The Lost Diary

Chapitre 4 : Sa mère ?

Je suis réveillé par la sonnerie incessante de mon téléphone.

" Et on fait tourner les serviettes... Tralalalalala" *

*voir média pour les incultes

Je n'ai rien contre toi, Patrick Sébastien, mais entendre tes chansons en cycle continu à sept heure du matin finit par me taper considérablement sur le système. Je saisis l'engin du diable et désactive la sonnerie avec tant de violence que j'ai peur d'avoir cassé mon écran. Pourquoi ai-je mis un réveil aussi tôt, d'ailleurs ?

Je me pince l'arrête du nez. Humm... Ce sont les vacances d'été, donc ça ne peux pas être pour les cours... Est ce que j'ai un rendez vous avec mes amis ? Effectivement, à la piscine, cet après midi... Et avant ? Le vétérinaire, peut être... ? Non, c'est la semaine prochaine...

Rahhh, ça m'énerve ! Vous savez, quand il y a quelque chose de très important que vous devez faire mais que vous avez oublié quoi ? Ben c'est ce qui m'arrive.

Finalement, je me recouche, oubliant complètement l'exposé d'histoire que je devais faire avec Gray ce matin là.

~~~

Lorsque j'ouvre à nouveau les yeux, il est midi et demi. Une heure décente pour se réveiller un lundi matin. Quoi, il ne reste plus que deux semaines de vacance ! Il faut bien que je profite ! En attendant d'aller voir mes amis - on a rendez vous un peu plus tard dans l'après-midi - je me prépare vite fait en enfilant un t-shirt rouge au motifs de flamme et un jean, puis me prépare un copieux petit déjeuner. Comment ça, trois baguettes de pain c'est trop ? N'importe quoi. Il y a tout juste assez pour finit un pot de Nutella ! Quand même, vous allez pas me dire que vous mangez moins qu'un pot de Nutella par jour ? Finissant la bouteille de lait au goulot, je donne à Happy sa nourriture et le laisse sortir de la maison. Il va probablement aller voir Carla, le chat de ma voisine. Qui n'est autre que Wendy ! Sacrée coïncidence, n'est ce pas ? Mois je vous le dis, tout est fait de coïncidences. Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, tout ça, c'est dépassé !

"Profitez de la vie, sinon elle se foutra de votre gueule"

Voila, c'est une citation de... Moi. Vous y croyez pas, hein ? Avouez que je vous ai scotché. Oui, vous avez le droit de vous incliner devant tant de sagesse.

En parlant de sagesse... Je jette un coup d'œil vers mon lit. Le carnet est toujours là où je l'ai laissé hier soir. J'aimerais bien en lire un passage avant de partir... Je me lève et ouvre le carnet à la page de la dernière fois, faisant attention à ne pas le déchirer. J'ai trop de puissance, j'y peux rien !

Cherchant ma ligne, je marmonne :
"- Allez, Lucy, raconte moi une histoire... "

" Mon père a finalement levé ma punition sur les livres. Il lui a quand même fallu trois mois, mais je suis tellement heureuse que je n'y prête pas vraiment attention. Loki s'est également excusé pour son comportement, ce qui a autant ravi Aries que moi ! J'ai eu cours avec papy Crux, cet après midi, et il m'a dit en lisant mon roman que je pourrais être une écrivaine formidable... Je me demande s'il est sincère, ou si c'est simplement pour garder son travail qu'il se force à être gentil. J'ai connu tellement de personnes comme ça, mais je n'arrive pas à reconnaître la sincérité et l'hypocrisie. Certains diraient que je vis dans le monde des Bisounours, mais je définirais plutôt ça par de l'empathie. C'est vrai que j'ai tendance à faire confiance aux autres facilement, mais est-ce un mal ? "

Je continue ainsi ma lecture une bonne demi-heure, plongeant entièrement dans le monde de Lucy Hearthfilia. J'apprends ainsi qu'elle n'a jamais rencontré de jeunes de son âge, ayant toujours eu des cours à domicile, qu'elle est particulièrement fan des livres de Kemuza Leon et que sa couleur préférée est le rose. Puis qu'elle aimerait avoir une petite soeur, qu'elle a les cheveux blonds et qu'elle est liée intimement avec treize de ses serviteurs, dont dix faisant partie d'un service spécial appelé zodiaque. Il y a douze personnes dans ce service, qui est au dessus du service "argent", dans lequel travaillent tout les autres serviteurs. Autrement dit, ce sont eux les boss.

Passioné. Tel est le mot qui me décrirait en ce moment. Comment s'imaginer qu'un tel livre serait mille fois plus intéressant que tout autre ? Jamais je n'avais ressenti ce frisson d'impatience en tournant chaque page, avide de découvrir la vie de cette jeune fille que j'ai l'impression de connaître comme si c'était ma meilleure amie, alors que je ne l'ai jamais rencontré, cette facon que mes yeux ont de glisser sur les courbes manuscrites de son écriture alors qu'elles sont d'habitude si laborieuses à lire. Puis, un paragraphe me cloue sur place.

" Cher journal. Je pense qu'il est temps, maintenant. Je vais te parler d'un sujet que je m'efforçais d'éviter depuis le début de ce journal : ma mère. "

Luce... Je me demande ce qui a bien pu arriver pour qu'elle semble si gênée d'en parler. Même ses mots tremblent un peu, comme si elle avait du mal à écrire. Une tâche d'humidité désormais sèche m'indique qu'elle a dû pleurer, et je me sens mal rien qu'à l'idée de lire ces lignes qu'elle a eu tant de peine à rédiger. Je referme brusquement le carnet.

Je ne me sens pas vraiment prêt à lire ça. Je devrais peut être me rendre au rendez-vous, qui sait, peut être que ça m'aidera à mettre tout le brouillon de ma tête au clair ?