chapitre 3.

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Je mets un pied dehors et le silence se fait entendre. Je respire un grand coup, comme chaque fois que je disais au revoir à une soirée. Je fouille dans mon manteau à la recherche de mon MP3, mets mon casque et me plonge dans un rock bien doux, histoire de ne pas trop m'agresser les oreilles. Je commence à marcher en direction de l'arrêt de bus, le soleil légèrement dans le dos. Ilfait plutôt bon aujourd'hui, mais il me tarde de rentrer chez moi. Mon dieu, ce que j'ai faim ! C'est à ce moment là que je me souviens que j'ai pris le kit de survis du fêtard. Je sors un sachet de petits pains au lait ainsi qu'une bouteille d'eau de mon sac, dévore le tout, et m'allume une cigarette. Le bus arrive rapidement, et le trajet se fait le plus normalement possible. Arrivé chez moi, j'embrasse tendrement ma mère sur le haut de la tête et m'affale devant la télé.

« Maman : Tout c'est bien passé ma chérie ?
Louna : Impec', comme d'habitude.
Maman : T'as pas trop bu ? Pas trop la gueule de bois ?
Bien sur, mère n'est pas au courent de la drogue fait désormais partie de ma vie.
Louna : Mais non maman, ne t'inquiète pas. Je sais me gérer.
Je lui dépose une bise sur la joue.
Louna : Je vais chez Ana se soir. On fera rien, ne t'inquiète pas, sa mère est là.
Maman : Parfait.
Louna : Je t'aime maman.
Maman : Moi aussi mon ange. »

C'est comme ça dès que je dois partir. A vrai dire, ça n'a jamais été la joie avec ma mère. On c'est trop souvent prisent la tête, la plupart des temps pour des broutilles. On c'est insultés, j'ai fugué. On c'est dit les pires horreurs possible. On a même failli en arrivé aux mains un jour. Puis quand j'ai pris conscience que la vie était courte et qu'il pouvait m'arrivé n'importe quoi en soirée, je me suis tenu à carreau. C'est peut-être pas la meilleure mère du monde, mais bon, c'est quand même ma maman. Je larve sur le canapé jusqu'à 16h30. Je passe à la salle de bain et prend un bain bien chaud. Là, allongé dans ma baignoire, je remarque une entaille assez profonde au niveau de mon mollet. Je n'ai pas mal, mais je n'ai pas la moindre idée de comment je me suis fait ça. Surtout que mon jean n'a pas la moindre marque. Hum, je demanderai à Ana. Je passe une bonne heure dans l'eau, je joue avec la mousse. Une fois avoir trouvé la motivation de quitter cette chaleur, je mets des vêtements propres, me maquille et me brosse les dents. Je crois que c'est le moment que je préfère après une soirée. Le moment où tu retrouves ta bouche. Je regarde mon portable. Aucunes réponses d'Arthur. Putain, mais qu'est-ce que j'avais bien pu lui dire pour qu'il m'en veuille à ce point là... ? Je décide d'ignorer. Je regarde l'heure, 18h30. J'avais encore un quart-heure pour faire mon sac. Je vide d'abord le contenu de celui-ci dans ma chambre, à l'abri des regards indiscret puis j'y mets des affaires de rechanges, du parfum, un déodorant, du maquillage, des cigarettes et mon shit. Je remplis ma bouteille d'eau et mets un paquet de gâteaux, juste au cas où, puis je me mets en chemin. Je m'allume une cigarette sur le chemin, et m'arme de courage pour marcher les trois bons kilomètres qui nous séparent. Je cherche une nouvelle fois mon MP3 et met de la musique en aléatoire. Aaron. Pile la musique qu'il me faut tiens... Je regarde mon portable histoire de vérifier que je ne suis pas en retard. Non, ça va. Au moment où je vais pour le ranger, je sens celui-ci vibrer. Yan. « Ca m'a vraiment fait plaisir de te revoir petite fille. La prochaine soirée est dans deux jours, je compte sur toi ? Bisous . » Je souris, et réponds. « Ah, mon p'tit chat, ça m'a fait plaisir aussi. Bien sûr quelle question ! Je viendrais avec Ana et Théo, comme d'habitude. Bisous, love ♥. » En parlant de ça, je me demande comment va Théo. Notre amitié se dégrade de plus en plus ses derniers temps. Mais nos vies prennent deux chemins assez différents. Ca me fait chier quand même... Je lui parlerai avant la fête. Je lève la tête, me voici arrivé chez Ana. Je sonne à la porte. C'est sa mère qui vient m'ouvrir. Sa mère, elle est super cool. Elle me dit bonjour, prends mon manteau et me laisse voir Ana. On discute une bonne partie de la nuit. Je n'apprends rien de bien intéressant par rapport à cette soirée. On fume un joint ou deux, puis on s'endort. Les deux jours qui suivent se passent sans encombre. Toujours pas de nouvelles d'Arthur. Il me manque... Théo aussi me manque. Mais bon, la soirée approche à grands pas, ça me donne une occasion de le revoir.
15h, jour de la soirée. J'ai rendez-vous avec Ana et Théo pour qu'on se rende chez Yan ensemble. Je fais un câlin à mes deux amis et on se met en route vers l'arrêt. On fume une cigarette et on discute tranquillement. Le voyage se fait dans le silence, et on a pris l'habitude d'observé le paysage. On dis au revoir à la ville l'espace de 24h, pour s'enfoncer dans la cambrousse paumé. On marche un moment en direction de la maison. Le silence c'est arrêter, on commence à discuter, rigoler, et fumer un joint. J'aperçois la porte verte. Nous voici enfin arrivés. Je rentre, joint à la main et fais un énorme câlin à Yan. Le rez-de-chaussée entier est déjà un aqua. Valentin est déjà présent, ainsi que deux autres mecs.
16h. Je suis déjà complètement foncedé, je ris, je parle beaucoup. Je suis bien. La musique commence à me faire légèrement tournée la tête. J'ai soif, très soif. Je me dirige dans la cuisine, prend un verre et me sert du ponch. Il est bon, sucré, et parfaitement dosé. J'en reprends un verre, puis en vide un troisième, puis un quatrième, puis un cinquième. Arrivé au douzième verre, je me dis que c'est peut-être le moment d'arrêter. Je titube incroyablement. Là, je vois Ana. Elle s'amuse énormément. Elle rit avec les autres, fume et boit. Tout le monde est dans le salon. Je suis seule. Je reprends un verre de ponch, histoire de me redonner un peu de courage. C'est à ce moment là que Yan arrive vers moi, douille en main.

« Yan : Goûte moi ça ma cocotte !
Je l'allume et tire ma latte.
Louna : Putain mec, ça passe trop crème ! »

Il m'embrasse la joue et repart dans le salon, me laissant seule avec la douille et le ponch. Je me coule une deuxième douille.
18h. Je suis dans les toilettes en train de vomir mes tripes. Putain, ça fait mal... Je regarde mon portable. Putain, j'ai un trou de deux heures... Je sors et tombe sur Théo.

« Théo : Ca va meuf ?
Louna : Ouais, j'crois qu'ça va allez. Tu peux me dire ce qu'il c'est passé ses deux dernières heures ?
Théo : Tu t'en souviens pas ?
Louna ; Bah... non. Je me souviens de la douille et du ponch. Ponch qui as finit dans les toilettes d'ailleurs...
Je titube. Théo me rattrape.
Théo : Houlà, viens là ma grande.
Il m'assoit sur le canapé.
Louna : Pourquoi j'ai un trou de deux heures... ? Putain, il est que 18h et j'suis déjà trop dans l'mal.
Théo : J'te l'fais pas dire, mais t'as décidé de t'amuser se soir. Parce que je te rassure, y'a pas que du ponch dans la cuvette. Tu peux ajouter la vodka, le whisky et le rhum, ainsi que la tequila frappé.
Louna : Putain qu'elle conne...
Théo : Hum. Et j'pense que le royale à pas du t'aider...
Louna : Quoi, y'a de la weed se soir ?
Théo : Bah ouais, il en reste de la dernière fois. C'est celle de Yan je crois. »

Reflexe de tox, je me lève direct en direction de Yan. Je le vois affalé dans un énorme pouf dans le séjour, gros joint à la main. Je respire l'odeur à plein poumons. Weed. « Tu fais tourner mon chat ? » Pour toute réponse, il me souffle la fumée à la troche et me le tend.
23h. Il fait noir. Il fait froid. Le béton est gelé. Béton ? Je me relève comme je peux, mais me recouche aussi tôt. Une atroce douleur vient de se faire sentir au niveau de ma jambe. Je la regarde, histoire de comprendre. Mon jean est complètement lacéré, et j'ai des bouts de verres plantés dans la jambe. Je comprends rien... Comment c'est arrivé là ? Qui m'a fait ça ? Moi, ou quelqu'un d'autre ? J'arrive même pas à me souvenir... Je me mords la lèvre et les arrache. Je me retiens de hurler tellement ça fais mal. Cinq. Je viens de retirer cinq morceau de verres d'à peut-près cinq centimètres. J'ai du sans plein le pantalon et les mains. Par chance, j'ai réussi à me pas m'ouvrir en les retirant. Je retente de me levé, mais plus doucement cette fois Je suis en plein milieu de nulle part. Seule. Je regarde tout autour de moi. Rien. Une simple route goudronné, aucuns lampadaires et tout autour de moi, la forêt. J'ai peur, très peur. J'ai pas la moindre idée de commence j'ai atterris ici. Par chance, j'ai mon manteau sur moi. Je me demande comme d'ailleurs. Je fouille mes poches et tombe sur mon portable. « 45 appels manqué. 75 messages non lus » Oh mon dieu... Qu'est-ce qu'il c'est passé... ? Tiens, il y a autre chose dans ma poche. On dirait un pochon. Mais je ne reconnais pas la forme se trouvant à l'intérieur. Ni shit, ni weed. C'était rond, et petit... Oh mon dieu, c'est...

FRI*END*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant