ne lui veulent pas de mal. Harlow espère juste pouvoir retrouver Rose et Aaron. Il fallait qu'elle y aille. Elle finit par trouver une robe bleue parmi celles qui sont proposées. Elle retire ses vêtements se rendant compte qu'elle porte toujours ceux d'avant son départ. Tant mieux... Enfilant de nouveaux sous-vêtements et sa robe, elle remet ses ballerines noires. Toutes les robes ont l'air d'être faites sur-mesure ce qui l'intrigue, les couleurs vont toutes à son teint, et même les chaussures proposées sont à sa taille. Fronçant les sourcils, elle s'avance tout de même vers la porte et appuie sur le bouton de ce qu'elle croyait être l'interrupteur. Au bout de quelques minutes, quelqu'un frappe à sa porte. Elle ouvre, et elle est accueillit par une jeune femme habillée de noir, Aaron se tient derrière elle.

Roza se dirige en compagnie de sa fidèle Arisha vers l'aile ouest du palais. Ils ont du la faire venir du Palais Anassenko spécialement pour elle. Car c'était sa demoiselle de compagnie, sa meilleure amie, sa complice, les retrouvailles avaient été déchirantes, mais elle avait été heureuse de la savoir saine et sauve. Même si elle ne savait pas pourquoi on lui avait demandé de venir ici... Arisha n'avait pas changé, ces deux années loin d'elle n'avait en rien affecté leur amitié puisqu'elle savait pourquoi elle était partie. Elle l'avait même aidée à fuir, heureusement elle n'avait pas été torturée afin de savoir où elle se cachait. Malgré tout, elle n'avait pas eu de ses nouvelles.

    S'adressant mutuellement un sourire, elles entrèrent dans la salle des banquets. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir ses deux amis attablés, les yeux rivés sur elle. À dire vrai, tout le monde la regardait elle, Roza Anassenko, celle qui avait survécu au jugement.

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À suivre...

Dark Night // PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant