Chapitre 8

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J'étais dans la chambre d'ami de chez Harry. Ça faisait maintenant trois jours que Niall était allongé dans ce lit, inconscient. Je ne dormais pas plus de deux heures par nuit, pour être là si quelque chose devait arriver, ou si il se réveillait. J'étais morte de fatigue, mais je ne trouverais pas le sommeil même si j'essayais de dormir.

Niall s'était prit la balle dans l'épaule droite. Heureusement la balle était sortie, donc nous n'avions pas eu besoin de l'emmener à l'hôpital. Si nous l'avions emmener, les médecins auraient appelé la police, et celle-ci aurait su ce que les garçons faisaient.

Après que Niall se soit pris la balle, j'ai été la première à réagir, et j'ai crié à Harry qu'il fallait l'emmener à l'hôpital, mais il m'a dit que nous ne pouvions pas car ils appelleraient la police, et que du coup ils finiraient tous derrière les barreaux à cause de ce qu'ils faisaient.

Sur le moment je n'ai pas vraiment compris de quoi il parlait, donc il m'a avoué plusieurs choses, comme par exemple que Louis, Niall, Zayn, Liam, Dylan et lui faisaient partis du gang le plus redouté de Londres, qu'ils vendaient de la drogue, mais qu'ils ne la consommaient pas. Je n'aurais jamais pensé qu'il faisaient partis d'un gang, du même gang, surtout après l'altercation que Harry et Louis ont eu au début de l'année. Mais il m'avait dit qu'il ne fallait pas que les gens du lycée sachent qu'ils font partis du même gang, pour garder la leur réputation de gentil, ou de méchant.

Et je crois que le pire a été quand il m'a dit qu'ils avaient déjà tué. Depuis, je suis enfermée dans cette chambre auprès de Niall. Je n'ai rien mangé depuis trois jours, même si mon estomac ne demandait que ça.

Je me levais de la chaise sur laquelle j'étais assise depuis pas mal de temps. J'ai décidé d'aller parler aux garçons en bas. Je ne voulais pas rester dans cette situation avec eux. On ne pouvait pas rester chacun de notre côté éternellement.

Je sortis de la chambre en me demandant ce que j'allais bien pouvoir dire aux garçons après trois jours sans leurs avoir accordé un regard. Au moment de descendre la dernière marche, la porte d'entrée s'ouvrit sur Deina, qui tenait des sacs plastiques qui dégageaient une odeur de kebab, ce qui réveilla mon estomac.

-Je me suis dis que tu devais avoir faim après trois jours sans manger. Déclara t-elle avec le sourire le plus sincère du monde.

-Tu ne peux pas savoir à quel point. Dis-je doucement. Je descendais pour vous parler justement. Enfin, surtout aux garçons en fait. Je pense que je les ai jugé trop vite.

-Je pense aussi. Aller viens. Elle me prit la main, et nous nous dirigeâmes dans le salon, où tous les garçons étaient assis.

-Salut. Commençais-je timidement.

-Salut. Répondit Harry en se levant pour venir vers moi et me prendre dans ses bras en me serrant comme si sa vie en dépendait, ce qui me surpris puisque je n'avais fait que les ignorer pendant trois jours. Tu m'as manqué pendant ces trois jours. J'ai cru que tu ne voudrais plus jamais nous reparler après ce que je t'ai dit.

-Je vous ai jugé trop vite. Je suis désolée. Tu n'as pas mangé ? On dirait que tu as maigri. Il se recula et prit mes hanches entre ses mains, pour ensuite me regarder droit dans les yeux comme si je venais de dire la pire bêtise du monde.

-C'est toi qui dit ça ? J'ai sûrement beaucoup plus mangé que toi. Les garçons étaient là pour m'y obliger car j'avais bien trop peur de te perdre une deuxième fois pour me préoccuper de mon alimentation. Or toi, personne n'est venu te forcer à manger, et je peux te dire qu'on voit très bien que ça fait trois jours que tu n'as pas croqué dans quelque chose. Alors tu peux me croire, je ne vais plus te lâcher d'une semelle, joli cœur. Je souris au surnom que Harry venait de me donner.

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