14 ans et disparue, 15 ans et maman

Chapitre 39

-À ce soir mon amour! Tu est sage hein?

Je donne un baiser sur la tête de mon fils puis je le laisse partir jouer. Quelques locaux plus loin, se trouve la pouponnière ou je laisse Élliot.

Pendant que je plis la poussette pour la ranger dans le casier d'Arlo, "l'ogresse" vient à ma rencontre. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu celle là!

-Il paraît que vous avez un autre enfant à votre charge...j'espère qu'il n'aura pas la même éducation que son frère!

-PARDON!!??

-J'espère qu'il n'apprendra pas à frapper ses camarades de jeux!

Oh non! Elle revient encore avec ça!? Ça fait des mois que l'incident est arrivée, elle pourrait lâcher l'affaire non?

Oui, Arlo à frapper sa fille et j'admet que ce n'es pas bien. MAIS ILS AVAIENT 2 ANS!!

-Je pourrait presque appeler la D.P.J! Regarder votre fils: il est tout maigre!

-Moi, je trouve qu'il n'est pas plus maigre que les autres!

Sur ce, je prend mon sac et je m'en vais. J'aurais voulu lui dire que c'était sa fille qui étais plus grosse, mais je me suis retenue.

1: parce que je suis un peu en retard, et 2: parce que je ne veux pas d'ennuis.

***

Dans l'autobus en direction de l'appartement, je somnole quand un bruit de gouttes d'eau me réveille.

Dehors, c'est le déluge! Sur moi, je n'ai que ma veste pour me protéger de la pluie. Élliot est dans la poussette avec un petit toit en tissus, ce qui est pas mal, mais Arlo n'a rien.

Voyant notre arrêt se rapprocher à vu d'œil, j'enfile ma veste sur le dos d'Arlo en lui mettant le capuchon sur la tête et nous sortons.

De grosses gouttes froides tombe sur nous et je ne peux m'empêcher de grelotter. Après 5 minutes de jogging sous la pluie, nous arrivons enfin à l'appartement.

Je barre la poussette avec le cadenas puis je vérifie si j'ai du courrier. J'ouvre mon casier et effectivement, quelques lettres attendent. Je les prend puis nous montons.

Je pose Élliot dans son lit et j'emmène Arlo dans la salle de bain pour nous sécher. Il faut qu'il prennent son bain et moi aussi. Je décide de faire d'une pierre deux coups en prenant mon bain en même temps que mon fils.

Je dois avouer que malgré les éclaboussures, c'est un moment assez agréable. Une fois lavé, nous sortons et nous enfilons nos pyjama.

Pour souper, je vais faire de la pizza surgelé. Pendant que la pizza cuit dans le four et que le petit pot pour bébé d'Élliot est dans le micro-ondes, j'en profite pour regarder mon courrier.

Parmis les factures, se trouve une enveloppe blanches avec un gâteau dessus. Encore une pub, me dis-je en l'ouvrant.

Ce n'es pas une pub! C'est une invitation! Mon frère Jacob se mari! Je savais qu'il avais une blonde depuis l'an passé, mais jamais je n'aurais cru qu'ils allaient se marier si tôt! Ils ont 21 ans!

-Dans la fond, tu n'es pas mieux Maé! Tu à eu deux enfants! Me dis-je tout bas.

Le "bip bip" du four se fait entendre et j'en sort la pizza. Je sert une pointe à Arlo et une autre pour moi et nous mangeons. Quelques minutes plus tard, c'est au tour du micro-ondes de sonner, annonçant que le repas d'Élliot est prêt.

Après le repas, je lis une histoire à mes fils et je les couchent. Je finis par m'endormir 2h plus tard.

***

-Maman! Maman!

J'ouvre les yeux avec difficulté et je devine la silhouette d'Arlo qui se tient devant mon lit.

-Qu'est-ce qu'il y a Arlo? Va te recoucher, c'est encore la nuit.

-Y'a un fantôme sous mon lit. Ze veux dormir avec toi...

Je soupire et je m'apprête à lui dire non quand j'entends un reniflement de tristesse. Je ne les vois pas, mais je m'imagine ses yeux remplis d'eau et son regard suppliant.

-C'est bon, vient.

Je me pousse vers le fond du lit et je soulève la couverture pour qu'il puisse s'installer. Il se colle contre moi en serrant son toutou de Winnie l'ourson contre lui. Il sanglote et tremble.

Doucement, je lui caresse les cheveux en lui murmurant en boucle:

-Je suis là, je suis là. N'ai pas peur mon amour, je suis là.

Je me sens un peu à l'étroit dans mon petit lit simple avec Arlo, mais je m'en moque. Le moment est trop bon pour me plaindre.

Le lendemain, je prépare le déjeuner et pendant qu'Arlo mange, je vais dans le corridor pour téléphoner. Par chance, Élliot dort encore.

J'insère la monnaie nécessaire pour téléphoner et je compose le numéro de cellulaire de mon frère. La Sonnerie sonne pendant quelques secondes puis la voix de Jacob résonne dans le combiné.

-Salut c'est Maé! Ça va?

-Oui, tu a reçu ta lettre d'invitation!?

-Oui! Les garçons et moi allons venir! C'est dans deux mois c'est ça? Tu t'y prend tôt!

-Oui, Amélie et moi voulions que tout le monde puissent venir! C'est le 3 octobre!

J'entends Élliot pleurer et je dois raccrocher. Je lui promet que je serais là avec les garçons et je me dirige vers le lit d'Élliot pour le prendre dans mes bras et l'installer dans sa chaise haute pour le faire manger.

Évidement, nous sommes en retard! Je met le turbo pour habiller mes fils et nous nous dépêchons d'aller prendre le bus, que nous attrapons à la dernière minute.

Arlo n'arrête pas de parler, mais je ne l'écoute pas vraiment. Je suis songeuse. Si Jacob se mari, toute la famille sera là... Ce qui veut dire que mes parents aussi. Je ne les ait pas vu depuis 2 ans et demi.

Mais je ne peux pas reculer: j'ai promis à Jacob qu'on allait y aller...
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Toutou: doudou