Prologue

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"Il y a fort longtemps quelqu'un m'a dit

Que la mort rattrape ceux qui la fuient.

Et de nous deux il fut le trépassé,

Mais de nous deux il fut le délivré.





À travers les siècles, bien long fut mon voyage,

Vivant que j'étais.

Tout changea, excepté peut-être mon âge,

Vivant que j'étais.





Car non je ne parle pas de la mort,

Bien que j'aimerais qu'elle en soit mon sort.





Pour le dernier des Huit, un bien triste destin,

Que d'errer sur la Terre sans but et sans chemin.

Car après tant d'années qu'y a-t-il à rêver,

Car après tant d'années qui y a-t-il à aimer ?





De mon célèbre nom j'ai parcouru le monde,

En bel impressionné, j'ai ris et j'ai aimé.

Car moi j'ai vérifié si la Terre est bien ronde,

J'ai traversé les mers et je suis bien tombé.





De mes yeux maudits j'ai vu toutes les guerres,

La lame de mon couteau a mélangé les sangs.

Et bien des demoiselles j'ai su rendre fières,

De par la réputation de l'Homme aux Gants Blancs.





Homme aux multiple noms, dans le plus grand secret,

Dans son coeur battant, une haine brûlait.

Étant avide de vie, j'ai perdu tout espoir,

Détruisant mon esprit, sans même le savoir.





Dans cette lassitude j'ai cherché des raisons,

Après si longtemps m'apparaît la solution.

Prêt à tout pour me libérer,

La quête a enfin commencé."





Mais où est donc le courage, quand on a peur rien ?

AveriyahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant