Chapitre 20

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Pdv extérieur

Il était dix-neuf heures et demi quand le pauvre homme se rendit chez lui. Il le sut grâce à l'alarme qui annonçait le couvre feu. Il titubait dans son minuscule abri à la recherche de ses médicaments. Il souffrait tellement qu'il se demandait s'il n'allait pas mourir dans les minutes qui allaient suivre.

Il trouva enfin la boîte et avala les cinq comprimés qu'on lui avait prescrit. Il grimaça à cause du goût qui était amer. Il fallait bien qu'il l'endure s'il voulait rallonger sa durée de vie.

Il n'osa pas prendre les autres médicaments qui lui restaient. Il savait qu'il n'avait pas suffisamment d'eau pour les ingurgiter. Il soupira et s'en alla dans sa minuscule "chambre".

Il essayait de dormir, mais le sommeil n'était pas à son rendez-vous. Le médecin lui avait prévenu: les comprimés pouvaient provoquer des troubles d'insomnie. Il ne lui restait plus qu'à compter les moutons.

Le temps lui semblait très long. Il s'ennuyait tellement que parfois, il se demandait pourquoi il faisait des efforts pour rester en vie. Il avait perdu sa femme, et récemment, les derniers enfants qui lui restaient. Il y avait des jours où il voulait juste crever.

Une personne frappa à sa porte plusieurs fois. Il ne se leva pas tout de suite. Mais voyant à quel point la personne en question insistait, il quitta le sol pour aller à sa rencontre.

- Qu'est-ce qui se passe?

- Maxime! Il faut que tu viennes au centre du bidonville! déclara l'homme, un dénommé Raphaël.

- Qu'est-ce qui se passe? s'inquiéta l'homme malade.

- Les élites veulent encore envoyer nos enfants faire la guerre dans le pays Z.

Le malade était tétanisé à cette idée. Il prit une veste et chaussa la vielle paire de mocassins avant d'aller sur le lieu du rendez vous.

Au centre du bidonville se trouvait un patrouilleur avec un grand formulaire. Il regardait les pauvres gens qui se rassemblaient peu à peu autour de lui d'un oeil mauvais. Il se racla la gorge avant de commencer.

"- Ô braves échecs!...

Cette phrase avait suscité quelques rires jaunes auprès du public, surtout auprès de Maxime. Le patrouilleur les jeta un regard noir qui les calma en moins d'une seconde.

"- Les temps sont durs! Le pays Z nous a déclaré la guerre pour une raison inconnue. Mais nous ne comptons pas rester sans rien faire.

Étant donné que nous ne souhaitons pas apeurer les "cerveaux" de notre cher pays, certains d'entre vous auront la chance de devenir des héros... Nos sauveurs.

Cette guerre est secrète pour l'instant. Nous comptons sur vous pour y remédier rapidement afin de ne pas l'ébruiter.

Vous vivez dans l'ombre, certes, mais vous êtes des héros. Ne l'oubliez pas.

Le président Thomas Crougel. "

Le patrouilleur renifla avant de poursuivre.

- Les futurs soldats sont: les numéros 03107001, 00251092, 56700892, 90076110, 60070801, 11673210. Avancez vous!

Maxime trembla. Il reconnut le numéro de son fils Wesley. Il fut soulagé de savoir qu'il était désormais à l'abri, mais comment l'expliquer au patrouilleur?

Il regarda les pauvres enfants désignés âgés entre dix et seize ans aller vers le patrouilleur.

- Il manque quelqu'un! remarqua le patrouilleur. Qu'il se dénonce en vitesse!!

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 22, 2016 ⏰

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