Je retourne dans ma chambre et aperçois en face de moi une jeune fille. Elle a de longs cheveux bruns qui tombent en cascade sur ses épaules, ses yeux noisettes sont éteints, elle est d'une pâleur mortelle. Je m'attarde encore quelques secondes devant le miroir. Je suis faible, en tout cas c'est ce que je ressens en regardant mon reflet. Je balance mon poing dans la glace, elle se brise en mille morceaux. Je ne dois pas paraître faible, je ne peux pas. Une douleur atroce part de mon poing et se propage dans mon bras. Mes doigts sont en sang, et quelques bouts de verre sont profondément enfoncés dans ma chair. Je les retire un à un, lentement, très lentement. Je veux me souvenir de cette douleur insupportable et m'en servir pour nourrir cette haine qui m'envahit peu à peu. C'est à ce moment-là que ma vie bascule. Je regrouperai toutes les personnes possibles, leur expliquerai la situation et renverserai ce régime qui nous exploite depuis si longtemps.
J'entasse mes quelques affaires dans mon sac. Après quelques secondes d'hésitation, je franchis le pas de la porte. Je vais offrir une ère nouvelle à ces pauvres gens qui ne savent rien de ce qui se trame au sein de leur propre camp. Avant de partir, je dois réunir le peu d'amis que je me suis fais et les convaincre de me rejoindre dans mon combat. Ce sera déjà un début...
Je me dirige d'un pas décidé vers la chambre de mon amie la plus proche : Malia. J'ouvre la porte doucement, elle doit sûrement dormir. La porte grince et Malia se réveille en sursaut. Elle se met alors à crier comme si un assassin venait de s'introduire dans sa chambre. Je lui pose la main sur la bouche, et lui murmure à l'oreille :
"-Malia, calme-toi, c'est moi, Aria.
Je sens son souffle sur ma main, il devient plus lent, plus tranquille. Je retire lentement ma main.
-Que se passe-t-il, nous sommes attaqués? Me demanda-t-elle un peu paniquée.
-Non! C'est juste que..."
Après lui avoir raconté ce que j'ai entendu un peu plus tôt, elle me prend par la main, et me fait signe de la suivre. Ses cheveux blonds et bouclés ne s'accordent pas du tout avec son visage plutôt masculin et ses mâchoires carrées. Elle a les traits tirés et de petits yeux fatigués. Pendant qu'elle continue de marcher, je ne pose aucune question. Sa poigne est ferme, son pas résolu. Elle me fait même un peu peur. Elle s'arrête si brusquement que je faillis la percuter. Elle attend un long moment devant une porte, semblant se demander si nous devons vraiment entrer dans cette salle. Nous finissons tout de même par y entrer et je suis surprise par ce que je vois à cet instant. Devant nous, des personnes sont assises en cercle, et nous dévisagent l'air étonné. Elles semblent toutes être sur leur garde.
"-Aria, je te présente le Groupe."
VOUS LISEZ
THE REVOLT
SciencefictionQue cachent les 300 000 hectares de désert pour lesquels se battent deux pays, et pour lesquels les amiraux mentent à tout un peuple ? Le jour où Aria, une jeune orpheline recueillie par l'armée, va s'en apercevoir, elle déclenchera la plus grande...