Chapitre 9

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De ma place, je regardais le ciel parsemé de nuages gris. La pluie s'annonçait au fur-et-à-mesure que le temps s'écoulait. Le professeur s'égosillait à nous enseigner une évidence mais peu écoutaient ses propos. Pour ma part, il ne faisait que bruit de fond devant la nature qui s'offrait à mes yeux, derrière une vitre en plexiglas. J'enviais les oiseaux  à pouvoir voler où bon leur semble, les souris, ou autre animal d'une taille inférieur à une main, à pouvoir s'immiscer un peu partout; et j'en passe. Des qualités que l'Homme n'acquiert jamais...

Avant même de me rendre compte, la cloche sonna et tout le monde se bouscula pour sortir de la salle. Alors que je voulus rassembler mes affaires je pris peur. Thomas se trouvait à moins de 2 mètres de moi, le regard dans le vide. Depuis quand est-il là ?!
Je ne pus m'empêcher de tousser par gène. Il sortit de sa transe et tourna sa tête brusquement vers moi, me faisant sursauter. Je me dépêcha de ranger mes cahiers dans mon sac puis m'excusa avant de prendre la porte.

Je marchai au pas de course dans les couloirs en essayant d'oublier son regard mi-choqué/mi-froid. Je me dirigea dans le seul endroit où personne ne m'insupportait. Mon coin rien qu'à moi! Un simple petit espace de gazon, au fond du lycée et avec un arbre d'une vingtaine d'années.
Je m'allongea sur l'herbe, dos au tronc et contempla le ciel, à nouveau. Le ciel s'était éclairci d'avantage qu'auparavant mais il restait tout de même des nuages grisâtres. J'avais une heure de permanence avant mon prochain cours: sport. J'avais donc le temps de faire un petit somme avant de reprendre.

Un bruissement de feuille me fit sortir de ma torpeur. Sans même me retourner, je le reconnu à son odeur. Une odeur indéfinissable. Encore une fois, il était proche de moi et mon rythme cardiaque s'accélérait.

Il regarda le ciel pendant que je le fixais, incrédule. Puis, il entrouvrit ses lèvres pour y laisser sortir un bruit:
«Pardon.»
Il se retourna pour me regarder dans les yeux. Ses yeux bruns paraissaient sincères mais je n'en comprenais pas la signification. Nos visages étaient si proches que je sentais son souffle sur ma peau. Je sentais le rouge me monter aux joues mais il ne parut pas le remarquer. Il se rapprocha de moi au point que je sentais son souffle sur mes lèvres. Je n'osais bouger, les yeux fixés aux siens. Et avant de réaliser, il s'écarta de moi et s'allongea à nouveau tout en fermant les yeux, les joues légèrement rosies.
À ce moment-là, j'étais totalement perdue. Mais au point où j'en étais...
Je m'allongea à mon tour et ferma les yeux.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 31, 2016 ⏰

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