chapitre 15.

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Soudainement, un main passe par-dessus mon épaule et pousse la porte. Je me retourne, étonnée. Mon père. « Ecoute Louna, c'est pas en restant planté devant cette porte que ça va arranger les choses. Tu n'arrêteras jamais de penser à lui, d'avoir un coup de poignard dès que tu entendras son nom, de pleurer en revoyant des photos, mais la vie continue ! Allez, courage. Entre, va le
voir, sinon la douleur sera pire. » Je suis sous le choc, je ne peux plus bouger. Je ne m'attendais pas à ce que mon père dise ça. Je tourne la tête en direction de l'intérieur et aperçoit le cercueil. Mon ventre se crispe. Je respire un coup, serre les poings et me dirige droit vers lui. Mon père a raison, je dois le voir. Cinq pas. Je serre un peu plus les poings. Dix pas. Je me mords la lèvre. Plus que cinq pas. Je stresse. Arthur, j'arrive ! Plus qu'un pas et... Oh, on dirait qu'il dort, qu'il ferme tout simplement les yeux. E m'approche un peu, jusqu'à arrivé à proximité de sa tête. Etrangement, je me suis toujours imaginé que ma première rencontrer avec Arthur serai plus... mouvementé, frétillante... Je passe ma main dans ses cheveux. Mon dieu, Arthur... Je n'arrive pas à pleurer, ni à réaliser à vrai dire. Je suis là, debout devant Arthur, mort dans son cercueil et rien. Je ferme les yeux. « Bonjour Arthur. Je n'avais pas imaginé notre première rencontre comme ça mais bon, je m'en contenterais. Voilà, je suis là. Je suis devant toi à te regarder dormir. Oui, pour moi tu dors. Tu vas te réveillé hein ? Dis moi que Tu vas te réveillé... »
Mes mains agrippent le cercueil.
« Réveil toi, je t'en supplie réveil toi... Arthur, ouvre les yeux, regarde moi... Je suis là, regarde moi... Arthur ! Ouvre les yeux ! Réveil toi putain ! ARTHUR !
Mes joues sont complètement inondées. Je pleur et tremble sans même m'en rendre compte.
Réveil toi... Dis-moi que tout ça n'est qu'un cauchemar... Que rien n'est arrivé... Depuis que tu es parti, plus rien ne tourne rond, je fais que des conneries... Et si tu te réveil pas, tout vas continuer... Yan est là, certes, mais rien ne te remplace... Yan est ici d'ailleurs. Il est venu spécialement.
Je me secoue violemment la tête.
Mais qu'est-ce que je raconte... J'aurai été te le présenter... Ainsi qu'Ana, Val, Théo et Clem... T'aurai pas du partir, pas toi... Tu me manques Arthur, beaucoup. Tu sais, j'aurai été une bonne amie malgré la distance. Je serai venu te voir pendant certaines vacances. On aurai passé une ou deux semaines ensemble. A la gare, on se serai sauté dans les bras. J'aurai souri à m'en faire éclater la peau des joues. Je t'aurai harcelé de câlins, j'aurai fait ma jalouse et ma possessive. Personnes n'aurai pu te voir à par moi, tu aurais été à moi. On aurai passé la journée à faire nos enfants. J'aurai pris des centaines de photos de nous, je serai monté sur ton dos, on se sera déguiser. J'aurai été une indienne, ou bien un chat. J'aurai dormi dans tes bras et fait ma vraie chieusse le matin. J'aurai réclamé un petit-déj au lit et utiliser ta salle de bain pendant 1h30 juste pour que tu me dises que je suis jolie. On serait allé à la piscine et au cinéma. Les gens nous auraient pris pour un couple. On se serait regardé et on aurait rit. On aurait regardé des films d'horreur où je me serai caché dans tes bras. En échange, je t'aurai forcé à regarder des films à l'eau de rose en promettant de bouder si tu ne les regardais pas. J'aurai pleuré devant et tu te serais endormi. Puis je t'aurai réveillé avec des bisous et des chatouilles parce que je suis une princesse et qu'un homme doit toujours s'endormir après une femme. Ça aurait été les meilleures vacances qu'on aurait eues. J'aurai fait des vidéos et des enregistrements. J'aurai pleuré comme une petite fille à la gare, je n'aurai pas voulu quitter tes bras. Je t'aurai appelé à peine le train parti. Evidemment, je serai monté dedans à la dernière minute. J'aurai sorti le tee-shirt que je t'aurai gentiment emprunté en échange d'un tee-shirt à moi. Je l'aurai porté à mon visage et respirer à plein poumons le tissu. J'aurai pu tomber amoureuse de toi Arthur... ça aurai été dur au début, mais on aurai attendu ma majorité pour que je puisse venir plus souvent. A la tienne, on se serait pris un appart. On aurait été heureux, mais j'ai tout gâché... Tu vois, si ma fête aurai bien tournée, tu n'aurais pas été obligé de venir et... Cette semaine aurai été merveilleuse...
Je dépose en tendre baiser sur son front.
J'suis tellement désolée... J'espère que tu es bien là où tu es, et, que tu continueras à veillé sur moi... »
Je caresse doucement ses cheveux. Une larme tombe sur son front. J'ai besoin d'un joint, mais j'ai pas envie de partir. Je suis bien ici. D'être à côté d'Arthur m'apaise. Je le regarde et je sens une main se poser sur mon épaule...

(ceci est l'avant dernier chapitre, ça passe vite ma fois..)

FRI*END*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant