Chapitre 1. Une nuit mouvementée...

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   La pluie tombe. Il fait froid dans la région du Nord. Il pleut tout les jours, mais cela ne lui pose aucun problème. Elle aime la pluie depuis qu'elle est toute petite, ça l'apaise, la calme. Elle aime s’asseoir sur le sol du petit balcon de son appartement, fumer une cigarette en écoutant la ville bouger, se lever, et se coucher. Elle le fait en se moment, ce samedi soir. Quand elle y repense, c'est assez drôle qu'elle ne soit jamais tombée malade; sa mère s'en étonnait d'ailleurs; mais ça c'était avant qu'elle meurt, tuée par un chauffard ivre.
Maintenant elle vit seule dans un grand appartement dans le centre ville. Pourtant ce soir la ville est étrangement bruyante. Bizarre. D'habitude à 23h il n'y a plus aucuns bruits. Elle décide de se lever en écrasant sa cigarette dans le cendrier de sa petite table simple et va se pencher au dessus du vide pour regarder la ruelle qui passe par là. Le spectacle auquel elle assiste la déroute et la fige de stupeur.

Dans la faible lumière d'un réverbère, elle voit deux hommes vêtus de noir et portant une cagoule laissant seulement apparaître leurs bouches, leurs nez et leurs yeux. Ils sont plutôt baraqués et font environ 1m80, elle ne peut pas en être vraiment sûre. Les deux hommes tiennent un autre homme plus petit, plus maigre. Le pauvre malheureux est couvert de sang et de bleus et est sur le point de s'évanouir. Soudain apparaît dans son champ de vision, un  troisième homme en noir. Celui-ci est habillé en noir mais porte une veste de motard en cuir, peu être un signe qu'il a un rang au-dessus des deux autres. Difficile à le dire. L'homme sourit au malheureux et sort un revolvers de derrière son dos. Il était coincé dans son pantalon. Une fois sorti il met un silencieux sur le bout du flingue et le pointe vers le petit homme, sans doute  s'est-il mis dans de mauvais termes avec l'autre homme. «Putain il va le tuer!». C'est ce qu'il fait. Pas un bruit de balle ne se fait entendre. Seul les cris étouffés de l'assassiné se répercutent contre les murs jusqu'à ses oreilles. Dans un dernier cri, l'homme s'éteint et tente de s'effondrer par terre dans un espoir vain car les deux hommes le tiennent toujours. Seul sa tête tombe, comme si il dormait; mais un homme dormant ne perd pas du sang au niveau de son front.
Les deux hommes font traîner les pieds du corps en le tirant jusqu'à une voiture garée plus loin. Elle ne l'avait pas vu arrivée, à moins qu'elle soit là depuis le début mais qu'elle était trop fascinée par le spectacle sous ses yeux pour s'en apercevoir. Soudain, le tueur lève la tête en l'air et la regarde. D'un seul mouvement elle s'écarte le plus possible de la balustrade et rentre chez elle pour aller fermer sa porte d'entrée à double tours. Une fois cela fait elle s'écarte de la porte tellement doucement qu'on aurait pu croire que le meurtrier se tenait devant elle. Trois coups sont frappés à la porte: TOC TOC TOC. Elle sursaute, elle a peur, elle est terrifiée même. Son cœur bat de plus en plus vite et l’adrénaline commence à déferler dans ses veines, ce qui lui fait tourner la tête. Trois autres coups sont frappés plus fort: TOC TOC TOC. Elle s'oblige à respirer doucement et va vers la porte en murmurant un minuscule «c'est qui?» qui reste sans réponses. Elle pose une main fébrile sur la clé et la tourne. A la seconde près ou la porte est débloquée, l'homme l'ouvre et rentre en poussant la jeune femme. La lumière tamisée ne lui permet de reconnaître l'homme. Pourtant celui-ci la regarde comme si il savait tout d'elle et qu'elle lui était parfaitement visible. Malgré sa peur elle ressent, à cause de se regard brûlant, une vague de chaleur déferler en elle. Il la prend brusquement par les épaules ce qui la fait sortir de sa rêverie; pourtant son corps réagis à son touché en la faisant frisonner. Il n'a pas l'air de l'avoir vu, et lui dit de sa voix grave:

– " Qu'as tu vu?
– Que...que...quoi? Moi? Je n'ai rien vu du tout...je vous en prie lâchez moi! Dit-elle en bégayant de peur.
– Ne me mens pas!!!!
– Mais je vous jure...! pitié ne me tuez pas, je n'ai rien fait de mal!
(il souffle et grogne) Je vais revenir, t'as intérêt à ne pas bouger de là! "

L'homme s'en va, et elle se permet de reprendre sa respiration une fois qu'elle entend la porte d'entrée de l'immeuble fermer. Elle tremble de peur, chacun de ses membres lui ordonne de fuir. Au bout de quelques minutes où elle réfléchi à ce qu'elle devait faire elle décide de faire vite fait ses valises et de fuir le plus loin possible.

Avec une seule valise en main elle rentre dans le garage et met le contact avant de reculer et de sortir en trombe. Dans le rétroviseur elle voit l'homme courir derrière elle avant de s'arrêter et de hurler de rage. Une chose est sûr elle ne veut pas se retrouver entre ses mains encore une fois.

Un Psychopathe Amoureux (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant