14 ans et disparue, 15 ans et maman

Chapitre 14

-C'est bon! Vous la lâcher maintenant?

Je me retourne et un garçon aux cheveux brun de tient debout au bout de la ruelle. La gang de gars me laissent pour aller parler avec lui.

J'en profite pour ramasser l'épicerie en vitesse et le gars au cheveux brun vient m'aider.

-Ne fais pas attention à eux! Ils traînent toujours ici pour fumer. Tu n'a rien? Et le bébé?

-Non, je n'ai rien...et lui non plus.

-Je m'appelle Olivier! Et toi?

-Maëva...

Il m'aide à transporter mon épicerie jusqu'à mon bloc et je le remercie de m'avoir aidée.

Je ne veux pas qu'il entre chez moi, ou qu'il sache le numéro de mon appartement. J'ai toujours en mémoire mon viol, et je ne suis pas prête à faire confiance à quelqu'un que je ne connais pas.

Avant de rentrer, il me dit:

-Fait très attention quand tu passe par ici! Surtout avec ton petit frère! Au revoir!

-Au revoir...

***

Trois mois on passé depuis que j'ai fait la rencontre d'olivier. Nous nous voyons de temps en temps sur la rue et nous sommes devenus amis. La vie est dure avec deux travail, un appartement et un bébé. Je dois me serrer la ceinture au maximum, même si je travail maintenant toute la journée.

À défaut d'avoir une garderie pour Arlo, je l'emmène avec moi et mes employeurs commence à trouver que c'est dérangeant.

Justement, mon patron du restaurant m'appelle. J'enlève mes gants de vaisselles et je pousse la poussette jusqu'à son bureau. Il m'invite à m'asseoir et je prend Arlo sur moi, pour qu'il arrête de pleurer et je lui donne sa suce.

-Quel est votre travail mademoiselle?

-Laver la vaisselle, monsieur!

-Bien! Écouter, votre vie privée ne me regarde pas, mais la présence de votre fils n'est plus acceptable dans ce restaurant! Ses cris dérangent les employées et les clients!

Cette remarque me fouette en plein cœur. J'ai envie de pleurer, mais je me retiens.

-J'ai fait beaucoup d'exception pour vous! Continue t-il. D'abord, je vous ais engagée alors que vous n'avez que 15 ans et ensuite, j'ai accepté que votre fils vous accompagne! Je pensait que ça allait être temporaire, mais là, c'est trop! J'ai été patient, mais ma patience à des limites! Je vous donne le reste de la semaine pour trouver une solution. Si la semaine prochaine, je vois ce bébé traîner dans la cuisine, vous êtes virée! Compris?

-Compris monsieur...

Je sors du bureau avec Arlo et je retourne à ma vaisselle en pleurant. Je ne peux pas me payer une garderie à 8$ par jour! Pour mon budget, c'est trop cher!

À la fin de la journée (à 9h avec mon nouvel horaire de travail) je prend le bus et je m'assure qu'Arlo na pas froid. Le mois de novembre est bien commencé et il fait de plus en plus froid.

Demain, nous sommes dimanche donc, ma seule journée de congé. Je vais en profiter pour aller acheter un habit d'hiver pour mon fils.

Le lendemain, j'appelle Lily et elle accepte de venir avec moi. Nous nous sommes rejoint au centre d'achat et elle est heureuse de revoir Arlo.

Nous entrons dans une boutique pour bébé et nous regardons les habits d'hiver.

-Regarde celui-là! Me dit Lily en me pointant un habit rouge. Il est magnifique! Ça lui irait super bien non!?

-Oui, mais il est trop cher! Je t'ai dis qu'il fallait choisir le moins cher! Pas le plus beau!

-Mon dieu! On dirait entendre ma mère! Et si tu veux trouver un manteau à moins de 50$, ce n'est pas ici que tu va trouver ma vielle! Va voir sur *Kijiji!

Elle à raison: ce n'est pas dans cette boutique de marque que je vais trouver. C'est le cœur gros que nous sortons du magasin. Pour me remonter le moral, Lily m'emmène dans les boutiques où nous avions l'habitude d'aller.

Pendant tout l'après-midi, nous essayons des vêtement, nous nous promenons dans le centre d'achats, nous parlons des beaux gars qui se promènent aussi et elle me racontent ce qui se passe à l'école.

Je me sens enfin comme une adolescente normal! J'oublie mon appartement, mes problèmes financiers et tout le reste. Bien sûr Arlo est avec moi, mais je passe du bon temps avec ma meilleure amie et c'est tout ce qui compte.

Lily me raccompagne chez moi à la fin de l'après-midi et la journée se termine. Je meurs de faim. Je prépare des nouilles que j'ai trouvée à l'épicerie. Elles étaient à 97 cents! Ce ne sont pas les meilleurs, mais j'ai quelque chose dans l'estomac!

Je n'avais pas déjeuner, ni dîner, pour gaspiller moins d'argent. Je mange donc entre deux gorgée de biberon.

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