Chapitre 33

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Ma cicatrice de césarienne me fait mal à en mourir! Je suis dans ma chambre d'hôpital, couchée sur mon lit, incapable de bouger.

On cogne à la porte, et elle s'ouvre doucement, laissant apparaître le visage d'Arlo.

-Maman!!

Il cours vers moi en tendant les bras et saute sur le lit pour venir dans mes bras.

Pendant qu'il me pose plein de questions, Olivier reste en retrait dans le coin de la chambre. Je demande à Arlo de me faire un dessin et il s'exécute en prenant place sur le bureau.

-Est-ce que...tu l'a vu? Me demande Olivier.

-Oui! Il est minuscule, mais très beau! On pourrait aller le voir tout à l'heure.

Il me sourit et commence à faire les cents pas dans la chambre. Il n'es pas comme d'habitude...

***

-C'est là! Il faut que tu enfile ça pour entrer.

Olivier enfile la blouse, le bonnet, le masque et les pantoufles de l'hôpital et nous entrons dans la salle de néonatalogie.

Il semble perdu parmi les couveuses mais je le prend par la main pour aller voir Élliot, que je présente fièrement.

-Voulez-vous le toucher? Demande une infirmière en s'avançant vers nous.

-Je ne risque pas de le blesser? Dis-je.

-Non! Aucun risque! Allez-y!

Elle ouvre la fenêtre et je passe ma main délicatement pour toucher ses petit doigts. Il est tellement fragile...et faible.

Il ne peut pas s'alimenter seul, ni respirer. En fait, il ne peux rien faire tout seul.

J'incite Olivier à le toucher aussi, mais il refuse. Je ne sais pas ce qu'il à, mais j'espère qu'il va se ressaisir au plus vite. Son fils lutte pour sa vie et on dirait qu'il s'en fou!

Nous restons quelques minutes et Olivier sort de la salle. Je le suis et je lui demande ce qu'il à.

-Je suis nerveux, c'est tout! Viens, allons dans la chambre.

-Non! Ton fils est là et on ne sais pas s'il sera vivant demain et toi, tu veux t'en aller!? Élliot à besoin de nous deux, Olivier.

Il me prend les mains et me donne un baiser sur le front avant de partir en direction de la chambre. Les yeux plein d'eau, je retourne auprès d'Élliot.

Une fois les visites terminées, je retourne dans ma chambre et je trouve Arlo couché sur mon lit, avec Olivier.

***

Après 3 jours à l'hôpital pour guérir ma cicatrice et voir si j'étais bien, j'ai enfin eu mon congé de l'hôpital.

Malheureusement, Élliot est encore loin de la sortie. Olivier me conduis à la maison avant de retourner à l'école.

Une fois arrivée à l'appartement, il me dis qu'il ne rentrera pas en fin de semaine, à cause de ses examens.

Je ne peux pas le croire! Depuis la naissance d'Élliot, il à complètement changé!

Je couche Arlo qui dormait dans mes bras et je fait le compte de l'argent qu'il me reste. Comment je vais faire pour payer les soins d'Élliot tout en m'occupant d'Arlo?

Si Olivier ne m'aide pas, je serait dans le rouge du côté des finances! Qu'est-ce que j'ai fait? Un autre enfant, jamais je n'y arriverais!

Le lendemain, après le travail, je récupère Arlo et nous allons à l'hôpital. Comme les enfants ne sont pas admis au service de néonatalogie, je laisse Arlo à la garderie de l'hôpital.

L'état d'Élliot reste stable, mais il n'y à aucune amélioration. Je reste près de lui pendant 1h avant de descendre à la cafétéria avec Arlo. Je prend un muffin pour mon fils et nous nous assoyons à une table au centre.

Je meure de faim. Je n'ai ni dîner, ni souper, pour faire des économies et maintenant, j'en paie le prix! Une dame au cheveux brun s'assied à la table d'a côté et nous observent.

Au bout d'un moment, elle me demande si je vais bien. Quand je lui dis qu'en fait, je n'ai rien mangée, elle s'empresse de me payer quelque chose en insistant fortement. Finalement, je prend muffin et un chocolat chaud.

-C'est inquiétant n'est-ce pas, d'avoir un bébé...entre la vie...et la mort.

-Pourquoi vous pensez que j'ai un bébé!?

-Parce que ce garçon en face de vous vous ressemble beaucoup et que vous avez l'air épuisée. Et puis, je ne pense pas que tes parents t'aurais fait attendre ici qu'ils reviennent. Tu serait sûrement restée à la maison.

En tout cas, elle est surprenante en déduction! Elle à l'air gentille en plus. Elle me raconte que sa fille aussi est prématurée et qu'elle lutte pour sa vie en se moment. Elle a aussi deux autres garçon et un mari.

C'est la vie que j'aurais aimé avoir aussi. Trois enfants, un mari et un chien. C'est un peu cliché, mais ça me plait. Malgré que j'aurais attendue un peu plus longtemps avant d'avoir des enfants...

-Au fait, dit-elle je m'appelle Claudia. Il est tard, je dois rentrer pour m'occuper de mes deux garçon! Mon mari dois être fatigué! Je te laisse mon numéro de téléphone, si jamais tu a envie de parler. De toute façon, je viens à l'hôpital tout les jours! À bientôt!

Avant de partir, elle avais écrit son numéro sur un bout de papier, que je prend et que je fourre dans ma poche.

***

J'ai croisé Claudia quelques fois depuis ce jour l'à. Chaque soir, on se rejoins à la cafétéria de l'hôpital et elle me paie le souper.

Élliot va un peu mieux mais reste encore très fragile. Il ne peut rien faire seul mais ses anticorps se développe tranquillement. Il à trois semaines aujourd'hui.

Olivier est introuvable. Il ne répond pas à mes appels et je suis même aller voir chez son père s'il était là, mais même lui ne l'a pas vu.

Je ne comprend pas: il est très protecteur avec Arlo, puis quand je suis enceinte, il est fou de joie. Par contre, quand son fils vois le jour, il disparaît! Mais qu'elle sorte de père est-ce que c'est!?

En plus, la facture pour les soins d'Élliot commence à être plus salée que ce que je m'imaginais...

14 ans et disparue, 15 ans et mamanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant