Chapitre 7 : Je suis un ninja

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J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c'est que j'ai survécu. La mauvaise, c'est que ni Lisanna ni Bixrow ne savent où elle habite. Je vais devoir aller demander à Mirajane, mais puisqu'elle n'est pas chez elle... Je ne sais pas où la chercher. Après une minute de réflection, je me rends compte de quelque chose d'important.

Pourquoi je m'emmerde à chercher des infos auprès de mes amis alors qu'il suffit d'aller sur internet ?

~~~

Je me retrouve donc devant l'immense demeure des Hearthfilia. Tellement immense, d'ailleur, qu'on pourrait presque la qualifier de palais. Pas le palais dans la bouche, hein, je parle de l'autre qui... Bref.

Je cache ma tête sous la capuche de mon sweat, parce que oui, je pense qu'on est tous d'accord pour dire que c'est pas facile d'être discrets quand on a les cheveux roses. Je pourrais tout aussi bien me ramener en jouant de la trompette ou en brandissant un panneau " I'm a pedo bear" illustrée par mes soins.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à poster la lettre... Mais juste avant que ma main n'atteigne la boite, je m'arrête brusquement. Et si son courrier était lu ? Et si son père ne lui transmettait pas la lettre ? Je serre l'enveloppe, hésitant. Que faire pour être sûr qu'elle lui parvienne bien ?

Mon regard se pose sur une fenêtre entrouverte au premier étage. Bingo.

J'escalade la façade du château. Heureusement pour moi, les prises adhèrent bien et je n'ai aucune difficulté a atteindre le premier étage. Je me hisse a la force des bras a l'encadrement de la fenêtre, et un coup d'oeil a l'intérieur m'informe que le couloir est vide. Je regarde a droite, puis a gauche et a nouveau a droite, avant d'enjamber l'appuis de fenêtre. L'endroit est assez sombre ; un silence pesant m'accueille, et je me retrouve a souhaiter sortir de cette pièce dont l'ambiance me fait frissoner.

On dirait que quelqu'un est mort ici.

Des sueurs froides me gagnent lorsque je me rends compte que c'est vraiment le cas. La mère de Lucy est morte ici, peut être même dans ce couloir...

Déglutissant, je chasse ces pensées de mon esprit, me concentrant sur mon objectif premier : trouver la chambre de Lucy. Et si possible sans me faire repérer.

J'avance prudemment dans le couloir, veillant à ne pas faire un bruit qui me ferait repérer, mais apparemment il n'y a personne. Arrivé au bout, je tombe nez à nez avec une porte ( enfin, c'est une façon de parler. Une porte n'a pas de nez... Je crois ? ) gravée, en lettres d'or, du nom Lucy.

Bon, ben je ne suis pas un génie, mais je pense que j'ai trouvé sa chambre.

J'ouvre la porte qui, heureusement pour moi, n'est pas verrouillée, et me glisse à l'intérieur de la chambre. L'ambiance de la pièce est chaleureuse, et remplie de lumière, en totale contradiction avec le couloir que je viens de quitter. De grandes étagèrent bourrées de livres couvrent entièrement un ses murs. Un grand lit deux places aux couvertures roses est placé à l'opposé, juste à droite de la porte. En face de moi, une large fenêtre amène à un balcon, et je me dis en soupirant que j'aurais peut être pu passer par là si j'avais su où était sa chambre. Puis, mon regard se pose sur son bureau. Une machine à écrire trône fièrement en plein milieu, et je souris inconsciemment en me remémorant les écrits de Lucy.

" J'ai une machine à écrire que j'ai gagné à la sueur de mon front. Pour faire simple, j'ai corrompu une de mes servantes pour qu'elle me l'achète à mon anniversaire en faisant croire que c'était le cadeau d'un des dirigeants d'une entreprise avec laquelle mon père voulait faire affaire. Il l'a accepté immédiatement en la faisant même placer directement dans ma chambre. Après tout, même si on m'avait offert un tracteur, du moment que c'était bon pour ses affaires, il l'aurait placé dans ma chambre. "

Cette chère machine ne me sera pas inutile. J'ai quelques trucs à transmettre à Lucy avant de m'en aller et, autant l'avouer tout de suite, mon écriture est carrément atroce. Lorsque les amis l'ont vue pour la première fois, ils ont réagi assez excessivement. Du moins c'est ce que je pensait à cette époque.

~~~

Erza regarde le papier avec une moue dubitative.

"- C'est ta liste de Noël, Natsu ? "

Je lui fait un grand sourire, les yeux étincelants à la pensée des cadeaux que je vais recevoir. Je me suis appliqué, et je suis même quasiment sûr de n'avoir fait aucune faute d'orthographe. Gray jette un coup d'œil à ma lettre par dessus l'épaule de la fille aux cheveux écarlates, et immédiatement son nez se plisse avec dégoût.

"- Tu ferais mieux de la brûler immédiatement, Erza, mes yeux piquent rien qu'à voir ces pattes de mouche. "

Erza tourne la tête vers le garçon de glace.

"- Peut être que la brûler est un peu trop poussé, Gray, mais... "

Revenant à moi, elle continue.

"- Tu es sûr que tu veux envoyer ça, Natsu ? Je ne veux pas critiquer ton sens artistique, mais je n'ai pas réussi à lire un seul mot. "

~~~

Je m'asseois sur la chaise ( de Lucy ), faisant craquer mes doigts. Je suis tout excité a l'idée que je me trouve en ce moment dans son sanctuaire. C'est un endroit qui lui appartient totalement, qu'elle a créé de toutes pièce au fil des années. Je pourrais presque sentir les effluves de son parfum... Waw. Je commence à parler comme un pervers, mieux vaudrait me concentrer au lieu de dire des conneries. D'autant plus qu'elle pourrait débarquer à tout moment. Et la, comment lui expliquer la raison de ma présence ?

"- Comment te dire... En fait, j'ai vu un Alien sortir de mes plantes vertes ce matin. Je l'ai suivi, et tout à coup il m'a téléporté devant chez toi ! C'est alors que Superman m'a fait signe d'entrer dans ta chambre. Je n'ai pas voulu désobéir à Superman, tu comprends ? "

Je suis pas sûr qu'elle me croirait. Enfin, on sait jamais !

Je termine de taper à la machine et sors la feuille. Mon talent n'étant plus à prouver, j'ai omis de préciser que je l'avais déchiré par inadvertance. Hum.

Je la dépose simplement sur le bureau. Je m'approche de la sortie, déverrouillant la porte fenêtre, car j'ai la flemme de repartir par la porte. Excellent choix.

Parce que la porte s'ouvre brusquement.

Dans un mouvement de panique, je saute par dessus la rambarde. C'est là que je me rends compte que je viens de faire la pire connerie de ma journée.

Oh-oh.

L'atterrissage risque de faire mal.

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