chapitre 14.

18 0 0
                                    

C'est mon portable, posé sur mon bureau, et il affiche papa. Tiens, que ce passe-t-il ?

« Louna : Allô papa ?
Papa : Coucou ma chérie, j'espère que ça va.
Louna : Eh... Oui, ça va... Mais qu'est-ce qui s'passe ?
Papa : Quoi, tu as oublié ? On est mercredi Louna. On va voir Arthur.
J'écarquille grand les yeux. Arthur...
Papa : Louna ?
Louna : Euh, oui, je me prépare. Tu arrives dans combien de temps ?
Papa : Vingt minutes, ça t'va ?
Louna : Oui oui, parfait. A toute à l'heure. »

Je regarde l'heure. 6h00. Je réveille doucement Yan et lui rappel la situation. On se prépare en vitesse. Dans la salle de bain, en me regardant dans le miroir, je prends conscience. Le grand jour est arrivé. Je vais enfin voir Arthur. Lorsque je sors, Yan se contente de me regarder et de me tenir la main. Je l'embrasse tendrement et l'entraîne dehors. Je m'assois par terre devant la porte et attend mon père. Mon sac à main est remplit de paquet de mouchoirs. J'ai peur, je stresse. Je me demande comment ça va se passer. La réaction de Maggie, le contact avec Antoine, la vision d'Arthur, étendue dans son cercueil... Les larmes montent rien qu'en imaginant cette vision. Yan me prend dans ses bras, ce qui me calme un peu. Mon téléphone sonne. Juste mon père qui me prévient qu'il arrive d'ici dix minutes. Il est 6h15. Le voyage va être long... Je m'allume une clope en attendant, tente de me détendre un peu et regarde Yan. Il est très élégant dans son costume. Ce qu'il fait est adorable. Il ne connaissait même pas Arthur et pourtant, il c'est habillé spécialement pour l'occasion. Moi aussi d'ailleurs. Je porte une robe noire, ainsi qu'un chapeau de la même couleur. Cinq minutes avant l'arrivée de mon père. Yan tourne en rond. Il n'a pas l'air très à l'aise. Je me relève et l'embrasse tendrement. Je n'ai pas envie de parler aujourd'hui, pas envie de prononcer le moindre mot. Je ne vois pas le temps passé, mon père est déjà là. Je l'embrasse sur la joue et monte à l'arrière. Yan lui serre la main et monte à côté de moi. Le trajet se fait tranquillement, on met de la musique histoire de ne pas avoir un silence pesant. Yan me câline pendant le voyage. Je m'allonge sur le côté, tête sur ses genoux, pendant qu'il me caresse les cheveux. Je regarde par la fenêtre. Le soleil se lève. Mon dieu, que c'est beau... Le ciel a pris une nuance rosé, avec un peu d'orange. C'est vraiment magnifique. Le trajet est long. Je chantonne faiblement l'air des Rolling Stone que je reconnais. Je ferme les yeux et profite de la mélodie. Lorsque j'ouvre les yeux, il fait déjà un peu plus jour. Je me relève faiblement. La musique continue de tourner. Je regarde par la fenêtre et est à peine le temps de voir un panneau indiquant que nous venons d'arriver à Noxci. Bim, moment de réalité. Je réalise. Tout me revient. Arthur, l'accident que j'avais tant voulu oublier, l'enterrement, le cercueil, le cimetière. Mes larmes coulent encore. Je sors un mouchoir au moment ou mon père se gare. Je n'ose pas sortir de la voiture. J'ai peur. Peur de voir Arthur... Peur de me mettre dans un état pas possible devant Yan. D'ailleurs, je me demande ce qu'il pense de la situation. Je lève la tête. Il me regarde justement.

« Louna : Yan... J'ai peur...
Yan, m'attirant doucement à lui : Je sais, mais ne t'en fais pas mon amour, tout va bien se passer. Je suis là. »

Ce qu'il dit ne me rassure pas vraiment, mais l'intention est quand même là. Je prends mon courage à deux mains, respire profondément et ouvre la portière. J'ai les jambes qui tremblent. La veillé à lieu dans l'église. Je hais les églises... Soit on y pleure, soit on se fait chier. Je commence doucement à m'approcher du bâtiment, respirant toujours le plus calmement possible. Je cherche les gens du regard. Un homme fume seul à l'écart, mouchoir à la main. Grand, les cheveux poivre et sel. Antoine ? Non, faut que j'arrête de penser que chaque vieux est Antoine... Il doit probablement être à l'intérieur. Je regarde devant moi. Nous voici déjà à la porte... Il y a pas mal de monde, surtout des jeunes. Je fixe la porte, intensément. Yan me prend par la main, ce qui me donne un peu de courage. Allez, fau que je rentre, mais ma main refuse de bouger... J'y arrive pas, les larmes montent de nouveau et mes jambes ne se sont toujours pas calmé... Soudainement, un main passe par-dessus mon épaule et pousse la porte...

(j'espère que cette fiction vous plais.. nous approchons de la fin..)

FRI*END*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant