Partie cinq.

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Amour, joie, éclat, bonheur, battement, rire, cœur.
Lumière, clarté, brûlure, sombre, tunnel, froideur, humide, tristesse.
Rouge, chaleur, rancœur, haine, larmes, cris, douleur.
Haut, refrogné, rien.

Sensations et effets de l'esprit neurologique dans un corps humain lié à un des cinq sens permettant à l'Homme de s'imposer.

Touché, ouï, odorat, vue, goût, parole.

Le manque de l'un d'eux n'empêche guère de vivre mais contraint à s'y habituer, comme de tracer le chemin de sa vie près d'un santier épineux qui nous frôle parfois pour nous rappeler notre faiblesse, un léger handicap.

Folie d'auteur.

Contrecoup de la scène précédente.

Les yeux du bouclé se rouvrent, l'arc-en-ciel qui contourne ses pupilles est tellement fin qu'il enrobe la noirceur d'une bordure jade humide et pétillante. Son regarde ne décrit que l'incompréhension des mots évoqués à son sujet et leurs sens tout aussi indescriptible. La pulpe des doigts du Louis vient s'échouer sur l'une de ses pommettes, la tapissant d'une pellicule rose et aimante qu'il l'amène à chauffer et frissonner sous le toucher comparable à la caresse du coton et la légèreté des flocons.

- Laisses-moi t'embrasser encore une fois, il demande d'un murmure en enroulant une boucle sur la pointe de son index.

Un timbre de son fissuré enrobe le pavillon de son oreille. Ni trop aiguë, ni trop grave, juste rauque est brisé.
Ses lèvres s'entrouvrent pour ajouter un fil à ses paroles mais son souffle se coince dans le fond de sa gorge quand les lèvres ourlées d'Harry viennent recouvrir les siennes charnues. Juste pour ressentir le touché et le goût qu'elles se sont appropriées, un mélange entre la vanille et l'amande. Son odeur se mêle à sa saveur pour en faire un mariage explosif.

Une rafale fait valser les brins d'herbes à leurs côtés, elle s'immisce entre leur corps, sur la chaleur ardente de leur épiderme jusqu'à en faire hérisser le peu de poil qui s'y trouve. Un bruit de succion accompagne le sifflement du vent et à la colère du ciel. Ils se détachent avec une mine déconfite, cherchant à retrouver un souffle quelque peu régulier.

- Je sais que tu crois être perdu par mes mots, il poursuit en gardant ses mains sur le corps du jeune garçon face à lui.

Ses long cils viennent s'échouer sur le haut de ses pommettes pendant que ses paupières papillonnent pour éclaircir sa vue du voile qui prenait pars sur ses billes azurées. Son teint blême reflète à la clarté de la lune alors que ses pupilles dansent à la vue des nuages.

- J'ai une bonne description de ce que nous sommes ici.

Bien sûr ce qu'il dit et pense n'est en aucun cas relié à une même pensée relative. Il est perdu entre le fait d'aimer Harry et d'aimer la vie, comme si l'un des deux était une promesse mensongère pour l'attirer dans les filets du mal.

- Tu sais l'univers et son danger.. il soupire en balayant une fine mèche de son front. On est un peu comme des acariens soudés à une balle de golf, brûlant ardemment près d'une boule de feu et entouré de poussière d'étoile.

Sa cuisse frôle celle de l'hybride et un filet de chaleur s'extirpe en dehors de ses lippes créant un brouillard qui s'évapore après que le froid s'y est accroché. La vigueur du temps rechute en emportant des ses bras les deux jeunes gens fébrilement couverts. Leurs souffles restent hachés et leurs pensées désordonnées.

Un Amour Similaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant