Chapitre 17

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Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller voir ma mère. Je ne sais pas comment ça va se passer, mais j'espère que je ne vais pas la pour rien.

J'ai habillé Arlo avec un jeans noir et un chandail gris à manches longues. C'est ce qu'il a de plus beau à ce mettre.

Nous arrivons devant la maison et je fige. Est-ce que je devrais vraiment y aller?

De toute façon, il est trop tard pour changer d'avis. Je sonne et j'attend. C'est la première fois de ma vie que je dois sonner pour entrer chez moi!

Enfin, ce n'es plus chez moi maintenant...

J'entends des pas et la porte s'ouvre d'un coup. Mon père me regarde et fronce les sourcils.

-Qu'est-ce tu fais là!?

-Je viens voir maman.

-Comment tu sais ce qu'elle à!? Qui t'a mise au courant!?

-C'est moi!

Jacob se montre en levant la main, pour que mon père le remarque. Il regarde Jacob, puis moi, puis Jacob, et il me laisse entrer.

Je dépose Arlo sur le sofa du salon et j'enlève mon manteau, puis celui de mon fils, ainsi que ses bottes, mitaines et sa tuque.

Je me dirige vers la chambre de mes parents et avant de monter l'escalier, mon père ne se gène pas pour me dire:

-À mon avis, ce n'est pas une bonne idée! Tu va l'enfoncer encore plus!

Une larme coule sur ma joue. Comment peut-il être aussi méchant!? C'est mon père quand même!

Je continue de monter les marches en silence avec Arlo dans mes bras.

Je cogne trois petits coups à la porte, mais pas de réponse. Je cogne encore une fois, puis j'ouvre la porte doucement.

-Maman?

Elle est couché dans son lit, et sur sa table de nuit repose un plateau repas avec une soupe refroidi.

Je m'assois sur le bord du lit et elle ouvre les yeux. Elle me sourit et je me dis que notre guerre est terminé.

Mais j'avais tort. Dès qu'elle remarque la présence d'Arlo sur mes genoux, des larmes lui monte aux yeux et elle éclate en pleurs.

-Pourquoi a tu eu ce bébé? Tu étais belle, intelligente, tu avais de bonnes notes et maintenant, tu te promène avec cette...chose!

J'éclate en pleurs moi aussi. Je n'aurais pas dû venir ici! Je sors de la chambre en pleurant et pleine de rage.

Je descend les escaliers en vitesse et j'habille Arlo pour le départ. Mon père, alerté par le bruit, vient à la course dans le salon, puis monte les escaliers pour consoler ma mère.

Je n'ai pas le temps de mettre mes bottes que déjà, il descend et vient vers moi avec la rage dans les yeux.

-Qu'est-ce que je t'avais dis!? C'EST À CAUSE DE TOI SI ELLE EST COMME ÇA!!! ELLE PENSE QU'ELLE EST UNE MAUVAISE MÈRE, MAIS C'EST TOI QUI EST UNE MAUVAISE FILLE!!!

Alerté par le bruit, Jacob et Nicolas arrivent à la course. Ils essaient de calmer mon père, mais rien ne l'arrête dans son discours avec des mots les plus blessant les uns que les autres.

Alors que je m'est la main sur la poignée de porte, prête à sortir de cet enfer, mon père me hurle:

-JE REGRETTE DE T'AVOIR EU COMME FILLE!!! TU EST LA HONTE DE LA FAMILLE!!! JE N'AI PAS ÉLEVÉ UNE PUTE!!

Je me retourne et je crie aussi fort que lui:

-TA GEULE!!!!

Aussitôt, c'est le silence total. Seul les pleurs d'Arlo résonne dans la maison. Je sors dehors et je claque la porte.

Avant que j'arrive au trottoir, Jacob arrive en pantoufle dans la neige pour me dire qu'il est désolé de m'avoir demandé de venir.

En larmes, je lui remet une lettre en lui disant:

-Lorsqu'il sera calmé, tu lui donnera ça. Mais je ne remet plus jamais les pieds ici!

PDV Jacob

Je regarde ma sœur s'en aller avec mon neveu dans ses bras. Je pensais que si maman la voyais, elle irait mieux!

Je pensait que si elle voyait sa fille, elle se dirait qu'elle à fait une grave erreur, et elle accepterait Maëva.

Je ne sais pas ce qui c'est passés dans la chambre, mais ça doit être grave. Je rentre dans la maison, congelé.

Je m'assois sur le sofa et j'ouvre la lettre que Maëva m'a remise. Elle est adressé aux parents.

"Chère papa, chère maman,
Je comprend que vous soyez fâchées. Moi aussi je le serait si mon enfant me disait qu'il allais avoir un bébé à 15 ans. Je n'en voulais pas moi non plus, mais quand j'ai vu Arlo pour la première fois, j'ai ressentis un amour incroyable pour lui. Arlo n'est pas un problème. J'ai remarqué que c'était enfaite un professeur. Grâce à lui, j'ai appris comment gérer un budget, un appartement, un travail et comment être une maman ( un peu tôt, c'est vrai). Arlo n'a que deux grands-parents, et c'est vous. Vous pouvez me priver de vous, mais s'il vous plaît, ne privez pas Arlo de ses grands-parents. Ça me briserait le cœur de lui dire, quand il sera grand, que ses grands-parents refusé de le voir, car il n'étais pas voulu. S'il vous plaît, laissez une chance à votre Petit fils. Je suis sûre qu'il finira par vous surprendre.

Maëva."

14 ans et disparue, 15 ans et mamanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant