20 Jours Et Quelques.

Weekend

_ Hé Madeleine, c'est quand tu veux que tu te lève !!

_ Rah la ferme !

Je grogne et me retourne dans mon lit. Il doit être quoi neuf heure ? Alors pourquoi il me réveille, bordel ? Je regarde mon réveil et lis onze heures trente. Ah ou peut être pas... Ma notion du temps est vraiment nulle ... J'ouvre les yeux et remarque que le soleil perce à travers mes rideaux ( Oui parce que je peux de dormir même quand il y a du soleil chose que mon frère ne comprends absolument pas). Malgré ce que l'on peut croire, ma chambre n'est pas si grande. Bon d'accord sans les meubles on dirai un petit studio mais les combes réduisent vraiment l'espace. Mon lit double se trouve contre un des murs droits. En face, j'ai une fenêtre en oeil-de-boeuf à côté de mon bureau. L'escalier se situe environ au milieu de la longueur de ma chambre et sur le côté gauche. À part ça mes murs sont blancs sauf un bleu. J'ai des poufs, un dressing et une bibliothèque sous les combes et un mur couvert de photo. J'ai aussi une petite télé (les chaînes ne marche meme pas). Je souris. Le soleil fait des petites taches de lumière sur le sol. J'adore ma chambre. C'est mon royaume. Mon royaume de solitude.
Bon allez c'est pas tout ça mais faut se bouger un peu ! En quelques minutes je suis en bas, habillée et coiffée. Je chantonne :

_ So you can keep me, inside nananna nananna rippe jeans ...

Je sens brusquement un coup sur la tête.

_ Dis donc, tu sais ce que maman dirai si elle était là ?

_ " Hé Madeleine, tu vas pas dormir jusqu'à midi quand même ?!? " et elle arriverai, la voix agacée, elle soulèverai ma couette ou je ne sais quoi.

_ Exactement donc maintenant que tu as reconnu ta faute, fait à manger.

_ Pff c'est juste pour ça que tu m'a levé et puis c'est pas une faute de se lever tard ...

_ De quoi ? Fais t-il distraitement, penché sur une maquette techno machin truc.

_ Rien, rien.

Je me mets au travail et commence à me demander ce que je vais faire cette après midi. Je pourrai aller à la bibliothèque. Par contre, déguisée ou pas ? Je reflechie quelques instant puis me dit : Pas déguisée. Elle commence à me gratter cette perruque et puis de toute façon personne me connais donc ça devrait aller.
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Je suis arrivée à la bibliothèque à quatorze heures trente. J'aime bien cet endroit parce qu'il y a de tout. Des tables et des ordis, des sièges confortables, ... Elle est grande et comporte beaucoup de "coin secret" c'est a dire, des lieux où on est à l'abri dans regards, entre deux bibliothèques par exemple. Au deuxième étages, il y a des salle de révision pour des groupes de dix personnes, je n'ai jamais eu besoin d'y aller à vrai dire. À certain endroit, il y a des briques sur les murs un peu vintage et j'ai même entendue dire qu'il y avait une salle de musique. Je n'y suis jamais allée par contre.Ma chemise de dessin sous le bras, je me dirige vers une table libre, près d'une fenêtre dans un coin du bâtiment. J'étale mon materiel et part à la recherche d'un manga bien dessiné. Je sillonne les rayons et chercher des yeux, au rayon manga, celui que je cherche. D'habitude, je prends des images sur mon téléphone mais la, aucune ne m'inspire. Au final, J'opte pour les enfants de la baleine, les dessins sont juste incroyablement beau, je suis même en train de me demander si j'ai pas mis la barre un peu haute. Je reste immobile un instant, en me demandant quoi faire puis je hausse les épaules. On verra bien si j'y arrive. Je me met ensuite au travail. D'abord tous les traits au crayon, puis une fois fini, l'aquarelle. Ma feuille fait des petites ondulations à cause de l'eau. Elle se plie au fur et à mesure que mes coups de pinceaux la touche, révélant peu à peu les couleurs des crayons que j'ai utilisé. Quand je relève enfin la tête de mon travail, il est plus de dix sept heures. Mince j'ai pas vu le temps passer mais je suis fière du résultat. Cela ressemble à une jeune fille aux cheveux blancs et à la peau mate, avec un jeune homme en salopette et avec de grosse lunettes sur la tête. Ils sont dos contre dos et me regardent. Je rêve un peu puis j'ai soudain le sentiment d'être observée (et pas par le dessin). Je regarde tout autour de moi mais il n'y a plus personne dans la bibliothèque. Je frissonne. J'aime pas ça. Je range mes affaires en vitesse et sort précipitamment. Le sentiment de disparaît pas. Je me met à courir. De plus en plus vite. La nuit tombe. Malgré l'air froid, j'ai l'impression de suffoquer. J'arrive devant chez moi, haletante, le coeur battant la chamade. Je ne sais pas pourquoi j'ai couru aussi vite. Je sens tout d'un coup une main sur mon épaule. Un frisson d'horreur de parcoure. Non !! C'est lui ! Celui qui me suivait ! Je saisi ma pochette et assène un violent coup à revers. Je tourne la tête et vois que c'est enfaite Rika, qui a d'ailleurs bloqué mon coup. Ouah faut vraiment que je me détende moi ! C'est la deuxième fois en deux jours ! Je relache mes muscles.  Rika m'observe, perplexe.