La silhouette se rapproche lentement, elle se traine tel un zombie. Cette personne à l'air mal en point mais tellement déterminée à nous rejoindre que son état n'a pas l'air de la gêner. Dans la nuit j'arrive malgré tout à distinguer ce visage qui m'est familier. Ambre parvient enfin à nous rejoindre tant bien que mal. Elle me regarde avec sont regard de braise et m'agrippe de ses mains ensanglantées.
« -Ambre qu'est-il arrivé ? Où sont les autres ? Des larmes perlent soudain au coin de son œil me donnant un avant-goût de sa réponse.
-M...morts ,dit-elle faible et accablée par la tristesse. Elle se met à cracher du sang mais continue ses explications. C'est de ta... faute ! Hurle-t-elle remplie e haine. Elle tombe, puis après avoir été prise de violentes convulsions, elle me chuchote dans un dernier soufle : ils sont venus... ça à été la fin...
-Ambre ? Ambre ! Je la secoue de toute mes forces en pleurant et en hurlant. Combien allaient encore perdre la vie par ma faute ? Malia s'agenouille près de moi les larmes aux yeux et me prend dans ses bras.
-Aria calme toi tu ne leur a rien fait... me dit Malia en essayant de retenir ses sanglots.
-Bien sûr que si ! Elle l'a dit elle-même Malia ! J'essaye de calmer ma respiration en vain. Will me rejoint le visage mouillé de larmes. Il me décocha un regard empli de haine.
-Will je suis vrai... je n'ai même pas le temps de terminer ma phrase que Will me colle la plus grosse gifle de ma vie. Ma joue me brûle, et honteuse je baisse la tête et m' éloigne, ne sachant pas où aller. Je l'ai méritée, je l'ai méritée me dis-je en sanglotant...
Le lendemain, je suis réveillée par la chaleur assommante du soleil, les autres avaient déjà commencé à remballer notre campement de fortune. Je me lève et observe le sable de ce désert maudit qui s'étend à perte de vue. Will me rejoint et nous restons comme ça un long moment, à observer l'horizon. Démangée par la curiosité je fini par briser le silence.
-Will, je sais que tout est de ma faute mais...
- Chut n'aggrave pas ton cas, me chuchote Will, si je ne te mets pas en pièce maintenant c'est parce qu'on a encore besoin de toi. Après ça, il s'éloigne sans un mot et me laisse seule moi et mes remords.
Je retiens un sanglot et rejoins le groupe, sur le point de partir. J'attrape mon sac à dos et rattrape les autres.
Après plusieurs heures de marche nous arrivons à la frontière, nos gourdes sont presque vides et nous sommes exténués. Le soleil se coucha rapidement et nous nous laissons tomber au sol à bout de force. Nous arrivons enfin à mon ancien camp, avec tous une insolation. Nous ne sommes visiblement pas prêts à affronter nos ennemis. Scott décide d'aller voler des bouteilles d'eau des armes et de la nourriture pour reprendre des forces. Il commence à faire nuit et Scott n'est toujours pas rentré, tout le monde s'inquiète mais il fini par arriver avec des vivres et des armes pleins les mains.
-C'est un miracle que je ne me sois pas fait repérer, ce camp est un vrai champ de mine ! Personne ne répond alors il s'assoit, vexé par ce silence et commence à partager les vivres. Pendant un long moment, ce silence de plomb persiste sur notre petit groupe. Puis Malia brise le silence, agacée.
- Hé ho réveillez-vous ! Vous croyez que c'est comme ça que vous allez sauvez votre pays ? Personnellement je ne le pense pas, il faut se bouger un peu ! Oui nous avons perdu aujourd'hui, oui nous avons perdu des personnes merveilleuses, mais qui vous dit que demain ne sera pas une victoire ? Serrons-nous les coudes, ne désespérons pas je sais qu'on peut y arriver ! Après ce discours, Malia nous regarde longuement, en attente d'une réponse. Je décide alors de prendre la parole :
- Malia, toi et moi avons grandi ici, nous connaissons tout les pièges de notre ancienne maison, il faut juste que quelqu'un qui puisse passer inaperçu aille inspecter les lieux et prendre des informations sur l'emplacement du bureau des amiraux, nous n'aurons plus qu'à faire le boulot.
- Moi aussi je connais cette base je pourrais me charger de récolter des infos, intervient Will qui est resté discret depuis notre dernière discussion.
-Bonne idée, répond Malia. Après les informations rassemblées nous entrons dans le bureau et si il y a du monde, on tue tout le monde... Malia a le regard dans le vide, une lueur étrange dans les yeux.
-Et si il n'y a personne ? Demande Scott.
-On supprime tout, toutes les données sur cette nappe phréatique. Scott tu sauras nous craquer le code ?
-Bien sûr ! Répond-il.Après une bonne nuit de sommeil, tout le monde se réveille, prêt à mettre fin à cette guerre. Nous avons finalement decidé de foncer dans le tas, nous manquons de temps et de ressources, c'est pourquoi il faut faire vite. Nous prenons nos armes et nous dirigeons, déterminés, vers la porte blindée. Une voie électronique nous accueil en nous demandant le motif de notre visite. Je montre mon ancien passe à la caméra, qui le scanne de son laser rouge et quelques seconde plus tard, un déclic se fait entendre. La porte s'ouvre, et en découvrant mon ancien camp, une boule se forme soudain dans mon estomac. Je prends une grande inspiration et franchi la porte, suivie de mes compagnons.
-Il y a beaucoup de monde, il ne sera pas dur de se fondre dans la masse mais restez sur vos gardes, dit Malia en me dépassant. Nous avançons, moi et Malia en tête de groupe et Will fermant la marche. Le bureau n'était qu'à quelques mètres, enfin, nous l'atteignons sans difficulté. Cela parait trop beau pour être vrai. Les craintes sont confirmées quand on découvre a l'intérieur du bureau, les deux amiraux cependant désarmés.
- Nous vous attendions...
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THE REVOLT
Science FictionQue cachent les 300 000 hectares de désert pour lesquels se battent deux pays, et pour lesquels les amiraux mentent à tout un peuple ? Le jour où Aria, une jeune orpheline recueillie par l'armée, va s'en apercevoir, elle déclenchera la plus grande...